LE COURS DE LA VIE, de Frédéric Sojcher

Scénario d’Alain Layrac d’après son essai « Atelier d’écriture »

Mise en scène de Frédéric Sojcher

Après une séparation de trente années, Noémie, scénariste, retrouve Vincent devenu le directeur de l’école de cinéma – il l’a contactée pour une Master Class concernant l’écriture scénaristique –
Les retrouvailles sont un peu empruntées, pas tout à fait tendues mais presque – ils sont contents de se retrouver, mais leur attitude surprend un peu Louison, la belle-sœur de Vincent – ils se parlent un peu de la famille que chacun a construit de son côté, de leurs enfants, bref du cours de leurs vies depuis trente ans -

La master class commence, certains étudiants sont intéressés, d’autres ont envie de provoquer la scénariste qui s’en sort avec humour –
Dans l’après-midi, lors de la pause, Vincent va vouloir savoir pourquoi Noémie est soudain partie en Italie, rejoindre un metteur en scène déjà célèbre ; de ce chagrin d’amour énorme, il n’a pu se construire comme cinéaste et a fini directeur d’une école de cinéma –

Lors des différentes pauses du cours, on assiste aux « problèmes existentiels » des jeunes gens qui suivent cette journée de cours sur l’écriture d’un scénario – les amours se forment ou se défont, en peu de temps, de la tendresse, mais aussi de la rage parfois comme on en éprouve quand on est jeune –

A la fin de la journée, les couples se sont faits, celui formé de Noémie et Vincent ne se reformera pas, après trente années, on n’a plus nécessairement les mêmes sentiments ou du moins la même flamme –

Mon avis = je suis allée voir ce film parce que j’aime énormément Agnès Jaoui, elle est parfaite dans le rôle de Noémie, elle sait de quoi elle parle, ayant été elle-même scénariste avec son binôme Jean-Pierre Bacri – Jonathan Zaccaï est excellent aussi en Vincent, un homme qui se cherche sentimentalement parlant, puisqu’il a quitté son épouse et ses enfants « pour faire une pause dans le couple » - Louison, la belle-sœur de Vincent est interprétée par Géraldine Nakache – il y a encore un sympathique personnage, Raymond, le restaurateur écrivain de scenarii systématiquement refusés, interprété par Stéphane Hénon – il apporte une touche légère à un film qui est parfois pesant en raison de ces atermoiements dont on ne sait pas trop où ils vont arriver –

J’ai aussi été voir ce film parce que Frédéric Sojcher est le fils de Jacques Sojcher, professeur de philosophie à l’ULB dont j’ai eu le plaisir de suivre une année de cours en élève libre ; il est également écrivain et est l’auteur d’une pièce de théâtre « Le Philosophe Amoureux » (à ne pas confondre avec une pièce du même titre de Jean-Jacques Rousseau) –

J’ai malgré tous ces « plus » des sentiments mitigés à propos du film, sauf quand Noémie/Agnès Jaoui donne cours – le film est lent, les problèmes amoureux des jeunes me sont un peu passés par-dessus la tête même si j’ai de la tendresse pour leurs fragilités.
Bref j’ai aimé mais trouvé un peu long, ce qui n’est jamais positif pour moi

Comments

[Hedwige]

Pas trop tentée par ce film et alors pour bien faire ma négative, rôle que je joue à merveille soi-dit en passant, j'ai aussi suivi des cours de Jacques Sojcher, et je le sur-exécrais !!

[Tekiro]

Si cela traine en longueur, très peu pour moi, je risque de m'endormir :lol: