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mon bonheur est dans la ville
13 mars 2010

THE WOMAN IN BLACK, de Susan Hill

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En cette veillée de noël, les beaux-enfants de Mr. Arthur Kipps racontent des histoires de spectres, de fantômes, bref s’amusent à se faire peur, mais lorsqu’ils demandent à leur beau-père de leur raconter lui aussi un tel type d’histoire, ils ne réalisent pas à quel point ils vont bouleverser le brave homme.

Le lendemain de noël, Arthur Kipps se décide à enfin écrire son histoire, afin de révéler le drame qui bouleversa sa vie.

Lorsqu’il était jeune avoué, son patron l’envoya à Eel Marsh House afin d’assister aux funérailles de la dernière occupante du lieu – il devra aussi s’occuper des papiers de la dame. Dans le cimetière où il n’y a pas grand monde à assister aux obsèques, il aperçoit une femme d’allure jeune mais très maladive ; il semble être le seul à l’avoir vue.

Lorsqu’il en parle dans le village, les habitants évitent soigneusement ses questions ou répondent très évasivement.

Comme il n’a guère envie de faire la navette deux fois par jour entre le village de Crythin Gifford et le manoir, il décide d’y passer quelques jours afin de trier tous les papiers de la défunte.

Durant ces quelques heures, Arthur Kipps va vivre l’expérience la plus effrayante de son existence, voyant à plusieurs reprises la jeune femme en noir -  dont le regard désespéré est chargé de haine, le manoir tout entier semble être habitée de cette haine.

Dans les papiers de la dernière habitante du manoir, Kipps découvre un affreux secret qui aura des conséquences encore plus affreuses sur sa propre vie.

Après la déception que fut « Mrs. Dewinter », je n’étais pas sûre d’avoir encore envie de lire un autre livre de Susan Hill, néanmoins l’avis très positif de Karine m’a encouragée à lire « The Woman in Black » ; je ne le regrette nullement, bien au contraire – l’ennui c’est que j’ai lu ce livre le soir, tard, ayant quelques difficultés à dormir à cause d’un refroidissement. Et je suis plutôt impressionnable.

21oGo4CqvVL__SL500_AA300_Lire ce livre quand il fait noir, entourée d’ombres mystérieuses, même si ce sont celles de mon appartement, n’était pas une bonne idée – j’ai passé le reste de la nuit, le livre terminé (il se lit très vite = 169 pages impossible à lâcher une fois que le livre est entamé ; on est fasciné par le style de Susan Hill comme la souris devant le serpent) à tressaillir au moindre craquement du plancher, à me demander s’il n’y avait pas un fantôme sous mon lit (mais je n’ai pas osé regarder… on ne sait jamais avec les fantômes !)

Contrairement au livre précédent, Susan Hill écrit ici ave originalité dans un genre que j’aime énormément = le style gothique des romans victoriens, ainsi que les traditionnelles histoires de fantômes.

C’est un très bel hommage au genre et je n’arrive réellement pas à comprendre que le livre n’ait jamais été traduit – il est réellement formidablement bien écrit et passionnant à lire, d’autant plus que d’autres romans policiers écrits par Susan Hill ont été adaptés en français (la série Simon Serrailler).

Dans ses descriptions de l'ambiance de la campagne anglaise, des personnages, j'ai souvent pensé à Mary Webb qui écrivait aussi très joliment sur la nature, la campagne et ses habitants.

"The Woman in black" a fait l’adaptation d’une pièce de théâtre, très populaire, dont les représentations se poursuivent toujours dans le fameux West End de Londres et ce depuis 20 ans, la pièce ne requiert pas une grande troupe mais est considérée comme une expérience théâtrale des plus effrayantes (je le crois sans peine).

Une adaptation télévisée a également été réalisée en 1989, avec quelques modifications dans les noms (je me demande vraiment pourquoi) , c’est Pauline Moran (la Miss Lemon de Poirot) qui interprétait le « fantôme » - le succès du téléfilm fut sans précédent paraît-il; deux adaptations pour la BBC radio ont aussi été produites.

WomanInBlackOn pourrait dès lors penser qu’après le succès du roman, de la pièce de théâtre, du téléfilm « The Woman in Black » aurait au moins pu être traduit (il n’y a pas de raison que ce soit seulement les personnes lisant l’anglais qui tremblent de peur).

Si le titre vous fait penser au roman de Wilkie Collins « The Woman in White », ce n’est pas un hasard, Susan Hill reconnaît que ce titre l’inspira pour son roman.

Par ailleurs son roman, écrit en 1969, « I’m the King of the castle » fit l’objet d’une adaptation cinématographique par Régis Wargnier (« Je suis le seigneur du château »), avec Jean Rochefort dans le rôle principal.

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Commentaires
K
Moi aussi je trouve ça super dommage! Je me rappelle encore la tête de mon ami quand j'étais allée le réveiller en pleine nuit parce que j'avais eu la mauvsise idée de lire ce livre le soir, dans un endroit inconnu (soit sa chambre d'amis)!
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N
c'est vrai, manu, c'est réellement dommage - je ne le comprends vraiment pas
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M
Déjà vu chez Karine, bien dommage qu'il ne soit pas traduit :(
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N
je le recommande effectivement vivement = chair depourle garantie ;o)
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E
je ne connais pas du tout cette auteur... mais ton billet donne envie de se plonger dans ce livre.
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