HOUSE OF DREAMERS
c'est à la suite de l'intéressante chronique sur le blog de tania-textes&prétextes que je me suis décidée à aller voir cette magnifique exposition, qui m'a bien consolée de la précédente qui consistait surtout en vidéos, et que je n'avais que modérément appréciée, n'étant pas très emballée par l'indifférence, la froideur des vidéos -
le titre anglais de l’exposition se traduit littéralement par « Maison des rêveurs » et c’est cela que j’ai ressenti au cours de cette promenade, une sorte d’errance poétique dans les salles reconstituées de mobiliers qui lui correspondent –
rêver est ce qui nous permet de nous éloigner d’un quotidien parfois terne, souvent anxiogène (pour ceux qui écoutent les informations ou regardent la télévision) – Virginia Woolf rêvait d’une « chambre à soi », besoin fondamental de la création, besoin d’une femme désireuse de s’émanciper par un espace intime - Gaston Bachelard, lui, parlait de la poétique des objets dans sa « Poétique de de l’espace » (référence à Woolf et Bachelard dans le programme de l’exposition)
l’exposition a la forme d’un intérieur recomposé et c’est formidable car on aimerait habiter parmi ces merveilles – au détour des salles, on découvre un Man Ray ou deux, mais aussi un dessin de nu par Pierre Bonnard (Marthe, bien sûr) et Kasimir Malevitch –
chaque salle a reçu un titre approprié = accueillir – rêver – cohabiter –
je vous propose à présent quelques photos des oeuvres de l'exposition - pour la liste des artistes, je vous suggère (si cela vous intéresse) de vous en référer à la présentation de la villa empain (ici)
le pain peint, de man ray
à l'étage, l'autre man ray
je ne suis pas certaine que l'on repasse très bien avec celui-ci
marthe, par pierre bonnard
gaia