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mon bonheur est dans la ville
25 mai 2021

THE FACE IN THE MIRROR, de Rhys Bowen

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Une enquête personnelle de Molly Murphy-Sullivan 

Février 1904 - Molly Murphy, détective privée à New York City, est désormais après moultes péripéties mariée avec le capitaine Daniel Sullivan de la police newyorkaise. Sullivan est un homme compréhensif, mais ne souhaite plus du tout que son épouse joue les enquêtrices. Ceci bien qu’il reconnaisse ses indéniables qualités en ce domaine, l’époque n’est pas à une femme travaillant comme détective privée lorsqu’elle est mariée. A un capitaine de police en plus ! tout cela ne serait réellement pas convenable.

Molly a fait contre mauvaise fortune bon cœur, après tout depuis le temps qu’elle l’espérait son Daniel ! néanmoins, disons qu’elle n’est pas de l’étoffe des petites « fées du logis » et repasser les chemises de son mari n’est pas en haut de sa liste des priorités, même si elle s’acquitte correctement de cette tâche ô combien ingrate.
Ses voisines et amies suffragettes Sid et Gus la taquinent gentiment à ce sujet, mais lui proposent de se joindre à elle, un soir où Sullivan travaillera tard, sous le prétexte d’une soirée littéraire, il sera beaucoup question du vote des femmes et des actions  à entreprendre dans ce domaine.
Le vote des femmes !! rien que ça, si Daniel Sullivan l’apprend, ça va chauffer dans le couple car il y est totalement opposé.

Le lendemain, quelle n’est pas la surprise de Molly de voir arriver à sa porte l’une des participantes à la soirée, Mrs. Caroline Clemmens, une personne de la bonne bourgeoisie newyorkaise, bénéficiant d’une fortune personnelle, grâce à laquelle son mari a pu grandement améliorer son affaire d’import-export.
Mrs. Clemmens était, jusqu’à présent, un membre très active du mouvement suffragiste, mais Sid et Gus confirment que depuis quelque temps, elle semble inquiète, apeurée. Ce qui n’a rien de surprenant lorsque Molly apprend les raisons de ses craintes = dans son miroir apparaît régulièrement un visage, qu’elle est seule à voir ; elle est persuadée que sa maison est hantée, car elle ressent souvent un courant d’air très froid alors que tout est fermé.

Molly accepte d’aller prendre le thé chez les Clemmens, où elle fait la connaissance de la jeune cousine de Caroline, arrivée depuis peu de leur Irlande natale. La jeune fille, qui est fort timide, a peur pour sa cousine car il y a eu des cas de démence dans leur famille irlandaise.
Daniel est content que son épouse fréquente des personnes de la 5ème avenue, et n’est pas du tout opposé à ce qu’elle y retourne.
S’il savait, il y aurait des problèmes dans le ménage, mais soit ! Molly poursuit car Caroline Clemens est désormais persuadée qu’on tente de l’assassiner, son café, son verre de vin, ses repas ont tous un arrière-goût très amer, alors que personne d’autre dans la maison ne goûte la même chose.

On n’a pas été une détective privée pendant quelques années sans avoir envie de se mêler d’un cas aussi mystérieux et voilà Molly sur la piste d’un probable assassin, agissant avec une indéniable cruauté.

Ce que j’en pense = j’ai été contente de retrouver Molly Sullivan née Murphy dans cette courte nouvelle, où tout était prévisible dès le 2ème chapitre – il y en a 6 en tout, et de très courts. Et j'avais tout compris dès ce 2ème chapitre.

Je le reconnais j’ai pas mal d’affinités avec mrs. Sullivan, surtout dans le cas des chemises à repasser. On la découvre donc femme au foyer, ce qui est une vie fort différente de ce qu’elle a connu jusqu’à présent, poursuivant sans relâche des individus peu fréquentables dans le cours de ses enquêtes.
Elle s’était d’ailleurs forgée une belle réputation de détective privée et ce n’est pas  surprenant que la transition vers femme au foyer soit difficile.

L’ambiance du début de 20ème siècle est bien rendue, les préjugés de classe, de mode, de confrontation homme/femme, Rhys Bowen sait comment rendre une époque. Elle le prouve d’ailleurs dans sa série que j’adore = « her Royal Spyness » (désormais traduite, sous le titre subtil de « son espionne royale » - je sais je suis persifleuse, ce n’est pas le moindre de mes talents)

La série Molly Murphy en est désormais à 18 ouvrages – je ne suis pas certaine de les lire tous, mais j’en lirai certainement d’autres, car il y a toujours un mélange d’histoire et de fiction que j’apprécie.

J’aurais espéré plus de mystère et de fantastique dans cette novella, mais cela n’aurait dès lors pas pu se conclure aussi rapidement.

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Commentaires
T
Ah, on dirait que c'est revenu…<br /> <br /> <br /> <br /> "j'avais tout compris dès ce 2ème chapitre." la police devrait t'engager !!! Tu imagines les économies que cela ferait ! :D
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H
Comme tu racontes bien Niki !! Je suis toujours impressionnée par la vivacité et la fluidité de tes textes<br /> <br /> J'imagine que ce livre n'est pas traduit puisque tu n'as pas mis la couverture de la traduction
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