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mon bonheur est dans la ville
18 juin 2016

THE ANATOMIST'S WIFE, d'Anna Lee Huber

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1ère  enquête de Kiera Darby & Sebastian Gage

Non traduit 

Ecosse, 1830 – à la suite de la mort de son mari, un médecin, professeur d’anatomie célèbre à Edimbourg, Kiera Darby a dû faire face à un procès pour avoir été l’assistante de son mari – une assistante bien innocente pourtant, en ce sens que cet homme froid et avare ne l’avait épousée qu’en raison de son immense talent de peintre et dessinatrice, talent que l’on découvrira dans l’encyclopédie que l’homme préparait, mais qui ne fut guère appréciée, au contraire.
Heureusement Kiera fut innocentée et a pu compter sur l’aide de sa sœur aînée, la dynamique Alana, épouse de lord Cromarty, lui-même défenseur de sa jeune belle-sœur.  Hélas la "bonne société" elle ne l'innocenta pas vraiment.
Là dans le domaine familial, Kiera se réfugie dans la bibliothèque ou dans son atelier.
Ce calme (relatif) va être bouleversé lorsque sa famille décide d’inviter quelques membres de l’aristocratie londonienne. Après le dîner, le corps de l’une des invitées est découvert sauvagement assassiné dans le labyrinthe, où Kiera s’était réfugiée pour échapper aux mondanités.
Immédiatement l’une des détestables ladies présentes l’accuse du crime.

Lord Cromarty demande que l’on aille chercher le procureur du district, mais il ne pourra être présent que dans 4 jours – entretemps, puisque parmi les invités se trouve le jeune Sebastian Gage, dont le père lord Gage est souvent consulté pour enquêter assisté de son fils, Cromarty demande à ce dernier de mener l’enquête préliminaire.
Gage ne trouve pas mieux que d’enrôler Kiera dans l’enquête, vu sa connaissance du corps humain. D’abord choquée, la jeune femme réalise que ce sera l’unique façon de prouver qu’elle n’est pas la coupable.
L’enquête prouve que la victime était enceinte, alors que son mari est aux Indes depuis un an – sa réputation était d’ailleurs celle d’une femme très jolie, mais manipulatrice et volage.
Lorsqu’un coupable est trouvé, Kiera Darby n’est pas convaincue de Sa culpabilité, mais Gage ne veut pas écouter son point de vue. Du coup la jeune femme décide de prouver ses soupçons afin qu’une personne innocente ne soit pas condamnée.
En faisant cela, elle va mettre sa propre vie en grand danger.

J’ai été émue par le personnage de Kiera, veuve Darby, rejetée par les « bien-pensants » de la noblesse britannique, préférant juger sans savoir réellement ce qui s’est passé dans la vie de la jeune femme, sans même réfléchir aux circonstances de son mariage, imposé par son père. Elle semble marquée à vie par ce mariage malheureux choisi par l’ « anatomiste » pour les talents de la jeune femme.
Moins fouillé peut-être que les romans d’Anne Perry (oserais-je dire moins prétentieux aussi), ce premier roman de la série « Lady Darby » m’a totalement convaincue de poursuivre ces enquêtes situées dans l’Ecosse du début du 19ème siècle, quinze années après la chute de Napoleon Bonaparte.

Les codes de la société y sont décrits parfois avec discrétion, mais suffisamment bien marqués pour que l’on comprenne que les femmes n’avaient strictement rien à dire et que si leur mari jugeait bon de les faire enfermer, il avait tout loisir de le faire.  Pour divorcer, il fallait généralement des preuves d’infidélité de l’épouse par exemple, le plus simplement était de les faire enfermer dans un asile, ce qui empêchait toutefois un remariage mais permettait néanmoins de s’approprier la fortune.
Kiera Darby n’est pas quelqu’un qui rue nécessairement dans les brancards, ce qu’elle aime c’est pouvoir exercer son talent d’artiste peintre, dépenser ses petits revenus à du matériel artistique – les robes, dont il faut changer plusieurs fois par jour pour correspondre aux codes en vigueur la laissent froide. Timide elle n’en est cependant pas effacée, la manière dont elle tient tête à certaines personnes le prouve, mais je ne pense pas qu’elle rejoindrait un jour les rangs de suffragettes.

Les brumes d’Ecosse, la description des toilettes et de la décoration du domaine de son beau-frère sont agréables à lire – agréable à lire aussi est la tendresse familiale qui règne dans le domaine des Cromarty et l’appui inconditionnel que la soeur et le beau-frère de Kiera lui apportent.
Ce dont j’ai été certaine dès les premiers moments de leur rencontre, qui ne se passe pas nécessairement sous les meilleurs auspices, est la romance qui naîtra entre les enquêteurs.

Ce polar historique m’a apporté quelques réminiscences de la  série « Gaslight Mysteries » créée par Victoria Thompson ainsi que ceux dAnn Granger « Lizzie Martin-Ben Ross ».

L’un des faits historiques avéré dans cette épouse d’un anatomiste ramène en fait les témoins de l’histoire aux sinistres Burke et Hare, qui fournirent des cadavres aux professeurs de médecine pour les cours de dissection.
Au départ, les corps étaient ceux de criminels pendus pour leurs crimes, mais lorsqu’un éminent chirurgien leur commanda plus de cadavres, les complices se mirent à tuer des personnes qu’ils attiraient chez eux puis étouffaient.
Ces trafiquants de cadavres étaient aussi nommés « résurrectionnistes » ; lorsque la population prit toute la mesure de ce qui s’était passé, la répulsion du public fut grande, on n’hésita pas à considérer les professeurs d’anatomie comme des monstres, bien que dans sa confession écrite, William Burke confirma que le professeur Knox ignorait tout de l’origine des cadavres.

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Commentaires
A
Très intéressant, ce roman + la couverture est très jolie = deux raisons pour qu'il rejoigne ma LAL. J'essaye de me déculpabiliser :lol:
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C
Comme Lewerentz, tu as dit les mots magiques pour me persuader de lire cette série. Je note tout cela :)
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L
Tu m'as convaincue de m'intéresser à cette série - dans quelques temps ;-)
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M
Jolie couverture. si ça ressemble à du anne Perry que j'aime bien, je me laisserai bien tenter
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E
Je vais guetter une possible traduction, ça a l'air vraiment bien cette série !
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