LES SAVEURS DU PALAIS, de Christian Vincent

Scénario d’Etienne Comar et Christian Vincent, librement adapté des souvenirs de Mme Danièle Mazet-Delpeuch

Quelque part dans l’antarctique, Hortense Laborie se souvient de ce jour où on vint la chercher à la gare, lui demandant de se dépêcher = elle est attendue par un homme politique dont elle devrait devenir la cuisinière. Ce n’est qu’à l’Elysée qu’elle apprendra qu’il s’agit du président de la république ! Elle ne réalise pas encore que la difficulté de la tâche ne sera pas de contenter le président, fin gourmet et ayant envie de retrouver des saveurs « d’avant », comme la cuisine de grand-mère, ce qui fait très plaisir à Hortense, car c’est une cuisine dans laquelle elle excelle.
Non, le plus grand obstacle sera la « grande cuisine » (elle a une petite cuisine particulière, avec un aide-cuisinier et maître d’hotel !) – en effet, le chef des cuisines et ses acolytes ne voient pas cette femmpe d’un bon œil  et ils ne vont certainement pas lui rendre la vie facile. Heureusement qu’elle peut compter sur Nicolas, son assistant pâtissier, jeune et talentueux ; entre eux le courant passe bien et il s’habitue rapidement à la manière qu’à Hortense à dire tout ce qu’elle fait à haute voix.

 

Hortense Laborie tiendra deux ans, aura le plaisir de rencontrer, discuter avec le président, mais lorsque de nouveaux (et mesquins) personnages remplacent ceux qui l’appuyaient jusqu’alors, la « cuisinière du président » préfère rendre son tablier. Ceux des cuisines de l’Elysée ne cacheront certes pas leur  contentement lorsqu’on leur apprendra que la cuisine du président leur est à nouveau confiée.
Heureusement, dans les îles Crozet où elle a passé un an, Hortense Laborie sera acclamée à sa juste valeur à la fin de son contrat.

C’est sur les conseils d’armelle (du blog la plume et l’image) que j’ai eu envie d’aller voir ce film, aussi pour Catherine Frot qui est une actrice que j’apprécie énormément. Je ne l’ai pas regretté un seul instant.
Le film, qui retrace un épisode de la vie de Mme Danièle Mazet-Delpeuch, que Catherine Frot a rencontrée,  n’est toutefois  pas un biopic habituel.
On peut découvrir son interview au magazine l’Express, où elle explique ce qu’elle pense du film (ici).

 

L’ambiance des cuisines, les mesquineries, la jalousie des petits et grands chefs est bien mise en évidence, on redouterait réellement de travailler pour ou avec de pareilles personnes.

Catherine Frot fait face avec panache, elle est excellente dans ce rôle, comme toujours. Arthur Dupont interprète l’assistant-pâtissier, avec qui elle établit une complicité professionnelle, de même qu’avec le maître d’hôtel joué par Jean-Marc Roulot.
C’est le romancier Jean d’Ormesson qui interprète le président, avec humour – il semble bien s’amuser dans le rôle. Hippolyte Girardot est Azoulay, le sympathique conseiller, qui sera remplacé par le rustre Salomé, joué par Laurent Poitrenaux.

 

L’odieux chef des cuisines centrales, Pascal Le Piq, qui immédiatement baptise Hortense d’un nom péjoratif, est joué avec conviction par Brice Fournier (aux allures de beauf’).

Un film "délicieux", "savoureux" qui donne faim, car la description de certaines recettes vous met l’eau à la bouche. Il y a également quelques moments drôles, lorsqu’Hortense décrit à un futur fournisseur, les détails d’une recette datant depuis un temps certain.

L'avis d'armelle sur ce film.

Comments

[Aline]

Je note ! :-) J'aime beaucoup Catherine Frot.

[Tania]

Avec Catherine Frot et d'Ormesson, recommandé par deux cinéphiles, un titre à retenir !

[Nicole Provence]

Du pain croustillant, du beurre et du sel...Haaaaaa! arrête Niki ou je ferme l'ordi et je descends dans ma cuisine m'offrir pareil délice! :-(

Le film, peut-être s'il passe dans mon coin!

[Manu]

J'aime beaucoup Catherine Frot aussi. Mais bon le scénario me tente pas des masses. Par contre, j'imagine bien que ce monde doit être impitoyable.

[Aifelle]

Tu me fais regretter de ne pas l'avoir vu !