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mon bonheur est dans la ville
26 mai 2012

AU REVOIR, MESDAMES

Deux grandes dames de la littérature francophone et belge s’en sont allées vers l’infini des poètes en ce mois de mai 2012 =

1. DOMINIQUE ROLIN

Née à Bruxelles en 1913, dans un quartier d’Ixelles au sein d’une famille de la bourgeoise bruxelloise. Son père était directeur de la bibliothèque du ministère de la justice. Sa mère était la fille de l’écrivain Léon Claudel ; Esther Rolin enseignait la diction à l’école Daschbeek (Bruxelles). Dominique Rolin était l’aînée des trois enfants du couple.
Elle fut, comme beaucoup d’écrivains, une lectrice précoce entama la lecture d’Edgar Allan Poe à l’âge de 10 ans. A 18 ans, elle entame des études artistiques à l’académie de la Cambre à Bruxelles. Ensuite entre à l’école du service social. Pendant trois ans, elle travaillera à la librairie générale de Bruxelles, puis entre comme attachée à la bibliothèque de l’ULB. 

Son premier roman – Les Pieds d’argile – ne trouva pas d’éditeur, néanmoins en cette même année 1936, l’une de ses nouvelles sera publiée. Dominique Rolin le sent = l’écriture est pour elle une nécessité. Elle se marie en 1937 avec Hubert Mottart, poète un peu fou comme ils le sont tous ; le couple aura une petite fille.

C’est grâce au roman « Les Marais » que Dominique Rolin est reconnue par les milieux littéraires français. En 1946, elle décide de tout quitter (famille et pays). Elle s’installe définitivement à Paris où elle rencontre le dessinateur-sculpteur Bernard Milleret. Ce dernier mourra en 1957. L’une de ses pièces est montée au théâtre, d’autres travaux suivent qui lui permettent  au bout de trois ans d’atténuer le deuil. 
Dominique Rolin donne des conférences, écrit, voyage beaucoup., les récompenses se suivent à propos de ses ouvrages, notamment le grand prix Thyde Monnier, pour l’ensemble de son œuvre,

J’ai découvert Dominique Rolin en 2000, lorsque parut son livre autobiographique  « Journal Amoureux » - le seul que j’aie lu d’elle et où elle relate sa longue histoire d’amour  pour Philippe Sollers.

 ROLIN-Dominique

 

2. JACQUELINE HARPMAN

Née à Bruxelles, dans la commune d’Etterbeekl en 1929.

J’ai déjà eu le grand plaisir d’écrire une petite chronique au sujet de cette romancière que j’admire (ici), à l’époque où je découvris son roman autobiographique « La fille démantelée », qui me permit une fois encore de découvrir que je ne fus pas la seule à avoir eu une mère toxique.
J’ai lu plusieurs romans de Jacqueline Harpmann, tous dans des registres = uchronie/sci-fi (Moi qui n’ai pas connu les hommes), polar-thriller (Le bonheur est dans le crime), humour irrévérencieux (Dieu et moi), le roman historique (La Dormition des Amants).

Dans une de mes PAL se cachent encore quelques trésors écrits par cette psychanalyste, devenue écrivain – dont les romans sont fortement imprégnés (du moins à mes yeux) de ce métier.
J’ai aussi eu le grand plaisir d’assister à une lecture-spectacle concernant sa pièce « Mes Œdipe » où elle revisite « Les Oedipiades » à sa manière. Un régal – j’ai toujours regretté que cette lecture-spectacle n’ait pas donné lieu à une mise en scène définitive.

Je la croisais régulièrement dans mon quartier – elle marchait toujours d’un pas décidé, comme poursuivant un but bien précis. Trop timorée pour ce genre de démarche, je n’ai jamais osé l’aborder pour lui exprimer mon admiration.

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(source de la photo = quotidien le soir)

Merci à ces deux grandes dames de la littérature,
pour les belles heures de lecture que j’ai passées (et que je passerai encore) grâce à elles.

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Commentaires
N
je suis une grande "fan" de ses écrits, je ne suis sans doute pas totalement objective, mais son style vaut réellement la découverte
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T
Je ne connaissais pas du tout Jacqueline Harpman, mais tu me donnes envie de la découvrir...
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N
si c'est "le bonheur est dans le crime" que tu as lu de jacqueline harpman, je comprends qu'il t'ait laissé un sentiment de malaise - personnellement, j'ai aimé tout ce que j'ai lu d'elle, mais elle n'est pas toujours facile à aborder<br /> <br /> <br /> <br /> pour dominique rolin, comme je l'ai dit, je n'ai lu que son livre relatant son histoire avec sollers, auquel lui-même répondit en même temps pour exprimer son ressenti
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N
j'ai beaucoup apprécié tout ce que j'ai lu d'elle
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M
Je dois bien dire que je ne connaissais quasi rien de Dominique Rolin. <br /> <br /> Et le seul roman que j'ai lu de Jacqueline Harpman m'a laissé une telle sensation de malaise, que je n'ai plus jamais eu envie de la relire. Je me demande si ce n'est pas "Le bonheur est dans le crime".
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