Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mon bonheur est dans la ville
15 mai 2010

OSCAR WILDE & THE RING OF DEATH, de Gyles Brandreth

51NefZ2Dr9L__SL500_AA300_

ow1

ATTENTION = ce livre a aussi été édité sous le titre USA « OSCAR WILDE & A GAME CALLED MURDER »

Titre français = Oscar Wilde et le jeu de la mort

En mais 1892, Oscar Wilde a fondé le « Socrates Club » avec ses amis Conan Doyle, Robert Sherard, Bram Stocker ; chaque membre a le droit d’amener un invité au cours des réunions où la table est toujours bien garnie et où Wilde initie à chaque fois un petit jeu original.

Ici hélas il va jouer involontairement avec le feu = son jeu du jour est « inscrire sur un bout de papier le nom de la personne que vous souhaiteriez voir mort ». Lorsque chacun s’est plié – certains à contre-cœur -  au jeu, les noms sont dévoilés, et tout en bas de la liste figurent les noms d’Oscar Wilde et de son épouse Constance. Le jeu, du coup, n’amuse plus personne, car Constance Wilde est une femme aimée et admirée de tous, y compris de son époux qui la délaisse un peu trop.

Avec Oscar Wilde, elle a fondé un groupe pour la modification du code vestimentaire victorien – trop de femmes sont mortes ou violemment blessées par accident, en raison des tissus et vêtements trop compliqués imposés par les codes victoriens, ne permettant pas de mouvements naturels, prenant aisément feu en frôlant les éclairages aux chandelles. Sûrement, cela ne peut être une raison suffisante pour assassiner cette femme charmante ?

Oscar Wilde conseille de prendre tout cela à la légère, après tout ce n’était qu’un jeu, même si finalement il s’avère de mauvais goût. Quelqu’un cependant ne prend pas le jeu à la légère et petit à petit les personnes dont les noms étaient  inscrits sur la liste meurent dans l’ordre de la liste, même l’abominable perroquet de l’hôtel Cadogan qui y figurait.

Pour Wilde et ses amis, le jeu cesse d’être drôle – après la 4ème victime, ce sera le tour de Constance Wilde. Ça Oscar ne le permettra jamais et avec Robert Sherard, tout à sa dévotion, ainsi que Wat Sickert, il court à travers Londres – même jusqu’à Eastbourne – pour rassembler des éléments qui lui permettront de découvrir le ou les coupables et surtout tout mettre en œuvre pour que la vie de son épouse ne soit plus en danger.

Alors que j’avais été enthousiasmée par « Oscar Wilde & the Candlelight murders » (« Oscar Wilde & le meurtre aux chandelles »), je n’ai pas retrouvé autant de plaisir à la lecture de cette 2ème aventure de Wilde et ses amis, Conan Doyle, Robert Sherard, Bram Stocker et Walter (Wat) Sickert. Sans oublier le jeune Alfred Douglas (Bosey) et son père.

L’intrigue est fort bien ficelée, là rien à redire – mais j’ai eu un peu l’impression que Gyles Brandreth s’étendait longuement sur des détails. A l’évidence, il rend Wilde réaliste, celui-ci tant dans cette aventure que dans la vie réelle s’écoute parler, se met sans arrêt en évidence, tient à prouver qu’il est aussi astucieux (sinon plus) que la police, et finalement on se dit que Brandreth ferait mieux d’écrire une biographie d’Oscar Wilde – l’auteur est parvenu à ce que je sois agacée par le personnage principal, ce qui est un comble quand on sait à quel point j’aime Wilde.

Pour le décrire, pour décrire sa vie, Gyles Brandreth se « cache » derrière l’auteur Robert Sherard, grand ami et biographe d’Oscar Wilde, mais il en fait trop – du moins à mes yeux.

Par contre j’ai assez apprécié la présence de Walter Sickert au nombre de la bande de copains de Wilde, un peintre qui fut – en son temps – accusé d’être Jack l’Eventreur, ce que la romancière Patricia Cornwell s’est carrément attribuée comme découverte dans son essai sur le cas de l’Eventreur (oubliant un peu vite que Stephen Knight y avait pensé avant elle - comme cet auteur est décédé jeune, Cornwell n'a pas eu à se justifier).

Ici au contraire, Walter Sickert apparaît comme une figure sympathique et originale, bien en osmose avec le type de personnage qu’aimait fréquenter le grand poète-écrivain-dramaturge et esthète qu’était Oscar Wilde.

Autour de lui, de Sherard, de Conan Doyle et Sickert, tournent une série de personnages satellites, hauts en couleur, certains aussi extravagants que Wilde,, d’autres nettement moins sympathiques comme l’auteur Bram Stocker, qui fut d’ailleurs un ami de collège de Wilde et également le 9ème marquis de Queensberry, lord Douglas, père de « Bosey » Douglas qui traînera Oscar Wilde devant les tribunaux pour sodomie, 3 ans après les événements situés dans cette enquête qui mélange comme précédemment des personnages de fiction et réels.

