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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2009

GILDA, de Charles Vidor

18606782Aux environs de la fin de la seconde guerre mondiale, une homme raconte son histoire.
A Buenos Aires, Argentine, Johnny Farrell a de la chance aux dés … disons que ses dés l’aident un peu à avoir de la chance. Un soir où il a été particulièrement chanceux, un voleur le menace de son arme pour l’argent (presque) honnêtement gagné. Un homme intervient, Ballin Mundson propriétaire d’un casino/club privé, les maisons de jeux étant interdites. Farrell, garçon astucieux, saisit sa chance une fois encore et propose à Mundson de l’engager afin de surveiller les éventuels tricheurs dans le club.

Peu après, Ballin Mundson annonce un voyage à Farrell, dont il revient marié.

Seulement voilà, cette épouse, la sculpturale Gilda, Johnny la connaît bien et le moins que l’on puisse dire c’est que de part et d’autre la surprise est désagréable. Mundson est conscient de la situation mais il oblige toutefois Farrell et Gilda à tenter de s’entendre.

Pour obéir aux ordres, Farrell s’occupe donc de Gilda et va commencer alors un curieux jeu de chat et souris, où c’est la souris qui nargue le chat. Gilda va tout tenter pour provoquer Johnny qui tente envers et contre tout de garder son calme et sauver les apparences pour son patron. Pour lui cette amitié est précieuse et la présence d’une femme est annonciatrice de fin d’amitié.

Ce qu’ignore Johnny Farrell ce sont les activités malhonnêtesz de Mundson, qui poursuit des rêves de monopole mondial, trahissant ainsi sans aucun scrupule ses alliés d’hier. Lorsque meurt l’un des hommes qui veulent récupérer leurs investissements, Mundson disparaît d’autant plus que l’inspecteur Delgado est aussi sur ses talons.

Ballin Mundson disparaît non seulement de Buenos Aires, mais aussi de la surface de la terre en se suicidant. Farrell est son exécuteur testamentaire et après avoir mis tout le monde au pas, il épouse la veuve. Pour Gilda, c’est le bonheur, pour Farrell c’est la vengeance.

th_0742_2024« Gilda » est un film culte, voire mythique sur une amitié et un triangla amoureux peu communs.

La relation amicale entre Mundson et Farrell a un peu des airs de relations père/fils, le jeune joueur ayant décidé de se dévouer corps et âme pour l’homme qui lui sauva la vie (d’aucuns y voient même une dimension homosexuelle ?).

th_18278_0001Quant à la relation amoureuse, il est évident que c’est l’amour/haine, la passion qui enchaîne Gilda à Johnny qui est l’objet de tous leurs désirs : l’un résiste de toutes ses forces, l’autre va de plus en plus loin, sous l’œil froid du mari, amoureux fou de son épouse qu’il considère comem sa propriété.

« Gilda » sorti en 1946 fascine encore et toujours, et je crois que le film fascinera encore bien des générations de cinéphiles, amateurs de films noirs.
Le film est aussi d’une audace folle pour l’époque, la beauté de Rita Hayworth, provocante Gilda n’hésitant pas à « draguer », toujours dans le but de rendre Farrell jaloux.

th_0079_0003La complexité des sentiments, de l’intrigue romanesque et psychologique est magnifiquement interprétée par tous les protagonistes, de Glenn Ford alors à ses débuts, jusqu’à Rita Hayworth et George Macready en Mundson. Sans oublier le petit clin d’œil pour décrisper l’ensemble, représenté par le viel acteur Steven Geray, en « Uncle Pio » le vieil homme du vestiaire, qui a de la tendresse pour Farrell et Gilda ; cet acteur d’origine ukrainienne interprétait surtout des petits rôles d’espions ou serveurs.

L’inspecteur Delgado – qui dit de soi qu’il est un homme au cœur tendre bien qu’il soit policier – qui a d’ailleurs vu clair dans les sentiments de Johnny et Gilda bien avant eux-mêmes – est interprété par Gerald Mohr ; cet acteur travailla surtout pour la télévision, après « Gilda ».

La performance de comédienne de Rita Hayworth est littéralement bluffante : elle exprime d’une scène à l’autre tour à tour la femme fatale, la peste, la tendre, la douce, l’émouvante et redevenir aussitôt après glaciale ou provocante.

Comment a-t-on pu ne voir dans son interprétation de Gilda que la superbe créature qui chantait et dansait à la perfection, de manière provocante en oblitérant totalement ses qualités de comédienne ?

Non seulement « Gilda » fut le film qui relança le cinéma américain en Europe après la guerre, mais il fut également présenté en compétition lors du tout premier Festival de Cannes en 1946.

93mJ’ai déjà vu « Gilda » une dizaine de fois, et cette fois encore ne sera pas la dernière.

    

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