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mon bonheur est dans la ville
1 octobre 2019

PAUL SNOEK - UN NAGEUR EST UN CAVALIER

poésie

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Une introduction à la poésie de Paul Snoek – lue et commentée par Tom Lanoye (écrivain,  poète, chroniqueur et dramaturge) et Claire Bodson (comédienne) – les informations concernant Paul Snoek, Tom Lanoye et Claire Bodson sont issues du programme des Midis de la Poésie.

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Tom Lanoye est l’un des auteurs les plus lus et primés en Flandre, aux Pays-Bas et aussi en dehors des pays de langue néerlandophone – ses œuvres sont traduites et certaines adaptées au cinéma  - elles sont publiées, adaptées et jouées dans plus de 15 langues – personnellement j’ai énormément apprécié son humour et sa gentillesse (oui, en français, le public des Midis de la Poésie étant majoritairement francophone)

Claire Bodson est une comédienne belge, ayant joué sous la direction de Pietro Pizzuti, Christophie Sermet, Frédéric Dussenne et d’autres. Au cinéma on a pu la voir dans des films de Joachim Lafosse et les frères Dardenne.

La complicité de ces deux artistes était un réel plaisir pour le public (en tout cas pour moi)

Une belle découverte pour moi d’un écrivain-poète néerlandophone dont je ne connaissais que le nom et encore, assez vaguement.

Paul Snoek (de son vrai nom Edmond Schietekat – 1933-1981) – bien qu’ayant étudié le droit à l’université de Gand, il les négligea parce que ses ambitions littéraires étaient plus importantes pour lui. Ses premiers poèmes parurent dans des périodiques comme Nieuwe Stemmen, Dietse Warnde et Tafelronde. Il était aussi peintre.
Il fond le périodique d’avant-garde Gard Civic en 1955. Il avait une réelle admiration pour Hugo Claus.
Paul Snoek est décédé en octobre 1981 suite à un accident qu’il fit avec sa voiture de course. 

Les Midis de la Poésie possèdent désormais leur propre maison d’édition et j’ai pu m’acheter une petite anthologie bilingue des poèmes de Paul Snoek – je me ferai un plaisir d’en partager quelques uns avec vous.
J’ai particulièrement apprécié les « Neuf Poèmes à Marie Madeleine » - courts mais pleins d’intensité amoureuse.
L’anthologie stipule que Paul Snoek était avant tout un poète libéré, tentant de réunir dans ses vers la nuit et la lumière, l’homme et la femme, la vie et la mort.

Petite anecdote racontée par Tom Lanoye = il semblerait qu’il y a longtemps, Paul Snoek et Jacques Brel se battirent dans un café à Knokke-le Zoute – Brel donna un direct au menton à Snoek, on ignore  qui commença la bagarre.

Ci-dessous, le poème qui donne son titre  à ma petite chronique =

Nager c’est dormir lascif dans de l’eau qui s’ébroue,
C’est aimer de chaque pore encore utile,
C’est être infiniment libre et triompher en dedans. 

Et nager, c’est tâter des doigts la solitude,
C’est raconter avec jambes et bras des secrets séculaires
À l’eau qui comprend toujours tout.

Je dois avouer que je suis fou de l’eau,
Car dans l’eau je respire de l’eau, dans l’eau
Je deviens un créateur qui enlace sa création,
Et dans l’eau on ne peut jamais être tout à fait seul
Tout en restant solitaire. 

Nager c’est être un petit peu presque saint. 

 ci-dessous un extrait de "Gedicht voor mezelf" (poème pour moi-même)
par paul snoek

 

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Commentaires
T
Superbe poésie, d'accord à 100% avec ce que Paul Snoek y dit !
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