MANUFACTURED LANDSCAPES, de Jennifer Baichwal

Titre français = Paysages Manufacturés

Grâce à ce documentaire, Jennifer Baichwal rend hommage au travail de l’artiste/photographe canadien Edward Burtynsky.

Né en février 1955, Edward Burtynsky a appris la photographie noir&blanc avec son père, qui installa une chambre noire chez lui après avoir racheté tout le matériel d’une veuve de photographe. En compagnie de sa sœur, Burtynsky apprit donc la photo noir & blanc et avec elle,  il créa aussi une mini-entreprise de photographie, réalisant des portraits de personnes fréquentant le centre ukrainien de St.Catherines dans l’Ontario où son père travaillait pour G.M. Ensuite, début des années septante, il s’inscrit au Ryerson Polytechnical Institue ; mi-années 70/début des années 1980,  Edward Burtynsky se lance sérieusement dans les études  d’art graphique et de photographie.

Ses œuvres les plus connues sont d’immenses de paysages altérés (abîmés) par l’industrie. Afin de réaliser ses photos, il s’installe souvent sur une plateforme pour avoir le paysage en hauteur ; il utilise aussi les reliefs naturels du paysage ou de temps à autre, utilise un hélicoptère.

Pour Edward Burtynsky, prendre une photo est  « saisir un moment de contemplation », paraphrasant ainsi Henri Cartier-Bresson qui disait que la photographie était le « moment décisif ».

Son œuvre est constituée de séries, on en trouve dans au musée Guggenheim, à la National Gallery du Canada mais aussi à la Bibliothèque Nationale, à Paris.

Le documentaire de Jennifer Baichwal obtint de nombreux prix à sa sortie en 2007 pour meilleur documentaire canadien – il fut nominé au festival de Sundance, obtint des mains d’Al Gore le « Reel Current Award » au festival du film de Nashville (« Reel » comme dans « bobine de film »).

Edward Burtynsky a créé le projet "Long Now", comme la "Clock of the Long Now", projetée pour 10.000 années, accompagnée d'une galerie de photos de notre planète telle qu'elle est actuellement. A la manière de Lascaux, où l'on découvre ce qui se fit 10.000 ans avant notre ère. Personnellement je ne pense pas qu'on aura autant de plaisir à voir ce qu'il a photographié de notre terre, que l'art de Lascaux. Mais bon, ce n'est que mon opinion.

Inutile de  dire que ce documentaire m’a mise profondément mal à l’aise, lorsque je vois à quel point l’homme a fait souffrir la terre – comment il la ravage et puis, s’en va vers d’autres lieux, sans plus se préoccuper du gâchis laissé derrière lui. C’est terriblement déstabilisant, même si les photographies de Burtynsky sont originales et intéressantes.

Pourquoi serais-je d’ailleurs étonnée de voir les méfaits de l’industrie sur la terre, lorsque l’on voit comment les humains se comportent avec les animaux, qu’ils considèrent aussi comme étant à leur service de la malbouffe.

C’est exactement la même démarche en fait = on n’a plus envie de son chien, on le lâche quelque part, pour être à l’aise ou on utilise tout ce que la terre a à donner, on se sert et  = salut ! la compagnie.

Je m’égare ? A peine. Tout est lié, les Amérindiens le savaient – toutes les cultures antiques le savaient. Je ne dis pas qu’il faut retourner à l’âge de la pierre, mais sincèrement, il y a des lieux sur notre terre où il ne fait pas bon se promener.

le site d'Edward Burtynsky ici

Comments

[niki]

pourtant, lorsque je te rencontre, tu ne me donnes jamais l'impression d'être une cynique - je pense l'être autant que toi, mais il est effectivement des choses qui m'étonnent encore :/

[Manu]

Entièrement d'accord avec ta conclusion, mais tu le savais je pense :-)
Sauf que moi, à l'inverse de toi, je ne suis pas étonnée (mais tu sais aussi que je suis beaucoup plus cynique ;-) )

[niki]

un vrai cauchemar, crois-moi

[niki]

le documentaire porte surtout sur le reportage que Burtynsky a réalisé, tant en Chine qu'au Bangla-Desh, mais tu peux me croire que les cheveux se dressent sur le crâne - j'ai vraiment des difficultés à oublier ces images, c'est une horreur pire que les films de la Hammer

[Le Baudet]

Exacte!
Et un jour nos grandes "ville moderne" seront abandonnées car impossible a gérer, pollution,bidon ville, et autres problèmes.