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mon bonheur est dans la ville
21 mars 2024

EDEN, d'Audur Ava Olafsdottir

Titre original islandais = Eden
Auteur.e  = Audur Ava Olafsdottir – littérature islandaise
Titre français = Eden

 

Genre = roman, changement de vie, écologie, grammaire d’une langue, correction de manuscrits, immigration

Personnages = Alba, professeur d’université, linguiste ; Jakob, son père ; Betty Brynja O’Donell, sa demi-sœur ; Alfur Zophoniasarson ; Danyel, jeune réfugié ; Hakon, propriétaire d’un magasin du village, opportuniste 

Résumé = c’est en revenant d’un colloque sur les langues minoritaires, en voie d’extinction,  qu’Alba ressent comme une épiphanie = ses voyages aux quatre coins du monde pour informer sur ces langues et dialectes, voyages en avion évidemment, impriment une énorme empreinte carbone – il faudrait pratiquement planter 5600 arbres pour compenser – de retour à Reykjavik, Alba répond immédiatement à une annonce pour acheter un terrain appartenant à Zara Z. une romancière de polars dont elle corrige les textes pour une maison d’édition – le terrain est fait de roche et de sable, et il n’est pas certain que quelque chose y poussera, sauf probablement des bouleaux – cette démarche rencontre la sympathie de son père et le voisin de ce dernier, mais par contre sa demi-sœur, de 10 ans son aînée, lui fait des remarques sarcastiques et montre même une certaine animosité –

comme un irrésistible appel de la terre, peu à peu Alba change de vie , découvrant le plaisir de s’occuper de son lopin de terre mais aussi de la vieille maison qui s’y trouve et qu’elle va aussi rendre vivable grâce aux conseils d’Hakon, le boulanger mais aussi magasin de la Croix-Rouge – l’homme est opportuniste, comme le sont ceux qui habitent ce patelin, ils vont rapidement demander qu’Alba s’investisse dans l’apprentissage de la langue aux immigrés installés au pays, gratuitement évidemment, puis ce sont les gens de la chorale qui la recrutent – en fait Alba réalise que les potins vont bon train à tous les niveaux, même personnel – grâce à Hakon, elle obtient des ouvriers pour aider à améliorer les défauts de la maison et c’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Danyel, un jeune immigré qui ayant quelques notions d’anglais sert d’interprète à son oncle et l’ami de celui-ci qui sont plombier –

entretemps, elle a fait la connaissance du voisin qui s’avère être le frère de Sara Z. – il passe régulièrement pour observer ce qu’elle fait, même s’il ne se préoccupe guère de la maison de sa sœur, il est plus inquiet par la clôture qu’elle a installée pour que les brebis ne viennent pas brouter les pousses d’arbres – finalement lui aussi va lui demander, à titre gratuit évidemment, de corriger les textes de son épouse qui se targue d’être écrivaine elle aussi - 

Alba, bonne fille, ne dit non à personne, et certainement pas à Danyel lorsque le jeune garçon espère pouvoir être adopté par elle, car son oncle et l’ami et sa famille ont reçu l’accord de l’Allemagne pour s’installer dans le pays – l’oncle de Danyel n’étant pas vraiment son oncle, le jeune garçon risque de se retrouver en centre fermé en attendant d’être admis dans le pays, sauf s’il a quelqu’un qui veut bien l’héberger, voire l’adopter
 

Avis personnel = très positif, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Alba qui ne se laisse pas abattre par les écueils rencontrés en cours de projet, un écueil et non des moindres étant sa sœur qui plus âgée veut régenter la vie de la linguiste – celle-ci prend goût à la vie dans la nature et renonce petit à petit à vivre à Reykjavik –

elle y a bien sûr des détails sur la langue islandaise, une des langues norroises qui semble en voie de disparition, mais cela ne m’a guère dérangée, au contraire de la copine à qui j’avais offert le roman, sans le lire, et qui me l’a prêté pour connaître mon avis – personnellement je ne considère pas que c’est la langue qui est au centre du roman, mais au contraire le message écologique –

 

comme je suis quelqu’une qui n’aime pas qu’on se mêle de sa vie, j’ai tout de même été agacée par tous les autres personnages du roman – sauf le père d’Alba –

comme il s’agit d’une très petite ville, les mentalités sont celles d’un village où dès qu’une personne sait quelque chose, elle immédiatement le colporte et tout le monde extrapole et y va de son opinion – ceci dit, cela fait partie du roman et sans cela il aurait manqué quelques chapitres –

j’en recommande vivement la lecture car il s’agit un beau message d’écologie, de résilience et tolérance
 

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Commentaires
T
Comme toi, j'ai beaucoup aimé ce roman. Il touche à beaucoup de sujets qui m'intéressent et j'ai aimé suivre son héroïne dans son nouveau mode de vie.
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S
je ne m'étais pas rendu compte, au départ, que cela me plairait autant, mais j'ai rapidement accroché à au nouveau mode de vie, à son nouveau chemin
T
Pas de meurtres sordides 🙀, mais ton billet donne bien envie de lire ce roman. Merci pour cette découverte Niki
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N
je suis contente qu'il t'intéresse teki - pour une fois, c'est vrai rien de sordide, au contraire du roman que je viens d'entamer :D<br /> mais ce roman est un plaisir à partager
H
Dans son temps j’avais lu , et adoré, son premier roman qui a d’ailleurs eu un grand succès, je pense que le titre en est »Rosa candida » . Tu me donnes une belle occasion de renouer avec cet auteur depuis lors négligé.<br /> Mais quand même hein, quitter un métier tel que linguiste pour planter des arbres dans un patelin à ragots !!!
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N
j'espère aussi lire "rosa candida" - je pense l'avoir dans ma pal, mais suis pas sûre ;)
S
je crois qu'elle ne s'attendait pas à ce que sa vie porte à ce point à discussions, mais elle a une grande force de caractère et ne se préoccupe guère de ce que l'on pense - elle s'investit totalement dans sa nouvelle vie, c'est sa grande force
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