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mon bonheur est dans la ville
17 octobre 2012

THE WOMAN IN BLACK, de James Watkins

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Titre français = La Dame en noir

Scénario de Jane Goldman, d’après le roman de Susan Hill

L’Angleterre, fin du 19ème siècle. Arthur Kipps, jeune avoué, ayant perdu son épouse à la naissance de leur petit garçon, doit se rendre dans le nord de l’Angleterre afin d’y régler la succession d’une cliente décédée – son patron lui fait bien comprendre qu’il s’agit là d’une dernière « chance » qui lui est offerte de sauver son emploi. Il laisse son petit garçon aux soins de sa nanny et le voilà débarquant dans un village où le moins que l’on puisse dire est que l’accueil est franchement désagréable, voire hostile. L’avoué du coin refuse d’ailleurs de le conduire à Eel March Manor, lui tendant une enveloppe et prétextant que tout s’y trouve, pas besoin d’autre chose !

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Or Arthur a vraiment envie de bien faire les choses afin de garder son emploi ; il s’obstine donc et on le conduit sur la route à travers le bras de mer. La maison, laissée à l’abandon, est aussi peu accueillante que le village. Dans le cimetière attenant à la demeure, il aperçoit une « femme en noir », il croit aussi entendre des appels à l’aide provenant des marais.
Il découvre, parmi les papiers, des preuves que l’enfant du couple à qui appartenait le manoir est mort noyé dans les marais.
Peu après son arrivé, une petite fille meurt pour avoir absorbé un produit de lessive – c’est la faute de « la dame en noir », mais tout le monde le regarde d’un air accusateur, comme si tout cela était de sa faute à lui car il a vu la dame – dont l’apparition signifie la mort d’un enfant.

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Dans les papiers de la cliente décédée, Arthur Kipps – qui entretemps a été reçu chez les Daily, les gens aisés du coin, qui ont aussi perdu leur petit garçon  - va découvrir le secret d’Eel March Manor.

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C’est délibérément que le réalisateur  James Watkins a conservé le côté le plus « horreur » de cette histoire gothique bien faite pour flanquer la chair de poule. Il semblerait que ce réalisateur soit un spécialiste des « thrillers horrifiques », style Eden Lake, que je n’ai pas vu.
Ce film-ci commence très joliment = trois petites filles jouent à la dînette – tout à coup, elles se lèvent, se dirigent vers la fenêtre et se jettent dehors.
Le ton du film est donné.

C’est évident que Watkins  ne lésine pas sur les bruits, les frôlements, voire les chuchotements pour bien nous faire comprendre que nous sommes dans une maison hantée.  L’hostilité des villageois est parfaitement rendue par les acteurs.
Et Daniel Radcliffe joue fort bien le rôle de cet homme jeune, malheureux, vivant encore le deuil de son épouse de manière obsessionnelle ;  Arthur  Kipps est un parfait récepteur de phénomènes paranormaux. 

J’ai trouvé que Daniel  Radcliffe montrait bien l’air mûr d’un homme ayant beaucoup souffert, malgré son jeune âge – il a 24 ans dans l’histoire, et un petit garçon de 4 ans. De plus, ce travail à Eel March House est celui de sa dernière chance, sinon il sera viré. Radcliffe fait bien passer le message – je manque peut-être d’objectivité car j’aime vraiment ce comédien, dont tous les collègues du film s’entendent à dire qu’il est l’une des valeurs sûres du monde du cinéma.
Ciaran  Hinds et Janet McTeer  interprètent  le couple Daily qui a également perdu un enfant jeune, mais qui accueille avec gentillesse Arthur Kipps, rejeté par tout le village.  On retrouve plus souvent Ciaran HInds au cinéma désormais, lorsqu’on a besoin apparemment d’un homme d’un certain âge et sympathique – quant à Janet McTeer, elle est très connue à la BBC, notamment, pour son rôle de Vita Sackville-West dans la mini-série adaptée de « Portrait of a marriage » de Nigel Nicolson. 

C’est l’actrice Liz White ( !!!) qui est la « dame en noir » alias le fantôme d’Eel March House et il semblerait que le maquillage pour le rôle n’ait pas été une sinécure ; d’après ses dires = 2 heures de maquillage au moins, 3 couches de produits différents à forte odeur car elle est censée être en décomposition (on n’a jamais dit que la vie d’acteur était facile !).
Le jeune Misha Handley interprète le petit Joseph Kipps, il est totalement craquant – et a fait craquer tout le monde sur le plateau paraît-il, par sa gentillesse et le naturel de son jeu – ceci est expliqué dans un interview par Daniel Radcliffe, qui est en fait le parrain du petit garçon.

L’ambiance est, toujours selon moi, fort bien rendue et j’ai eu quelques frissons lorsque Arthur/Radcliffe se trouve seul dans la maison pendant la nuit. Par ailleurs, l’accueil réellement déplaisant du village n’est pas sans être inquiétante aussi. De plus,  la séquence « seul dans la maison, à l’ombre des bougies ou des simples lampes à huile » est tournée sans paroles, avec seulement de légers bruits dans les chambres  à l’étage ou dans les escaliers. Cela rend l’effet encore plus inquiétant.
Décors et costumes relataient bien l'ambiance.

Cette adaptation n’est pas un remake d’un film de 1987  réalisé par  Herbert Wise,  qui était l’adaptation fidèle de la pièce de théâtre homonyme, avec Pauline Moran (la Miss Lemon de Poirot), dans le rôle de la « dame en noir ».
L’adaptation théâtrale de Stephen Mallatrat est la 2ème pièce à tenir le haut du pavé dans le London West End – après la pièce d’Agatha Christie.
Celle-ci est une adaptation toute personnelle – avec des modifications de scénario par rapport au roman. Je sais que cela en a déçu plus d’une,  mais bien que le roman de Susan Hill me soit toujours bien « frais » en mémoire, j’ai apprécié  cette adaptation  aux frissons garantis.

La fin est une surprise par rapport au livre (ma chronique ici), mais cela ne m’a pas dérangée non plus. Bref, j’ai été bon public du début à la fin (avec quelques passages sous le plaid).

Ce film fait également partie du « renouveau de la Hammer », studios mythiques pour les films d’horreur et qui ont l’intention de renouer avec leur tradition de nous faire trembler.

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Commentaires
M
il est arrivé aujourd'hui chez moi et ce soir, je sais exactement ce que je vais regarder ! J'espère que je vais autant aimer que toi même si je ne fais partie des fans de l'acteur... J'espère qu'il n'y a pas trop de passage d'horreur, je préfère les films gothiques que d' épouvante... PS : j'ai finalement vu la chute de la maison usher de Corman, j'en parlerai bientôt j'espère...
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S
C'est toujours un plaisir de parcourir ton blog et ce film me paraît bien alléchant. Je note!
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M
Un film que je compte bien regarder un jour. J'aime aussi ce jeune acteur. Par contre, le roman, je ne sais pas si je le lirai un jour. Beaucoup d'avis étaient négatifs sur la version en français.
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M
J'ai vu le film suite au billet du livre chez Joelle et moi, ça ne m'a fait aucun effet! Pourtant je suis une peureuse de première classe??? Je trouvais que ça faisait cliché, les longueurs des corridors, les jeux de cache-cache avec la dame en noir :D C'est bizarre, je crois que je préférerais le livre. L'ambiance du début semble moins 'sec'.
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T
Bon je viens de le regarder ce soir et je n'avais pas de plaid ...<br /> <br /> <br /> <br /> Je sens que la nuit sera "agitée" :lol:
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