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mon bonheur est dans la ville
16 mai 2010

LA FEMME DU Vème, de Douglas Kennery

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Titre original =  The Women in the Fifth

Harry Ricks a tout perdu : sa femme, sa fille, son emploi, ses amis – du coup il décide de réaliser son rêve de toujours, devenir écrivain à Paris  (les intellos américains se prennent donc tous pour Henry Miller ?).

A Paris, il réalise bien vite que son rêve va virer au cauchemar, ses maigres économies fondant comme neige au soleil dès son arrivée ; il parvient à attraper une grippe et le réceptionniste de l’hôtel où il réside lui pompe un maximum de fric. Harry est cependant secouru par le portier de nuit, un brave Turc qui lui trouve une chambre de bonne dans un quartier aussi minable que la chambre.

Ricks découvre donc le côté sombre de cette ville qui l’a toujours fasciné ; il fait connaissance avec des lieux sordides, avec des boulots qui le sont tout autant, avec des immigrés redoutant d’attirer un tant soit peu la police, mais comme il faut bien vivre – et puis cela alimentera son roman.

Au cours d’une réception, il rencontre Margit, une femme plus âgée, belle et intéressante qui lui propose des rendez-vous bi-hebdomadaires. A partir de là, la vie d’Harry Ricks ne sera plus jamais la même.

Si la vie d’Harry Ricks est une descente en enfer, celle du lecteur est au purgatoire.

Douglas Kennedy semble réécrire pour la nième fois son premier roman « Cul-de-Sac », longue descente en enfer d’un paumé de l’Amérique, qui se retrouve pris dans une spirale dramatique et sanglante.

Ici un paumé du même style est à Paris mais tout aussi emporté par une spirale misérabiliste et sanguinaire, qu'a donc voulu prouver l'auteur = que Paris n'est pas que la ville-lumière mais a un côté sombre ? La presse nous le rappelle quotidiennement - il peut aussi venir écrire un roman sur la face cachée de Bruxelles, ou de n'importe quelle autre ville dans le monde - toutes les villes ont un côté pile et un côté face; Ian Rankin nous le prouve avec les enquêtes de John Rebus, seulement là c'est bien écrit, c'est cynique et caustique.

51R58f4NJFL__SL500_AA300_Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un livre m’ayant à ce point énervée, un livre que j’ai détesté pratiquement dès le premier chapitre.

Qui m’a presque mise de mauvaise humeur = non seulement Harry Ricks, son anti-héros, est un être larmoyant, poursuivi par une culpabilité de mauvais aloi comme tout Américain d’une petite ville de l’Amérique profonde et puritaine, mais de plus tous les portraits de femmes sont ignobles, il n’y en a pas une pour rattraper les autres – sauf peut-être la jeune et innocente Megan, la fille d’Harry et de Susan sa mégère.

J’avais entendu tellement de bien de ce livre - notamment que c'était un livre surprenant - ça pour avoir été surprise, je l'ai été par la médiocrité de l'histoire et de l'écriture.

J’avais hâte de le sortir de ma PAL et de le découvrir – j’aurais mieux fait de le mettre à la poubelle, c’est la seule place qu’il mérite. C’est un thriller psycho-fantastique, une lente descente aux enfers qui brigue certainement une place au panthéon du roman noir. La presse a encensé ce bouquin pour son inventivité … 

Tu parles Charles, et en plus c’est mal écrit ! Surtout lorsqu’on sort d’une écriture aussi belle au niveau de la langue que le roman de Gyles Brandreth, le style de Kennedy demande à être revu.

C’est mon dernier Douglas Kennedy, ça c’est sûr – j’ai fini de lire cet écrivain. Même en diagonale, comme celui-ci tant j’avais hâte d’en avoir fini avec cette histoire minable, d’un type minable, qui a une vie minable, dans un quartier minable.

Et ce n’est pas la notion de « fantastique  qui me fera changer d’avis.

Je me console en me disant que cela fait un livre en moins dans ma PAL, un petit trou que je pourrai combler par des bouquins plus intéressants – et je ferai sûrement des heureux chez Oxfam-livres, qui sont certainement à la recherche de ce type de navet.

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Commentaires
N
merci cécile - j'avoue que je l'aime beaucoup aussi, mais j'aime bien changer de bannière au gré de ma fantaisie :o)
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R
Au fait Niki, j'ADORE ta bannière avec Marilyn Monroe !!! :-)
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N
ce n'est vraiment pas son meilleur, c'est le moins que l'on puisse dire - je pense que les deux premiers furent valables, mais effectivement son style est très pauvre<br /> contente de faire partie du club de ceux qui n'ont pas aimé, car à lire les critiques c'était un roman incontournable. N'importe quoi !
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D
Je l'ai lu à sa sortie attiré par les critiques. Premier livre lu de cet auteur, je n'ai vraiment pas aimé ! Aucun style, impersonnel, effectivement : un roman de gare !! Prêté à Pierre, il ne l'a pas aimé non plus !!
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N
tu me rassures, à lire certaines commentaires positifs d'autres lecteurs, j'ai cru que je n'avais rien compris au livre LOL
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