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mon bonheur est dans la ville
11 mars 2012

A BRUSH WITH DEATH, d'Elizabeth J. Duncan

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Penny Brannigan, aquarelliste et manucure,  s’installe dans le joli cottage qu’elle a hérité de son amie de longue date, Emma, récemment décédée. Une tâche assez désagréable attend Penny = trier les affaires de son amie, savoir ce qui va être conservé, ou donner à la boutique de charité de la petite ville de Llanelen. Heureusement, son boy friend l’inspecteur en chef Gareth Davies lui apporte une aide efficace et dès la première journée, le cottage a déjà un petit air plus clair, permettant ainsi à Penny de faire des projets de nouvelle décoration.
Dans la chambre, cependant, un joli tableau attire son attention, signé A. Jones – en tant qu’artiste, Penny Brannigan est réellement à même d’apprécier la qualité artistique de ce tableau.
Dont elle découvre le « jumeau » chez son avoué qui porte le même patronyme. L’explication en est simple =  Alys Jones était sa sœur et en passe de devenir une artiste renommée en son temps.
Hélas, peu avant une exposition importante, elle fut tuée par un chauffard qui s’enfuit, et elle mourut sur le bord du chemin un matin de 1970.

Penny découvre ainsi le secret d’Emma = elle et Alys formaient un couple clandestin, car vers la fin des années 1960, l’homosexualité était encore très mal acceptée en Angleterre, qui plus est dans une petite ville du pays de Galles où les ragots vont bon train. 
Elle prend donc la décision d’en savoir plus sur cette artiste prometteuse, fauchée en pleine jeunesse, heureuse dans sa vie privée. Cela fait un peu sourire ironiquement son associée et son inspecteur, mais ils lui apportent cependant leur soutien.
S’étant rendue à Liverpool (oui LE Liverpool) à l’occasion d’une exposition de peinture, l’œil exercé de l’artiste qu’est Penny remarque une aquarelle dont elle est pratiquement persuadée qu’il s’agit d’un tableau d’A. Jones – or, la signature est celle d’une autre personne. Miss Brannigan sait qu’à présent elle est sur une piste, une bonne.

Ce 2ème  « cozy mystery » écrit par Elizabeth Duncan est  tout aussi charmant que le premier roman (A Cold Mourning). Contrairement au roman précédent où l’héroïne Penny Branningan résolvait un crime actuel, celui-ci entraîne l’aquarelliste sur le chemin du passé de son amie décédée.

C’est plein de gentillesse et de mélancolie,  captivant car le suspense est réel, et par instant émouvant. Ce n’est pas un polar classique où il s’agit de résoudre un crime bien évident,  il s’agit plutôt d’un travail de recherches sur un crime odieux et passé.
J’ai beaucoup apprécié ce polar pas comme les autres, où est évoqué le passé, les années 1960 où l’homosexualité était encore considérée comme un crime punissable par la loi.

Où l’on rencontre une série de personnages divertissants comme ces dames de la petite ville de Llanelen au pays de Galles, où habite Penny Brannigan, son associée Violette,  ainsi que le policier devenu homme de sa vie.
Sans oublier l’ancienne postière qui adore se mêler de tout – exaspérante parfois, mais d’une grande aide souvent, compte tenu de son ancien métier. Ainsi que le pasteur et son épouse.
A cette galerie de portraits du patelin, s’en ajoutent d’autres, comme cette ancienne institutrice de Liverpool qui a connu John Lennon (un sale gamin, insupportable – mais heureusement qu’il a eu la musique), ou cet ancien cambrioleur-pickpocket tout content pour une fois de se retrouver dans une voiture de police « pour la bonne cause ».

De plus, nos dames ayant décidé de créer un centre de beauté et relaxation, elles ont engagé une charmante assistante, toute jeune, susceptible de leur amener une clientèle plus jeune – qui répond au joli nom de Eirlys, ce qui signifie « perce-neige » en gallois.
Sans oublier un mignon petit chien abandonné (Robbie) qui va trouver une bien agréable famille d’accueil chez le pasteur et son épouse.

C’est écrit avec tellement de naturel et de bonne humeur que j’avais presque l’impression de prendre l’ « afternoon tea » avec ces dames. Je sens que je vais poursuivre cette série, toute simple, sans prise de tête.
Description aussi des paysages du pays de Galles, qui me donne immédiatement envie de boucler ma valise !
Point de réflexion métaphysique ou philosophique ici, rien qu’une touche de vrai suspense, d’humour parfois pince-sans-rire, un peu de romance, beaucoup d’amitié. Que peut-on souhaiter de mieux dans la vie.
C’est d’ailleurs, selon la romancière Elizabeth Duncan, le but qu’elle s’est fixé = écrire des « cozy mysteries » qu’elle aurait envie de lire. J'ai lu quelques critiques écrites par des lecteurs anglo-saxons estimant que sa prose est "faible", personnellement cela ne m'a pas dérangée, je savais dès le départ que je ne lisais ni les soeurs Brontë, ni Jane Austen, ou W.M. Thackeray.

Merci à Manu pour ce très agréable moment de détente.

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Commentaires
N
le seul déplacement "hors pays de galles" est liverpool, mais j'adore "retrouver" cette région où j'ai passe mes vacances il y a 3 ans :)
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J
Cela m'a l'air d'être un livre très "confortable" ;) Et puis, le fait que cela se passe au pays de Galles change un peu (même si on se balade un peu ailleurs apparemment !)
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N
bin non = j'ai dit "sympas" :twisted:<br /> <br /> (je rigole ici, y a pas plus sympa que toi, enfin presque pas :lol)
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N
je t'assure que ça peut aider :D
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L
( ce patelin est peuplé de gens sympas )<br /> <br /> ... Àh j'suis pas là?
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