AUTEUR DE CRIMES, de Christos Markogiannakis

Traduit du grec

Auteur.e  = Christos Markogiannakis, littérature grecque

Titre français = Auteur de crimes

Genre = polars, tueur en série, copycat de crimes dans la littérature, club de lectures, l'art décrire

Personnages = capitaine Christophoros Markou, police criminelle d’Athènes ; Rovis, son supérieur ; Roubini Gaetanou, profileuse ; Vera Konsta, secrétaire au département criminologie de la faculté de droit ; Vivian Mavroumati, chercheuse de la police scientifique ; Constantinos Marias, nouvel inspecteur ; Polychronis, détective privé ; Orestis Alexiou, fondateur du club de lectures de polars ; Angheliki Orfanou, son assistante ; Aspasia Koudma, vieille dame riche, membre du club de lectures ; Madame Sofia, la voisine d’en face de Markou

Série = capitaine Markou 

Place dans la série = 5^ème enquête

Résumé = il n’est pas à la fête le capitaine Markou – alors qu’il est considéré comme l’as de la crim’  d’Athènes, voilà qu’il est confronté à une série de crimes, tous plus horribles les uns que les autres = une vieille dame défenestrée après avoir été rouée de coups, une professeure revenant d’avoir donné des cours du soir, égorgée en pleine rue, avec de la craie bleue sous les semelles, un médecin dont toutes les initiales du nom font référence aux meurtres ABC, une jeune serveuse victime d’un culte satanique, un vieux monsieur empoisonné par un feuilleté au fromage –
La dame égorgée à la craie bleue sur les semelles rappelle le livre de Fred Vargas, l’homme aux cercles bleus – le premier crime rappelle celui d’Edgar Allan Poe et la rue Morgue – le docteur rappelle les meurtres ABC d’Agatha Christie, et il y a aussi une référence par l’empoisonnement à un roman de Petros Markaris l’empoisonneuse d’Athènes –
en fait tous ces polars sont ceux figurant dans la bibliothèque personnelle du capitaine, quelqu’un a donc pénétré chez lui pendant qu’il était en vacances ?

Markou est pointé du doigt par la presse et Rovis, son supérieur, ne le soutient que mollement, lui-même ayant le ministre de l’intérieur sur le dos –
de plus, il ne trouve pas mieux que de coller la nouvelle recrue, le jeune inspecteur Marias que tout le monde adooooooore tant il est gentil et souriant et serviable, et blablabla –
Markou a beau répéter que lui il travaille seul, rien n’y fait –
Ce n’est pas son seul problème à Markou, il évite autant que possible la profileuse Gaetanou avec qui il a eu une très brève liaison et qu’il n’a pas traitée avec élégance comme elle le lui fera comprendre lorsqu’il lira le dossier qu’elle a rassemblé à son sujet –

Pour l’aider à se changer les idées, sa meilleure amie Vera (sa seule amie d’ailleurs) lui propose de l’accompagner un soir à une réunion de son nouveau dada, un club de lectures consacrées aux polars – Markou comprend vite qu’elle en pince pour le fondateur du club, le séduisant Orestis Alexiou –
le club est une assemblée de gens sympathiques, mais cela ne résout quand même pas les problèmes de Markou qui piétine fortement – il en est à soupçonner tout le monde = la profileuse, son nouvel adjoint, même la chercheuse de la police scientifique –

C’est une très légère odeur de lavande qui le mettra enfin sur la bonne voie !

Avis personnel = enthousiaste, totalement – cette 5^ème enquête est la meilleure à mes yeux des enquêtes de Markou et les autres m’avaient déjà énormément plu –
ici il est fait allusion à plusieurs écrivains de polars dont le criminel s’est inspiré, ceci d’après l’œuvre de Thomas de Quincey, auteur de « l’assassinat considéré comme un des beaux-arts » -
il semble qu’il ait surtout inspiré Christos Markogiannakis pour son roman car dans l’essai de De Quincey il est question d’un club de lectures sont les membres se réunissent pour discuter de crimes célèbres évalués pour leur aspect esthétique !

Le chapitre « L’analyse » reprend l’opinion de la profileuse sur Markou après leur brève liaison – le portrait n’est guère flatteur, mais il est vrai que Markou est plutôt borderline comme personnage –

tous les personnages croisés dans cet excellent polar sont d’ailleurs intéressants, la profileuse a des secrets bien à elle, la voisine d’en face est une charmante vieille dame qui comme le dit Markou lui sert de caméra de surveillance car au moindre bruit elle regarde par l’œillet de sa porte d’appartement –
le petit nouveau, avec qui Markou doit désormais collaborer est, à mes yeux comme à ceux du capitaine, une belle tête à claques, trop lisse, trop souriant (bêtement) et cachant des secrets lui aussi –
dans le lot, c’est Vera qui me plaît le plus avec ses enthousiasmes –

Nous sommes tous, à la lecture des confessions de la personne coupable, des criminels en puissance … c’est possible, il m’est déjà venu des envies de tuer des gens, mais jusqu’à présent je m’en suis abstenue parce qu’on se fait toujours attraper de toute façon –

En tout cas la personne coupable, lorsqu’enfin elle sera face au capitaine, se fera un plaisir comme tous les tueurs en série de se vanter de ce qui a été fait, l’arrogance d’un/une criminelle n’a pas de limites -

A lire absolument (comme il est traduit en français, aucune excuse !)

thomas de quincey 

Comments

[Manu]

Je vais déjà commencer par le titre qui est dans ma PAL ;-)

[maggie 76]

Je crois que je n'ai jamais lu de polars d'auteur grecs.... Tu m'as donné bien envie de découvrir ce Markou :-) dont on ne parle pas souvent ( je n'ai pas souvenir d'avoir noté cet auteur). Ca tombe bien, je dois aller à la bibli

[Hedwige]

Non en effet aucune excuse sauf celle de la PAL et de sa vaine imploration de ta pitié :-D

[Teki]

Bonne idée, il y a longtemps que je n’ai pas lu cet auteur. Direction la PAL 😁

[Aifelle]

A lire absolument ! qu'est-ce que tu veux dire après ça ?? ;-)