Il y a notamment, parmi les personnages ayant réellement existé, l'acteur Charles Brookfield, qui n'appréciait que très peu Oscar Wilde, d'autant plus que ce dernier ne lui épargnait pas son ironie. Brookfield aida le père d'Alfred Douglas à réunir des preuves contre Oscar Wilde, qui menèrent celui-ci à deux ans d'emprisonnement particulièrement pénible qui ruina la vie du poète-dramaturge. Le soir du verdict, Brookfield et le marquis de Queensberry organisèrent une grande soirée pour fêter l' "événement".

Max Beerbohm, caricaturiste,  écrivain  et dandy célèbre, qui fut membre du groupe « Daycadongs » animé par Oscar Wilde parmi lesquels se retrouvaient d’autres écrivains et artistes, disait de Wilde :

« Quelle vie  pleine de sensations mène Oscar,  tant d’incidents extraordinaires s’y produisent  – quel bonheur pour les futurs écrivains de biographies et mémoires ».

De toute évidence, l’histoire lui a donné raison puisque Gyles Brandreth en fait désormais l’un des personnages centraux de sa série où l’écrivain et dramaturge s’amuse à s’identifier à Sherlock Holmes et à jouer au détective-amateur entraînant à sa suite son ami Sherard et Conan Doyle.

Il ne faudrait surtout pas croire que je démolis le livre en flèche, au contraire – je l’ai seulement trouvé trop long.

51pFI_2BUR18L__SL500_AA300_Comme mentionné en intro, la version anglaise de ce roman a été publiée sous deux titres différents, l’un  au Royaume-Uni, l’autre aux U.S.A. – pour les amateurs, il convient de se montrer vigilent,  car  des sites comme amazon proposent les livres sous leurs deux versions, ce qui est pour le moins peu honnête puisqu’ils ne spécifient nulle part qu’il s’agit d’une seule et même histoire portant deux titres différents

Le pigeon de client pourrait croire qu’il s’agit d’aventures différentes. Le même phénomène s’est d’ailleurs produit également avec le premier livre de la série.

Jusqu’à présent, seulement TROIS polars avec Oscar Wilde jouant au détective sont parus.

Je rappelle que le site « Stop, you’re killing me » est une excellente référence pour les titres de polars, soit par auteur, soit par personnage principal récurrent.

Pour ce qui est du titre « The Ring of Death », il fait référence au cercle de boxe où n’existaient aucune règle avant qu’en 1865 un certain John Chambers émit une série de règles destinées à cesser que la mort ne soit sans cesse au rendez-vous des combats de boxe entre hommes – aussi meurtriers que les combats entre chiens ou coqs.

Le but du jeu (avant les règles) était un combat « au finish », où il n’y avait qu’un rescapé. Deux ans après les règles de la boxe paraîtront sous le titre des « Règles du marquis de Queensberry », qui les diffusa grâce à sa notoriété. Seize règles, bien précises, qui sont toujours d’application dans le monde de la boxe et qui sauvèrent quelques vies.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
je continue sur ma lancée de george sand, sauf qu eje prends sa biographie par la fin!! je suis entrain de lire les diverses lettres, récits qui figurent en annexe sur mon deuxième volume. un pur régal avec unhumour que j'étais loin d eme douter de cette sacré bonne femme!! je n'aimais pas plus que ça george sand mais il y a quelques années ayant lue "cère george sand" de jean châlon, le personnage est surprenant. pour le téléfilm j'ai vu sur le blog d'une te tes copinautes que les avis étaient assez mitigées. J'ignorais que le téléfilm n'avait pas été tourné à Nohant.<br /> A bientôt
Répondre
N
j'ai lu la biographie de sand par andré maurois il y a de nombreuses années, c'était pas mal du tout.<br /> il paraît que le téléfilm était bien, je ne l'ai pas vu - forcément, n'ayant plus la télé MDR<br /> <br /> pour les bannières, celle-ci a été très facile à réaliser - pour les plus compliquées, j'ai heureusement reçu des explications par mon copain du québec
Répondre
N
PS Dis donc tu deviens une sacré experte, en bannière. J'aime breaucoup celle ci de marilyn entrain de lire.
Répondre
N
j'ai commencé à lire oscar wilde et le meurtre aux chandelles.mais j'ai un peu de mal à entrer"dans le livre" .Tout de suite après la saga de ewilan je suis repartie dans un classique l'autobiographie de george sand. j'attends aussi quelques biographies sur elle dont celle de andré maurois. J'avais vu un téléfilm en deux parties, georges et (fanette) je crois, c'était sympa l'actrice jouait drôlement bien le rôle de cette sacré femme. J'ai vu Nohant animé c'était un pur régal pour une fois de trouver quelque chose de bien à la télé.<br /> <br /> Je poste là j'espère que tu ne m'en voudras pas, hier soir j'ai vu à la télé "la faille" avec anthony hopsking, un sacré thriller. l'as tu vu? bonne soirée
Répondre
N
avant de me remercier, attends d'avoir le livre, on voit bien que tu ne connais pas les postes belges - qui font pour l'instant une grande campagne publicitaire pour parler de leur rapidité, de leur service à la clientèle, etc. etc.<br /> Je me demande si c'est bien des postes belges dont il est question MDR
Répondre
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 85 226
Archives
Derniers commentaires
Publicité