THE PRISONER - première partie
Série télévisée culte des années 1960, en 17 épisodes d’environ 45 minures
Sur une idée de Patrick McGoohan et George Markstein
Scénaristes (entre autres) = Patrick McGoohan, David Tomblin, Anthony Skene, Terence Feely, Vincent Tisley
Metteurs en scène (entre autres) = Patrick McGoohan, Don Chaffey, David Tomblin, Pat Jackson
Acteurs principaux récurrents = Patrick McGoohan (# 6, the Prisoner) & Angelo Muscat (The Butler)
Quelques autres acteurs = Leo McKern (le # 2), Fenella Fielding (la voix de la téléphoniste, de « l’annonceur »), Rosalie Crutchley (la Reine du jeu d’échecs), George Baker (un autre # 2),
Cette première partie de ma chronique parle du générique et de mes impressions personnelles.
La 2ème partie (la genèse de la série) a été rédigée en adaptant « The Prisoner – A production guide by Andrew Pixley » - Andrew Pixley est historien de télévision et a écrit, notamment, un livre concernant « The Avengers » (« Chapeau Melon & Bottes de cuir »).
Le générique, que l’on retrouvera au cours des 17 épisodes, nous propose une petite voiture de sport, marque Lotus, circulant rapidement dans Londres. Arrivé à destination, un homme traverse un long couloir et arrive dans un bureau, où il s’adresse de manière colérique à une personne que l’on ne voit pas (on n’entend pas non plus ce qui se dit). Lorsque l’homme part, un classeur apparaît sur lequel figure « Resignations » (démissions).
Peu après, on retrouve l’homme dans son appartement, consultant quelques brochures de voyages, en finissant ses valises. Une fumée envahit alors l’appartement, via le trou de serrure. L’homme s’évanouit, alors qu’il regardait par la fenêtre en soulevant légèrement les persiennes. Lorsqu’il se réveille, il regarde à nouveau à travers les stores vénitiens, pour constater qu’il est dans une sorte de village de vacances. La pièce d’habitation où il se réveille ressemble en tous points à celle où il s’est endormi. Il est présenté alors à celui que l’on nomme le Numéro 2, qui lui signale que désormais il sera le Numéro 6 ; pour être libéré du village, il doit répondre simplement à une question simple = pourquoi a-t-il démissionné ?
L’homme refuse de répondre, court sur la plage – crie « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! ». Affirmation suivie d’un éclair et d’un rire sardonique.
Mes impressions personnelles à la vision toute récente de tous les épisodes est que Les producteurs auraient mieux dû écouter Patrick McGoohan et se limiter à 6 ou 7 épisodes comme il le souhaitait.
Tout le reste n’est qu’un fatras parfois ridicule, diluant et compliquant l’histoire qui de toute façon n’est déjà pas si simple que cela et reste sans réponse.
Quant aux 2 derniers épisodes de fin – où on allait enfin dévoiler QUI ÉTAIT LE # 1 – c’est du grand guignol, du grand n’importe quoi.
L’analyse qui en fut faite est que c’était voulu par tous, c'est-à-dire que cela se termine de manière quelque peu apocalyptique, sans queue ni tête, un peu à la manière du film « If » de Lindsay Anderson.
Pour ce qui est de savoir qui est le numéro 1, l’absurde étant à la mode dans les années de la contre-culture (les années 1960 – style Sgt Pepper’s Lonely hearts club band ou même l’absurde à la manière d’Alice in Wonderland), j’ai néanmoins eu la désagréable impression que l’on se fichait de la tête du téléspectateur et je trouve que c’est dommage car l’ensemble, même si trop long avec ses 17 épisodes, m’a beaucoup divertie avec ses gadgets, ses décors futuristes, ses costumes rigolos mais uniformisés malgré tout – qui n’ont pas été sans me rappeler « the Avengers » d’ailleurs.
J’ai fini par me demander si ce n’était pas « The Butler » qui était le numéro 1 – je ne suis pas la seule à m’être posé cette question. Il apparaît pratiquement dans tous les épisodes, je me disais que c’était peut-être une « private joke » de la part des scénaristes et producteurs.
Il faut cependant reconnaître que j’ai ressenti tout au long des épisodes une oppression, une certaine peur face au manque d’expression de ces êtres pris au piège, que l’on reprogramme lorsqu’ils tentent d’échapper ou de se révolter.
Cette vision orwellienne de ce que devient un monde où la liberté d’expression individuelle est interdite a bien été étudiée pour flanquer la frousse au téléspectateur.
Cet endoctrinement n’est cependant pas l’apanage d’une société marxiste ou communiste ; l’endoctrinement religieux mène aussi à ce type de dérive.
Je n’ai pas du tout passé un mauvais moment à visionner la série complète mais je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine frustration à cause de cette fin abracadabrante.
Les Gadgets = la mini-moke, moyen de locomotion à travers tout le village – et la draisienne avec marquise.
Les « chiens de garde » = ont la forme de ballons météorologiques qui bloquent totalement la personne tentant de fuir – ou l’étouffant carrément (très impressionnant, il faut l'avouer).
Le décor choisi = en dehors des scènes de studio (salles d’observation du village, reprogrammation, hôpital), le village où se situe l’histoire est inspirée complètement de PORTMEIRION (quelques épisodes y ont été filmés in-situ), mais la maison du numéro 6 et d’autres lieux ont été reproduits fidèlement en studio.
Cela m’a rappelé mes belles vacances au Pays de Galles (voir l’album Cymru 2009), où j’ai eu le plaisir de prendre quelques photos, dont celles-ci.
à suivre ...