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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2009

LA FILLE DU PROFESSEUR, de Joann Sfar & Emmanuel Guibert

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Londres au 19ème siècle. Liliane Bowell et Imhotep s’aiment.

Le drame de Liliane et d’Imhotep, prince d’Egypte, pourtant est terrible = elle est la fille du professeur Bowell, éminent égyptologue londonien, il est une momie… ils sont donc séparés par un bon nombre de siècles, mais à ses yeux à lui, elle est si belle, si semblable à son épouse décédée.

Elle décide, un jour de lui faire prendre l’air, et hélas cela va engendrer une réaction de catastrophes en chaine, dont la moindre ne sera pas l’enlèvement de la reine Victoria par un personnage des plus étranges,  ni que la douce Liliane Bowell ne se retrouve en prison.

Surtout que le père de Lilian est un homme des plus sérieux et sa momie qui se promène au lieu d’être au British Museum, ça ne fait pas vraiment sérieux. Tout va très vite s’embrouiller, se compliquer ; c’est à vous donner envie de ne pas quitter votre sarcophage !

La fin est une savoureuse surprise.

Il y a douze ans je découvrais avec un réel plaisir cette surprenante et charmante bédé qui sortait totalement des sentiers battus.

Je l’ai lue et relue puis comme il y a toujours quelque chose de nouveau à lire, je l’ai laissée sur les rayons de la bibliothèque de mes fils, grands fans comme moi de bédés hors du commun. Du coup, après notre déménagement, plus de « Fille du professeur » sur mes rayonnages – kidnappée par les fils !

51AJSDE3D0L__SL500_AA240_Après le très positif (et bien mérité)  résumé de manu, je n’ai pas résisté au plaisir de m'offrir à nouveau cette bédé franco-belge, avec sa nouvelle couverture, car l’ancienne en orange criard n’était pas aussi jolie que celle que je viens de racheter (finalement mes fils ont bien fait de me « piquer » la première version éditée chez « Dupuis-humour libre » en 1997).

Cette histoire est un vrai bonheur pour celles qui aiment les romans du style « gothique » dont elle s’inspire directement, le « gothique » avec ses grands drames d’amour impossible, ses sombres complots, ses rues londoniennes camouflées par un brouillard inquiétant, des parents qui gèrent la vie des enfants qui même adultes n’avaient guère le choix de leur destinée.

Non seulement c’est un petit bijou d’humour noir,  mais surtout c’est un réel plaisir esthétique : six cases par page, ce qui les rend un peu plus large que la moyenne d’une page de bédé, en aquarelle sépia afin d’ajouter au ton « ancien » de l’histoire, privilégiant la bichromie dans les couleurs, pour faire plus juste encore.

Le graphisme est superbe, léger, tout en finesse, même les « méchants » ne font pas vraiment peur, mais plutôt rire.

Pour tous les amateurs de bédés, de romans gothiques, et tous les autres qui aiment les romans. Je n’ai qu’un regret : cela se lit trop rapidement.

(Mais bon, à présent je peux à nouveau la lire et la relire autant de fois que je le veux !)

200px_Joann_SfarLe scénario – vraiment très au point pour une histoire qui se doit d’être courte - est de Joann Sfar, co-auteur notamment du célèbre « Chat du rabbin » ; les dessins sont de la plume d’Emmanuel Guibert qui réalisa un album qui lui prit sept ans et qui relate la montée du nazisme en Allemagne dans les années trente « Brune ». En collaboration avec Joann Sfar il a également crée deux autres séries à succès « Sardine de l’espace » et « Les olives noires » (parcours d’un enfant juif dans la Judée de Jésus christ).

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