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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2009

PORTRAIT OF A KILLER : JACK THE RIPPER, CASE CLOSED, de Patricia Cornwell

51C3JKKA4JL__AA240_Ou : comment j'ai résolu en quelques semaines ce que l'on ignore de puis des siècles !

Lors d’un séjour à Londres, Patricia Cornwell visita Scotland Yard et eut accès au dossier de Jack l’Eventreur, l’un des plus cèlèbres tueurs en série, dont l’identité ne sera jamais connue.

L’histoire de l’Eventreur fascine depuis plus d’un siècle ; à Londres, il y a des "promenades de l’Eventreur", à travers les quartiers de l’East End de Londres, dans le tristement célèbre Whitechapel, le quartier des plus démunis et des plus misérables des habitants au 19ème siècle.
On ne saura jamais qui était cet abominable criminel, on parla même d’un membre de la famille royale anglaise ou proche de la couronne, et ce serait la reine Victoria elle-même qui obligea à étouffer l’affaire.

Pour beaucoup de personnes, il ne faisait presque aucun doute que c’était le médecin personnel de la reine qui était le criminel compte tenu de la manière quasi médicale des meurtres.

Pour Patricia Cornwell, à la lecture des documents que l’on mit à sa disposition, il ne fait aucun doute que Jack l’Eventreur était Walter Richard Sickert, un peintre qui s’essaya d’abord au théâtre, avec peu de succès il faut bien le dire. Sickert était connu pour aimer séduire, il avait des succès tant masculins que féminins, aimant particulièrement les plaisanteries cruelles mettant les autres dans l’embarras. Et surtout il adorait les déguisements. Lorsqu’il se lança dans la peinture, il travailla avec James Whistler et il travailla aussi avec Aubrey Beardsley. Sickert disait que ses oeuvres s’inspiraient de Whistler et de Degas ; il prenait énormément de croquis de scènes des music-halls londoniens, ainsi que du public et des coulisses. La fin de sa vie fut consacrée à l’enseignement et l’écriture.

Pour l’auteur, la culpabilité de Sickert est même évidente si l’on observe ses oeuvres de près ; beaucoup d’entre elles véhiculent des scènes sordides et certaines sont même le reflet de ses meurtres.

Malgré son anonymat, l’Eventreur laissait des messages qui eux aussi enlèvent le doute quant à l’identité de Sickert, qui aimait la notoriété.

En se moquant ouvertement de la police, en plus de ses crimes, il était à la "une" de tous les journaux d’Angleterre. Cornwell a adapté les méthodes d’investigation modernes à un meurtre vieux de plus d’un siècle ; elle se base sur la médecine légiste et tous ses progrès ; elle affirme même que l’ADN de Sickert a pu être identifié !

Par ailleurs, son portrait psychologique prouve l’accusation : Sickert était atteint d’une malformation sexuelle qui lui causait de fortes douleurs au moment de l’acte et ne lui permettait donc pas de l’assouvir, ergo la déviation vers le crime dans une "furie d’impuissance" !

Bref, l’auteur s’est donné beaucoup de mal pour développer une théorie toute personnelle, dont elle a tiré un livre intéressant à lire, dont la bibliographie est très bien faite, mais cela s’arrête là. Elle semble faire une réelle fixation sur Walter Sickert, elle en fait presque une affaire personnelle.

Ce n’est pas que cette théorie ne tienne pas la route, mais ce n’est que sa théorie.

Ce qui n’est pas très agréable à la lecture du livre, c’est le ton particulièrement arrogant et sans appel de son étude, elle seule semble détenir la vérité. On retrouve là le ton habituel de ses romans, mettant en scène Kay Scarpetta qui est également fort tranché.

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