OEDIPE N'EST PAS COUPABLE, de Pierre Bayard
Titre original = Œdipe n’est pas coupable
Auteur.e = Pierre Bayard, littérature francophone
Genre = essai, critique policière, psychanalyse, Freud, Sophocle et toute la petite bande antique – erreur judiciaire
Personnages = Œdipe, Jocaste, Créon, Antigone, Tirésias, les bergers, la sphinge qui ravage Thèbes (oui c'est une sphinge et non un sphinx, puisqu'une partie du corps est féminine)
Résumé = je ne voudrais pas vous faire l’offense de vous rappeler cette histoire, inventée de toutes pièces par Sophocle
Avis personnel = je l’ai dit précédemment, je suis l’exemple typique de ce qu’il ne faut pas affirmer, à savoir que je n’avais pas l’intention, après ma première expérience, d’encore lire un essai de Pierre Bayard – mais je ne peux résister à ce qu’on appelle une contre-enquête, dans ce cas d’espèce la remise en forme d’une erreur judiciaire – j’ai apprécié le livre de Pierre Bayard car, contrairement à « Qui a tué Roger Ackroyd » l’écriture de cet auteur psychanalyste de métier était nettement plus simple à lire, plus abordable à la béotienne que je suis – il n’y a pas de termes pompeux qui m’ont renvoyée à chaque fois à robert –
Après un rappel de ce que sont les faits, tels qu’ils sont abordés dans la pièce de Sophocle, l’analyse peut commencer – la lignée d’Œdipe est maudite en raison d’un acte barbare commis par son grand-père (le viol d’un jeune homme qui lui avait été confié avec le suicide du jeune homme en question) – comme toujours, on en appelle aux dieux pour la vengeance et ceux-ci ne sont que trop contents d’obliger les mortels, surtout lorsqu’il s’agit de jouer avec leurs vies –
Œdipe est donc la victime innocente d’une malédiction dont il n’est pas responsable –
Bien sûr, lorsque la contre-enquête est entamée, on a forcément droit à Freud et son complexe –
Intéressant à constater est la remarque de l’auteur sur le physique d’Œdipe = en effet, ses pieds ayant été percés aux talons pour y faire passer un fil pour le pendre, à aucun moment dans la pièce il n’est question de cette infirmité, or si on mutile ainsi un bébé, même après l’avoir sauvé, il est évident qu’il aura une claudication et donc, Jocaste aurait dû le reconnaître immédiatement –
ce n’est pas tout, Œdipe a été attaqué par un vieillard et son attelage, or on estime que c’est lui qui a tué Laïos et toute sa suite (7 personnes au total), il a donc tué son père sans le savoir – pour l’auteur ce meurtre a été commandité par une autre personne, Œdipe n’a rien à y voir, il s’est seulement défendu, néanmoins le cycle dramatique se poursuit -
je soupçonne Pierre Bayard d’être misogyne => en effet dans ses 2 enquêtes policières (critique policière) qu’il a écrites, à chaque fois le véritable meurtrier est une femme – et ici on est exactement dans la même mouvance – plausible, je ne dis pas, mais j’aurais tout de même apprécié un peu plus d’objectivité –
cette fois, je n’ai aucun scrupule à vous recommander cette lecture car elle n’est pas compliquée, même si pas très logique à mes yeux
oedipe et la sphinge, selon ingres