EVERYONE IN MY FAMILY HAS KILLED SOMEONE, de Benjamin Stevenson
Titre original = Everyone in my family has killed someone
Auteur.e = Benjamin Stevenson, littérature anglophone (Australie)
Titre français = Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un
Genre = thriller, polar, vengeance, l’art d’écrire, humour noir, famille dysfonctionnelle, tueur en série
Personnages = Ernest Cunningham, auteur de livres du style « comment écrire » ; Erin, sa bientôt ex-épouse ; son frère Michael, victime; Lucy, ex-épouse de Michael ; Audrey Cunningham-Garcia, sa mère ; Marcelo Garcia, avocat, 2ème mari d’Audrey ; Daris Crawford, officier de police ; Juliette, propriétaire de la station de vacances hivernales ; Sofia Garcia, fille de Marcelo, chirurgienne ; Katherine & Andrew Millot, tante et oncle d’Ernest
Série = Ernest Cunningham
Place dans la série = 1ère « enquête »
Résumé = Ernest Cunningham est écrivain – pas vraiment célèbre, il publie souvent à compte personnel – en fait il écrit des livres de théorie « comment écrire un polar » pour des individus qui voudraient se lancer dans l’expérience – il suit rigoureusement les règles émises par Ronald Knox, sur comment ne pas commettre d’erreurs dans la trame –
J’ai déjà publié ces règles dans un billet ancien, celles-ci étaient publiées par S.S. Van Dine (ici) -
lorsque Ernest Cunningham (Ern, ou Ernie, pour les intimes) reçoit l’invitation de sa tante paternelle Katherine, comme quoi un week-end familial est prévue dans une station touristique, il n’a aucune envie d’y aller, mais cette fois il réalise que l’invitation est péremptoire, il a évité depuis 3 ans, cette fois plus d’excuse –
pourquoi depuis 3 ans ? parce que tout le monde considère Ernest comme responsable de l’emprisonnement de Michael puisque c’est lui, Ern, qui a téléphoné aux flics quand Michael a débarqué chez lui avec un corps qui a rapidement cessé de respirer – Michael ayant avoué qu’il l’a tué, Ernest n'a pas eu envie d’être mêlé à cela –
résultat Michael a pris 3 ans, leur mère Audrey n’adresse plus la parole à Ernest – il va y avoir de l’ambiance au cours du week-end – des morts vont tomber, c’est certain, mais peut-être pas ceux qu’on imagine – Ernest va patauger, tout le monde s’imagine que parce que l’on écrit des théories sur l’art d’écrire un polar, on peut résoudre des crimes –
vont peu à peu se dévoiler des secrets de famille, une famille qui est un bel exemple de famille dysfonctionnelle, certains meurtres du passé vont peut-être trouver leur résolution, qui sait ?!
et je peux vous garantir que lorsque sera dévoilé le coupable, ce sera une sacrée surprise -
Avis personnel = positif – comme lecture insolite, ce fut une lecture insolite – je n’en suis toujours pas totalement remise, avec ce nombre de personnages où chacun a quelque chose à cacher –
où un blizzard va coincer tout ce beau monde dans une station de vacances où je ne voudrais même pas mettre un orteil –
Le personnage d’Ernest Cunningham m’a un peu exaspérée, il se laisse totalement dominer par tout le monde, chacun lui dit ce qu’il doit faire, et en plus il le fait ! il faut bien reconnaître qu’il n’a pas toujours le choix –
Le seul personnage que j’ai trouvé vraiment sympathique est Juliette, la propriétaire des lieux, car tous les autres ont quelque chose à cacher, il y a un gros sac de billets de banques qu’Ernest trimbale depuis trois ans et qu’il compte bien rendre à son frère –
Qui sera le prochain sur la liste du criminel qui sévit dans la station, mais est introuvable ?
Le rebondissement qui dévoile le coupable m’a laissée estomaquée ! une fameuse surprise
Benjamin Stevenson a un parcours insolite également = il a été un artiste de stand-up comedy, très à la mode dans les pays anglo-saxons - il s’est mis à l’écriture, ici il n’hésite pas à faire franchir le 4ème mur à Cunningham, c’est-à-dire à s’adresser directement au lecteur pour partager ses vues sur la situation –
Stevenson est un admirateur des polars de l'âge d'or, et du "Detection Club", ainsi que d'Agatha Christie
Il faut apprécier l’humour noir et surtout l’humour caustique pour apprécier ce polar –