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mon bonheur est dans la ville
8 janvier 2011

PANDORA & THE FLYING DUTCHMAN, d'Albert Lewin

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Titre français = Pandora et le Vaisseau Fantôme

Scénario d’Albert Lewin

Adaptation de la légende du Vaisseau Fantôme (le « Hollandais Volant » mis en opéra par Richard Wagner), mais également du mythe de Pandora

10712__pan19Le tocsin sonne dans le village de pêcheurs de Torre del Mar : des hommes ont trouvé dans leurs filets le corps d’un homme et d’une femme. L’archéologue Geoffrey Fielding et sa nièce se ruent sur la plage réalisant qu’il s’agit des corps de leur amie Pandora Reynolds et d’Hendrick van der Zee.  Stephen Cameron, le fiancé de Pandora, quitte les lieux écoeuré et triste.

Revenu chez lui, Geoffrey se souvient de ce qui les a menés là ; après avoir tenté de déchiffrer un manuscrit du 17ème siècle, écrit en vieil hollandais, il a rejoint ses amis dans une taverne. Parmi eux, la superbe Pandora qui fascinent tous les hommes et elle, pourtant, paraît indifférente à leurs efforts pour lui plaire.

pandoraMême le suicide de leur copain Reggie, qui se suicide littéralement sous ses yeux semble la laisser froide ; cette froideur lui est d’ailleurs reprochée par la gentille Janet, nièce de l’archéologue et amoureuse de Stephen Cameron, champion automobile, qui n’a d’yeux que pour la superbe Pandora. Lorsqu’un homme lui dit qu’il ferait n’importe quoi pour elle, elle le prend généralement au mot et l’y pousse sans se soucier des conséquences. C’est ce qu’elle fait avec le champion automobile à qui elle demande de sacrifier sa voiture. Ce qu’il fait, temporairement. Du coup, elle fait une promesse à Stephen = elle l’épousera le 3ème jour du 9ème mois de l’année.

Apparaît alors dans la baie, un voilier qui intrigue Pandora au point qu’elle nage jusque là pendant qu’il est à l’ancre. Un homme est à bord, seul, qui peint, un portrait qui ressemble étrangement à la jeune femme. L’archéologue et le propriétaire du voilier, Hendrik van der Zee, sympathisent et Geoffrey lui demande de déchiffrer le manuscrit hollandais – il apprend ainsi la légende du « Hollandais Volant », un homme condamné à l’errance à travers le temps pour avoir tué sa femme dans un moment de jalousie alors qu’elle était innocente. Il doit, au cours du temps, trouver une jeune femme prête à mourir pour lui prouver son amour.

pandora2Pandora est intriguée et agacée par cet homme qui ne paraît pas du tout s’intéresser à elle. D’ailleurs Hendrik n’hésite pas à lui envoyer ses quatre vérités, ce qui ne lui plaît pas du tout – la jeune femme est habituée à établir les règles du jeu, ici par contre elle ne peut ni manipuler, ni contrôler un homme vers qui elle se sent attirée.

Geoffre, en les observant, a soudain un pressentiment funeste. La suite des événements lui donnera raison.

10712__jar_178803_177x240_eAva Gardner est magnifique dans le rôle de la séductrice Pandora, femme fatale s’il en est et pourtant véritable amoureuse traversant les siècles.  Sa beauté irradie littéralement l’écran, qu’elle soit froide et distante comme une statue, cynique et intrigante, puis se transformant en femme aimante et prête à se sacrifier.

James Mason, est très émouvant en homme torturé et maudit, condamné à l’errance jusqu’au jour du jugement dernier ; il a des accents d’extrême douceur ou de douleur, que ce soit pour raconter son histoire ou s’expliquer avec la femme qu’il aime. J’aime décidément beaucoup cet acteur dont je découvre de plus en plus de rôles.

251644_3_w6SF9isjuwsHarold Warrender interprète avec humour et gentillesse l’archéologue qui raconte cette histoire, de manière à la fois émue et détachée. 

11082255_tmlNigel Patrick est le coureur automobile, futur époux de celle que convoitent tous les hommes; franchement, je l'ai trouvé insignifiant.

10712__pan_Sans oublier le matador Juan Montalvo, arrogante idole des foules, dont le destin est écrit dans les cartes. Il est joué de manière très théâtrale par Mario Cabré, à tel point que j’ai eu le fou rire à chaque fois qu’il s’exprimait. Il semblait être une réelle caricature de l'Espagnol sombre et prêt à tuer.

simLa gentille Janet est jouée par Sheila Sim, qui fit partie des acteurs préféré des « Archers » et est devenue entretemps une grande dame du théâtre britannique et  l’épouse de Richard Attenborough. Un autre acteur de la "petite famille des Archers" est Marius Goring qui fait une belle performance dans le rôle très court de Reggie, l'homme qui se suicide sous les yeux de tous pour ceux de Pandora.

La superbe photographie couleurs est due à un spécialiste du genre : Jack Cardiff, qui travailla notamment avec « The Archers » (Powell & Pressburger).

Il a magnifiquement mis en évidence la superbe Ava Gardner, dont ce fut le premier film en couleurs. Mais aussi le village de Torre del Mar en Espagne, la petite ville choisie pour être « Esperanza » où se situe l’histoire.

Une histoire lente, sans réellement beaucoup d’action, presque une pièce de théâtre, on a l’impression que ce drame intime est totalement suranné, et pourtant  il s’en dégage un charme et une émotion dont on se souvient encore après que l’histoire soit finie. En tout cas, moi qui adore les histoires d’amour, j’ai été dans mon élément avec ce drame fantastique et ces personnages torturés pour qui l’amour transcende la mort.

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Le tableau que peint Hendrick van der Zee a été  inspiré par des peintres comme Giorgio de Chirico et René Magritte et   a été peint par Man Ray.

Quant à la corrida du film, il est une référence à Ernest Hemingway et le roman « The Sun also rises », dont une adaptation cinématographique sera réalisée en 1957 et où Ava Gardner tiendra également le rôle principal d’une femme – dite fatale - autour de laquelle gravitent des hommes tous amoureux d’elle et où elle n’est attirée que par un seul d’entre eux, celui qui préfère la repousser par amour.

La référence à la peinture et celle à Hemingway et la corrida ne sont pas les seules allusions du film = le nom du village espagnol  « Esperanza », signifiant « Espoir », renvoie directement au mythe grec de la préférée des dieux qui ouvrit une boîte interdite et l’espoir fut la seule chose qui ne s’en alla pas. C’est grâce à l’espoir que le monde serait sauvé.

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Commentaires
M
Que j'aime ces vieux films! Celui-ci, je ne l'ai pas encore vu mais je pense que ça ne saurait tarder maintenant que j'ai le bon filon!:)
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N
il y a longtemps que je ne me pose plus de questions sur la manière de traduire - je suppose qu'ils ont voulu éviter la traduction littérale, qui pour une fois n'aurait pas été fausse ;)
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T
C'est surprenant la traduction du titre, il était si simple de faire du mot à mot ...
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