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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2009

HAPPY FEET, de George Miller

12093_thumbDans l’Antarctique, le manchot empereur a paraît-il la particularité d’avoir un très beau chant, qui lui est utile lors de la recherche de l’âme sœur, sans avoir de chant d’amour, pas d’amour possible.

C’est ainsi que Norma Jean et Memphis, ses parents, se sont trouvés et aimés, et quelques mois plus, voilà le petit Mumble. Un adorable petit poussin-pingouin qui malheureusement a un petit problème – problème pour les manchots empereurs entendons-nous – il ne sait pas chanter.

Pour son père, c’est la catastrophe, par contre pour sa mère, tendre et compréhensive, Mumble est seulement un peu différent et cela ne l’empêchera pas d’être aussi bien que tous les autres.

D’autant plus que Mumble a une énorme qualité, il a les pattes qui trépignent de bonne humeur, il est un super danseur de claquettes. Ce qui ne manque pas de plaire à la charmante Gloria, qui a une joie ravissante, et qui depuis qu’ils sont petits est fort attirée par Mumble.

A l’adolescence de Mumble, cela ne s’est pas amélioré ; parmi les anciens des manchots, le vieux Noah est particulièrement remonté contre le jeune pingouin. Il est prêt à la bannir du groupe, au chagrin du père de Mumble, tentant vainement de faire comprendre à son petit que ce n’est pas bien de vouloir être différent. Mumble ne veut pas arrêter de danser, il espère qu’on finira par l’accepter tel qu’il est mais si ce n’est pas le cas, il est prêt à s’éloigner. D’autant plus que les Anciens prétendent qu’il est responsable de la raréfication du poisson.

En route, il découvre un groupe de pingouins qui trouvent très « cool » sa façon de danser, qui ne sont pas du tout des empereurs, qui adorent la rigolade, la glisse, le mambo et les filles. Ils adoptent immédiatement Mumble, lui conseillent de rencontrer le guru, un pingouin qui a rencontré les « aliens ». Mumble pense que ces aliens ont peut être la réponse au problème du poisson et décide d’aller à leur rencontre.

Le jeune pingouin va avoir bien des problèmes, bien des difficultés, va presque terminer dans le ventre de mouettes, d’un phoque-léopard, d’orques.

Pourtant, on s’en doute depuis le début, c’est lui qui par son obstination sauvera son peuple.

Je prends un très gros risque, je m’en doute, de dire à quel point j’ai détesté ce film ; autant que j’ai déteste cet exemple typique d’anthropomorphisme qu’était « La Marche de l’Empereur ». Déjà là, ces voix sirupeuses et les commentaires geignards ou pseudo-humoristiques m’avaient horripilées, mais « Happy Feet » est dans la même veine, et comme on dit en anglais : « it sucks ».  Je me demande d'ailleurs dans quelle proportion les réalisateurs "Happy Feet" n'ont pas été influencés par "La Marche...". J'y ai trouvé tant de similitudes, mais peut être ai-je voulu les voir puisque j'ai détesté autant l'un que l'autre.

D’abord je n’ai pas du tout aimé les dessins en 3D ; je le sais, je suis une nostalgique des dessins animés « de papa »,  mais je suis capable d’apprécier les nouveautés dans le domaine de l’animation (voir mes résumés de « Cars, Incredibles, Monsters Inc, Shark Tale », etc). Ici les pingouins sont franchement laids ; à vouloir leur donner des sentiments humains, les concepteurs-créateurs ont raté le dessin de l’animal. Sauf pour les petits poussins, qui sont réellement craquants.

Ensuite ce message totalement éculé sur l’acceptation de la différence, sur le fait que celui qui est différent est rejeté, etc etc. On l’a déjà utilisé maintes et maintes fois. OK me dira-t-on, ce n’est jamais mauvais de répéter les messages sur la tolérance… probablement, je suis la première à reconnaître cela. Simplement, ici cela ne se digère pas bien, cela sonne faux, aussi faux que le chant du petit Mumble.

Et lorsqu’enfin les humains entrent en jeu, là on tombe dans le soi-disant message écologique, parce qu’évidemment le jeune pingouin se retrouve prisonnier des hommes, dans un zoo.

Et au niveau de l’animation, ça ne s’arrange pas vraiment car les « humains » passent très mal dans la 3D (voir « Polar Express »

Je sais que tout cela est destiné aux enfants, mais mieux vaut leur montrer « Planet Earth » ou un très beau documentaire – sans commentaires anthropomorphiques – sur la nature.

J’en ai vraiment eu très rapidement  assez de cette comédie musicale - car c'est aussi cela "Happy Feet" -, où l’une des rares séquences  que j’ai appréciée, était celle où les jeunes manchots se lancent pour la première fois dans l’océan au rythme d’une chanson des Beach Boys « Do it again » ; et sincèrement, c’est la chanson que j’ai aimé,  plus que la séquence proprement dite.

Comme je l’avais constaté dans « Polar Express », ce sont les paysages extérieurs qui sont les plus réussies (banquise, océan, orques, éléphants de mer).

Finalement, tentée par les bandes-annonces, je me rends compte qu’elles étaient plus intéressantes que le film lui-même ; ce qui est souvent le cas, hélas.

happyCe qui m’a influencée également dans le choix du film étaient les voix des acteurs : Robin Williams, excellent en « Lovelace » le guru et gorfou sauteur (rockhopper penguin), avec ses rigolotes petites plumes de côté.

Hugh Jackman et Nicole Kidman prêtent leurs voix aux parents de Mumble, qui est interprété par Elijah Wood (le hobbit aux grands yeux de la Trilogie des Anneaux).

Gloria est interprétée par Brittany Murphy, l’une des émouvantes interprètes de « Dead Girl » et de « Sin City »). Noah, le vieux chef, est interprété par Hugh Weaver, rencontré dans « V for Vendetta ». Les plus amusants selon moi furent les Amigos, ces quatre petits pingouins déjantés, grands amateurs de mambo, avec leur comique accent sud-américain.

Bref un tas de beau monde, de très bons acteurs dans un film d’animation des plus moyens, malheureusement.

bluthJe me demande finalement s’il ne vaudrait pas mieux redécouvrir le dessin animé de Don Bluth « The Pebble and the penguin » (« Le Galet et le Pingouin ».), qui se fondait sur la tradition des pingouins qui doivent offrir un galet à la belle de leur cœur.

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