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mon bonheur est dans la ville
28 décembre 2016

LE CAPITAINE FRACASSE, de Pierre Gaspard-Huit

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Scénario de Pierre Gaspard-Huit d’après le roman éponyme de Théophile Gautier

Dialogues d’Albert Vidalie, qui a également participé à  l’adaptation

Maître d’armes = Claude Carliez 

Philippe, baron de Sigognac, ruiné, fait la leçon à son valet-intendant-majordome, bref homme à tout faire qui braconne sur ses terres pour lui offrir un repas parfois digne de lui. 
Après avoir sauvé la vie de la marquise des Bruyères dont le cheval s’est emballé, Sigognac rencontre la troupe des baladins d’Hérode, dont le chariot a une roue cassée. Il fait très froid aussi malgré l’état délabré du château de Sigognac, les comédiens ambulants ne sont que trop contents d’avoir un vrai toit, et un bon repas de terrine de lièvres (n’est ce pas cher valet !).

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Philippe se sent très seul dans ce vieux château et il est rapidement évident qu’il a eu le coup de foudre pour la douce Isabelle qui joue les ingénues au sein de la troupe où l’on retrouve les personnages de la commedia dell’arte = Léandre, le joli cœur, Matamore, Scapin, Blazius, Serafine la coquette, Zerbine la soubrette et Dame Leonarde, la duègne.
Puisque la troupe a perdu son poète, pourquoi lui Sigognac ne le remplacerait-il pas ?

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Aussitôt dit, aussitôt fait – en cours de route, notre troupe rencontre Agostin et Chiquita, voleurs de grand chemin – Philippe se précipite et les désarçonne, mais la douce Isabelle partage avec Chiquita un beau châle et un collier ; elle l’ignore encore, mais elle vient de se faire une amie pour la vie qui viendra à son secours le moment venu.
Quant à Sigognac, son acte de bravoure contre Agostin et les mannequins que celui-ci a disposé sur la route, il lui vaut le surnom de « Capitaine Fracasse » par Léandre.
Lorsque le comédien interprétant « Matamore » meurt, Sigognac se propose pour le remplacer et le remplace, ma foi, fort bien.

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Philippe de Sigognac et Isabelle se déclarent leur amour, mais à sa demande de l’épouser, elle répond « non » car elle n’est qu’une comédienne, et elle ne veut pas lui nuire en société. 

Pendant ce temps, le duc de Vallombreuse pose les yeux sur Isabelle, à la fenêtre d’une auberge, et décide sur le champ qu’il la veut. Isabelle est protégée par Philippe aussi Vallombreuse imagine-t-il plusieurs stratagèmes pour se l’attacher,  ne fut ce que pour une nuit, menaçant même la vie de Sigognac.
Celui-ci est une fine lame, excellent bretteur, même Jacquemin Lampourde, qui met son épée au service du plus payant, le reconnaît pour un maître et refuse désormais de le tuer.
Et il est renvoyé illico presto par Vallombreuse, qui le remplace par Malartic.

Au cours d’une représentation au palais royal à Paris, devant Louis XIII et la reine, les comédiens d’Hérode et ceux venus d’Italie remportent un fort succès, ce qui est excellent pour remplir leurs escarcelles.  
C’est aussi au cours de cette soirée, que le duc de Vallombreuse, père, remarque Isabelle au doux visage, qui lui rappelle une jeune comédienne qu’il a beaucoup aimée.
Mais son fils, lui,  ne s’arrête pas et fait enlever Isabelle. 

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Bien sûr Philippe se précipite à son secours, aidé par Hérode et ses amis, ainsi que par Chiquita qui passait par là avec Agostin, qui s’est fait arrêter et sera puni en place publique.
Lorsque la bague que Chiquita présente au duc de Vallombreuse, père, pour lui dire que la jeune fille est en danger, le vieux duc réalise qu’Isabelle est sa fille.
Avec son secrétaire, il se précipite vers Vallombreuse et arrive presque trop tard = son fils, enragé à tuer Sigognac, s’est jeté sur lui et sur l’épée par la même occasion. Il apprend ainsi qu’Isabelle est sa demi-sœur et s’écroule. Heureusement, la blessure n’a pas touché d’organe vital et tout est bien qui finit bien = à présent que la voilà fille d’un duc, Isabelle peut épouser Philippe de Sigognac !

Vous dire à quel point j’ai été enchantée de redécouvrir ce film datant de 1961 et que j’avais eu le plaisir de voir à sa sortie, puis revoir à la télé, serait un euphémisme.
Revoir cette histoire pleine de romantisme et d’humour, de cascades avec un Jean Marais, bondissant, au mieux de sa forme, fut une vraie joie. Comme dans la plupart de ses films, l’acteur effectue ses cascades lui-même.

J’ai eu, ainsi,  le plaisir de retrouver toute une série de comédiens français des années 1960, au mieux de leur forme = Philippe Noiret (Hérode), Louis de Funès (Scapin), Gerard Barray (Vallombreuse) et Jacques Toja (Léandre) – ces 2 derniers furent avec Georges Descrières et Bernard Woringer « les Trois Mousquetaires » de Bernard Borderie, dont je garde un très bon souvenir et qui, hélas, n’est pas réédité en dvd.

Cöté dames = Geneviève Grad est une Isabelle, un peu falote, mais c’était son premier grand rôle, elle avait à peine 17 ans,  elle ne paraissait pas très à l’aise – elle est toutefois une ingénue plus vraie que nature.
La pétillante Sophie Grimaldi est Zerline, Danielle Godet, Séraphine, et  Renée Passeur, la duègne.

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La distribution offre des tas de comédiens qui deviendront célèbres au fil du temps, ou qui le furent dans les années précédentes = le savoureux Jean Rochefort, dans le rôle d’un des spadassins envoyé pour tuer Sigognac et son compère changeant de camp, Riccardo Garrone/Jacquemin Lampourde.
Les frères Préboist interprètent des valets de Vallombreuse également envoyés pour rosser Sigognac. On rencontre au passage Guy Delorme, Raoul Billerey, Maurice Teynac, Bernard Dhéran, Bernard Lajarrige, Robert Berri, tous souvent rencontrés dans des films de cape et d’épée.

Décors et costumes étaient fort bien choisis également, de la recherche dans les costumes et des décors naturels comme la forêt de Rambouillet et le château de Maintenon.
Quant aux décors studio (auberges, place publique de Paris, ruelles), ils n’étaient pas décevants.

Rien que la scène finale, où Hérode/Noiret raconte aux 2 spadassins amis/ennemis et à Scapin/de Funes comment cette histoire se termine est un petit bijou d’humour. 

Cette adaptation du roman de Théophile Gautier est considérée comme l’une des plus célèbres, elle en est la 7ème au cinéma.
Pour ma part j’avais eu le plaisir de voir l’adaptation théâtrale à Bruxelles, au Théâtre du Parc. Il me reste à présent à lire le roman qui est dans ma « Pal Classiques de la littérature ».

Merci  à Pierre-Georges pour ce cadeau de noel qui m’a rappelé d’excellents souvenirs.

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Commentaires
L
Pas lu le bouquin, mais je me souviens du film, très chouette ! Il faudrait que je le montre à mon dernier, il devrait aimer...
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M
Il faut à tout prix que je le lise et peut-être après je regarderai ce film...
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T
Belle brochette (si on peut parler insi pour un film de capes et d'épées ;) ) d'acteurs.
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