ETES VOUS DANS LE "TON"
Dans les romans de Jane Austen, Georgette Heyer et autres auteur.e.s actuel.les écrivant dans le style « Regency » (ère georgienne) comme « Bridgerton », il est souvent question du « Ton » (en français dans le texte) – j’ai pioché dans mes petites collections illustrant ces périodes, même wikipedia en parle assez correctement ; j’ai donc résumé quelques paragraphes de ma recherche et adapté celles-ci en français (tout le monde le sait = traduction => trahison, j’ai tenté d’être au plus près de l’exactitude – merci de votre indulgence)
A l’origine, ce terme concernant les classes supérieures de la société anglaise du 18ème s1iècle – il s’agissait d’un style, un mouvement en vogue, mais surtout de mode et de société en général – il s’agissait d’une variante de l’expression française « de BON TON » un archaïsme représentant une excellente éducation, une société « chic », à la mode – le terme sera accepté dans l’Oxford English Dictionary » dès 1769
La société du Ton était fortement consciente de la classe sociale dont la hiérarchie était rigide – les membres de cette société faisaient partie de l’aristocratie (noblesse et membres de la famille royale) ainsi que la « gentry » (petite noblesse) – si certains mariages étaient autorisés entre petite noblesse et classe moyenne (commerçants ayant particulièrement bien réussi et avec fortune valable), ces mariages n’étaient néanmoins pas acceptés par l’élite, alias le « Ton »
La position sociale devait répondre aux critères tels possession de domaines, mais aussi manière de s’habiller, entre autres – s’élever dans l’échelle sociale pouvait s’étendre sur plusieurs générations, notamment pour l’aristocratie qui n’appréciait guère la présence parmi elle de personnes d’une naissance inférieure – les mariages entre bourgeois « non titrés » de la même classe sociale cependant donnaient moins à critiques
Mode, étiquette, manière de se comporter et autres aspects de la vie sociale, étaient dictés par le « Ton » - chaque année une personne de l’aristocratie dictait les règles du « Ton », ce pouvait être la même personne pendant plusieurs année – ces conventions étaient fort structurées, le comportement social acceptable différait évidemment entre hommes et femmes – l’aristocratie dictant les règles, acceptant ou refusant une personne, ces comportements étaient flexibles c’est-à-dire légèrement adaptés en fonction des modes de chaque saison
Les privilégiés du « Ton » menaient des vies extravagante, la flexibilité des règles sociales étant déterminée (non officiellement) selon la fortune, ou les relations sociales d’une famille
Concernant la noblesse (royauté) toute transgression était excusée = relations extra-conjugales, enfants illégitimes ; cela donnait cours à des potins, mais sans plus (dans le dos des concernés les potins, bien sûr) – alors que ces mêmes transgressions dans la « gentry » (petite noblesse) pouvaient mener à la destruction totale des aspirations d’une famille
Parmi les « influenceurs et influenceuses » de l’époque on citera le dandy Beau Brummel, et Georgiana Cavendish, duchesse du Devonshire, ainsi que lady Hamilton, maîtresse de l’amiral Nelson (liste non exhaustive évidemment)