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mon bonheur est dans la ville
27 novembre 2013

THE CLOCKS, d'Agatha Christie

Sans titre 1

RELECTURE

Titre français = Les Pendules

Ce jour là de septembre, Sheila Webb, secrétaire intérimaire, et Colin Lamb, employé au M.I.6 ne s’attendaient certes pas aux événements qui bouleverseraient leurs vies.
Miss Webb a été envoyée par sa directrice au n° 19 Wilbraham Brescent, ayant été spécifiquement demandée par la propriétaire des lieux pour un travail de dactylographie ; quant à Colin Lamb, il espère découvrir des indices lui permettant d’élucider une affaire d’espionnage avec les « rouges ».

Lorsque Sheila arrive chez Miss Pebmarch, un homme  poignardé gît derrière le divan ; elle quitte la maison en hurlant, au moment où arrive la propriétaire, non sans avoir remarqué les 4 pendules indiquant toutes 4.13, alors qu’il était 15 heures.
Dehors, elle tombe dans les bras de Colin, qui entre dans la maison, vérifie les faits et téléphone à la police.
L’inspecteur Richard Hardcastle, une connaissance de Lamb, lui permet de l’assister à l’enquête de proximité = premiers pas dans une enquête, interroger les voisins.
Personne n’a rien vu ni entendu … ou bien personne ne désire être mêlé à cette histoire. 

Inutile de dire que l’enquête piétine = Sheila Webb maintient qu’elle a été envoyée par sa directrice, celle-ci confirme avoir reçu un appel téléphonique pendant l’heure du déjeuner émanant de Miss Pebmarch, qui réfute cette affirmation – elle n’a jamais fait appel au bureau Cavendish.
Bien qu’aveugle, Miss Pebmarch  s’occupe de tout  elle-même.
Quant au mort, personne ne le connaît, aucun document ne permet de l’identifier – seule solution, faire circuler son portrait par les journaux. 

Au cours de la cession préliminaire au tribunal, tous les témoins maintiennent leurs témoignages.
C’est alors qu’Edna, une collègue de Sheila, se pose des questions et tente de parler à Hardcastle – comme il n’a pas le temps, elle demande au policier de lui dire « que les choses n’ont pu se produire comme elle l’a dit » - la malheureuse n’aura pas l’occasion d’en reparler à l’inspecteur, on la retrouve étranglée.

Se produit alors, enfin ! une percée dans l’enquête = une femme dit avoir reconnu son ex-époux dans le portrait du mort. Ce témoignage identifie l’homme.
Et Sheila Webb reste l’unique suspecte, Hardcastle n’étant guère sensible aux airs perdus de la jeune fille.
Ce qui n’est évidemment pas le cas du jeune Lamb, qui va trouver un vieil ami, Mr. Hercule Poirot – à la retraite et s’ennuyant comme un rat dans un égout.
Il trouve Poirot en pleine « étude » des romans policiers ; il lui soumet alors son problème, puisque le détective privé se vante toujours de pouvoir tout régler sans quitter son fauteuil.
Colin Lamb (qui est le fils d’un colonel, ami de Poirot – mais chut ! ne citons pas de noms) oublie que Poirot est un fin renard et qu’il ne se satisfait pas des miettes que lui propose Lamb.

Bien qu’il ait résolu l’affaire dans son fauteuil - « une affaire apparemment tellement compliquée qu’elle en est extrêmement simple ! » - Hercule Poirot se rend sur la côte afin de tout expliquer, de dévoiler les coupables.

Ayant revu récemment le téléfilm adapté de ce roman d’Agatha Christie, j’ai eu très envie de relire le roman, découvert dans les années 1960, lorsqu’il fut publié pour la première fois.
Contrairement à certaines autres adaptations, il y a peu de différences entre roman et adaptation télévisée, même si les 2 fils d’un des voisins de Pebmarch ont été transformés en petites filles (mais tout aussi espiègles) et quelques très minimes changements de ce type.

