AGGIE CHANGE DE VIE, de Malika Ferdjoukh

28 décembre 2013

Aggie Barrie ne mange pas tous les jours à sa faim, malgré l’excellent stratagème qu’elle, Mister Bones et Orin O’Erlihy ont mis au point = lorsqu’un rupin sort de la taverne, elle lance Mr. Bones, le grand chien à l’air inquiétant (et qui n’est en fait qu’un bon gros toutou qui l’adore), sur le pantalon d’Orin, qui hurle comme un possédé.
Le gentleman se lance au secours d’Orin (« pauvre enfant de 8 ans attaqué par un molosse » – ledit enfant de huit ans en ayanr 14 et ledit molosse s’amusant comme un fou).
Aggie passe par là, comme par hasard, fait en sorte que Mr. Bones s’arrête et les 2 enfants s’éloignent gentiment. Le gentleman réalise alors qu’il a été délesté de son portefeuille.
Parfois ça marche bien, parfois pas.

Ce jour-là, ça ne fonctionna pas. Et Aggie se fait pincer par un détective privé qui la ramène chez lui.
Là il la débarbouille et lui explique son plan = elle ressemble comme 2 gouttes d’eau à la petite Margaret Selwyn, enfant des beaux quartiers, disparue 8 ans auparavant.
Si elle fait tout ce que Mr. Rushworth lui dit, elle pourrait devenir « Maggie » et goûter aux joies d’avoir un foyer, manger à sa faim, avoir une éducation.
Si ce dernier point n’enchante pas trop la fillette, elle est également persuadée que ce plan ne fonctionnera pas.
Néanmoins elle accepte, après tout, le pire qui pourrait arriver serait de retourner chez les Hume’s – qui tuèrent sa pauvre maman au travail et Mr. Hume a tué Mr. Bones qui la protégeait des coups.

Avec l’aide de son épouse, douce et malade, Rushworth fait l’éducation d’Aggie pour qu’elle devienne une Maggie présentable – le fait d’avoir « retrouvé » la petite Selwyn rapportera aux Rushworth une récompense qui permettra à Millicent Rushworth d’être soignée.
Aggie comprend cela, mais a tout de même des scrupules.

Le moment venu, la voilà prête à affronter son « oncle » Selwyn. A Bramberry Hall, tout le monde est tellement heureux de retrouver « Maggie », que peu à peu Aggie se prend à oublier qu’elle n’est qu’une enfant des rues.
D’autant plus qu’elle a découvert chez « Oncle Henry », Alice une adorable cousine, ne pouvant marcher mais qui a un caractère charmant et qui a vraiment besoin d’une amie de son âge.
Lorsque son « oncle » décide de donner une grande fête en son honneur, (M)Aggie est reprise de scrupules, panique et fuit.

Le Boston du 19^ème siècle n’a rien à envier au Londres de la même époque.
Il y a du Dickens et du « Sans famille » d’Hector Malot dans ce court et charmant roman pour la jeunesse.
On ne peut que se réjouir pour la sympathique Aggie devenant Maggie.
On espère d’autant plus une fin heureuse pour elle car elle est pleine de scrupules et de gentillesse.

Le livre se lit vite pour 2 raisons = tout d’abord, et avant tout, on a vraiment envie de savoir si l’aventure de Miss (M)Aggie va bien se terminer, mais aussi parce qu’il s’agit d’un court roman.

J’ai apprécié le ton de l’histoire.
J’avais déjà beaucoup aimé les « Quatre Sœurs » de Malika Ferdjoukh et cela faisait longtemps que j’avais envie de découvrir cette histoire-ci – notamment à cause de la couverture qui montre une poupée à habiller, un jeu que j’adorais petite fille (inutile de me le rappeler = il y a longtemps, je sais !).

Si seulement les choses étaient aussi simples dans la « vraie vie » que dans ce récit, j’en serais très heureuse.
Suffit-il de changer de vêtements pour devenir quelqu’un d’autre ?
Non, la morale de l’histoire nous le dit = il faut aussi de l’éducation, de l’instruction, et de préférence ne pas naître du mauvais côté de la barrière.

Une jolie histoire pleine d’humour, de tendresse avec juste ce qu'il faut d'émotion. A découvrir, même si l’on n’est plus un(e) enfant puisqu’il s’agit d’un livre-jeunesse destiné aux 10-11.

d'autres avis pour cette jolie histoire = myloubook, anne-desmotsetdeslettres

Posté par sheherazade2000 à 08:04 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: littérature francophone, jeunesse, 19ème siècle, sosie, malika ferdjoukh

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