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mon bonheur est dans la ville
31 janvier 2020

WAKE, SIREN, de Nina MacLaughlin

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Sous-titre = Ovid Resung 

Roman destiné uniquement à ceux qui apprécient la mythologie classique.

Les lecteurs/lectrices qui apprécient les « Métamorphoses » d’Ovide, de manière puriste, seront certainement déçus voire choqués – certaines critiques que j’ai lues en attestent.
Cependant cette ré-écriture de mythes célèbres n’est pas totalement à jeter, bien au contraire.

L’autrice a voulu donner une vision féminine et féministe de ces mythes vus essentiellement du point de vue masculin au départ.
Nina MacLaughlin donne ici la parole à toutes les victimes des dieux et déesses qui sont des êtres profondément sans pitié, vindicatifs, prêts à jeter leur furie à la  tête des malheureuses qui ont été séduites, violées, par les dieux, qui dès leur sale affaire terminée s’en lavent complètement les mains, les abandonnant à leur triste sort.

Et triste, il l’est croyez moi.
Pourtant à chaque fois qu’un acte aussi vil se produit, la victime en appelle à la déesse qui, l’espère-t-elle, la comprendra. Hélas, trois fois hélas, les déesses ne sont pas plus compatissantes que leur pendant masculin

A travers les histoires de Leucothoe, Egeria, Arethuse, Callisto – les moins connues et d’autres plus connues telles Hecube, Scylla, Procne & Philomela, Atalante, Semele, Medusa, Echo, Io, Daphne, Pomone, les lecteurs découvrent des histoires de vengeance des dieux et déesses, personnages finalement pervers, indifférents aux souffrances des humains – surtout les femmes – et des dieux tels Zeus/Jove, Apollon/Phoebus, qui convoitent les jeunes filles, les épouses trop belles et fidèles, pour lesquelles ils inventent toutes sortes de stratagèmes pour les séduire, ensuite ils les abandonnent afin d’affronter les maris, les pères mais aussi Hera/Juno qui n’en est pas à une vengeance près.

Le livre m’a beaucoup amusée, ayant lu les « Métamorphoses » d’Ovide, écrites par un homme donc biaisé et certainement pas enclin à avoir de l’empathie pour celles qu’il décrit. Comme je l’ai écrit plus haut, si vous n’aimez pas la mythologie, oubliez ce roman.

Pour ce qui est de l’écriture, c’est parfois fort caustique (mais pas autant que l’excellent « Mythos » de Stephen Fry), parfois très poétique, et parfois carrément trash.

Ecrit par une contemporaine, celle-ci utilise quelquefois des termes, des expressions, des situations modernes, dans des lieux modernes – on ne se retrouve pas toujours dans le monde grec ancien.

Une lecture totalement « de vacances », divertissante à souhait.

390px-Apollo_and_Daphne_(Bernini)

la nymphe daphné se changeant en laurier
pour échapper à apollon

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Commentaires
M
Tu vas devenir une spécialiste :-)... Pas sûre d'être attirée...
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T
Les mythes classiques restent une source d'inspiration très vivante, tant mieux.
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A
Je ne suis pas fan de la mythologie classique, donc ... je passe.
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T
Ton conseil je vais suivre Déesse ;) car les mythes ne sont pas matasse de thé, et surtout il n'existe pour moi qu'une seule et unique Déesse ;) , tous les autres Dieux et Déesses, ne sont que des imposteurs :D
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S
💓👍
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