Le ton général du roman est typique d’Agatha Christie = teinté d’une ironie voilée et plein d’humour caustique, parfois imperceptible,, mais bien présent.
Ce ton est habituel dans pratiquement tous  les romans de la Reine du Crime,  à quelques exceptions près (« Ordeal by Innocence »  est un bon exemple de ces  exceptions).

« The Clocks/Les Pendules » propose une double enquête = policière et espionnage, en apparence rien ne les lient, leur point commun est la jeune secrétaire intérimaire qui semble être l’innocente victime d’une machination des plus machiavéliques, mais est-elle réellement aussi innocente qu'elle le dit ?
Le récit alterne entre l'écriture la première personne de Colin Lamb et la narration traditionnelle pendant l’enquête de Hardcastle.

Il y a de nombreux passages amusants dans le roman, mon préféré étant celui où l’inspecteur et Lamb se rendent chez une voisine, grande amoureuse des chats – elle n’en possède pas moins de 14, qu’elle laisse très peu sortir par peur qu’ils ne s’enfuient ou soient agressés par les sales gamins de la voisine.
Tous les chats, sans exception, se précipitent auprès de l’inspecteur, qui ne les apprécie que modérément vu qu’il y est allergique.
Toute la scène est finement observée et drôle. 

Agatha Christie ne ménage pas de nombreuses piques à l’égard de la presse dans son histoire – elle n’a jamais eu de bonnes relations avec les journalistes, surtout après la manière dont elle fut harcelée après sa célèbre « disparition ».
En plus des piques à l’égard de la presse, elle envoie aussi quelques flèches de parthe à l’égard des Français – que ce soit concernant les subtilités de la langue française ou l’alimentation.
Je sais que les insulaires britanniques sont souvent sarcastiques à l’égard des Français mais cela ne m’avait pas autant frappée qu’ici.
Il est vrai que c’est ce manque d’aménité qui avait fait de Poirot un détective belge, et non français.
Bien sûr, elle ne ménage pas non plus ses piques à l'encontre des "rouges", mais ça, c'est très classique chez Agatha Christie qui était profondément conservatrice.

Hercule Poirot (à mon grand chagrin, moi qui l’adore =^-^=) n’apparaît qu’à la moitié du roman. Immédiatement il nous régale de l’un de ses aphorismes = « si cela semble aussi compliqué, c’est qu’en réalité c’est fort simple ! ».
Pour lui sûrement, mais si on ne connaît pas l’histoire, inutile d’espérer comprendre. 

J’ai beaucoup aimé aussi le passage où mon grand amour en littérature nous offre une analyse personnelle sur les auteurs de romans policiers, allant d’auteurs réels tels Gaston Leroux, Maurice Leblanc et Arthur Conan Doyle – ce dernier étant l’auteur préféré d’ Agatha Christie – et les auteurs fictionnels, dont fait partie Ariadne Oliver, la romancière copine de Poirot.
Cette histoire nous offre aussi un exemple de la définition « armchair detective » puisque Poirot résout tout de son fauteuil.

Un idéal moment de détente  pendant une convalescence = de l’humour, du suspense, une sympathique histoire d’amour légèrement compliquée (mais ne le sont-elles pas toutes !).
Et pour moi qui suis une grande « fan » de Lady Agatha, aucun problème à relire et revoir cette histoire que je connais pourtant bien.

l'excellente  comédienne anna massey
interprète de Miss Pebmarch dans l'adaptation télévisée de "The Clocks"
dont ce fut le dernier rôle avant son décès

anna-massey

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Commentaires
M
Je l'ai lu et je pense en avoir vu une adaptation mais alors, je ne me souviens plus du dénouement, comme d'hab ;-)
Répondre
M
Je l'ai lu et je l'ai vu et je me rappelle surtout du téléfilm qui m'avait aussi fait rire ! Oui, tu as bien raison, un peu de détente en ce mois d'hiver, ce n'est pas de refus !
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T
Retour aux valeurs sures ;)
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