ALICE THROUGH THE LOOKING GLASS, de James Bobin
Titre français = Alice de l’autre côté du miroir
Scénario original de Linda Woolverton
Bien que je sache que le film n’a pas reçu de bonnes critiques de la part des critiques de cinéma, le public en règle générale ne l’a pas trop boudé, même si ce n’a pas non plus été un immense succès.
Il y a cependant du charme dans cette histoire, qui n’a plus rien à voir – en dehors des personnages – avec les histoires de Lewis Carroll.
En bref = Alice revient en Angleterre après 3 années à parcourir les mers de Chine avec le bateau de sa compagnie familiale.
En son absence les choses ont bien changé – lord Ascot qui l’avait si bien soutenue est hélas décédé et c’est l’infect Hamish, son fils, qui est désormais directeur de la compagnie.
Sa mère ayant eu des problèmes financiers est sur le point de céder le bateau de son mari et père d’Alice au nouveau lord Ascot afin de récupérer sa maison hypothéquée. Il est évident qu’Hamish tient à humilier Alice qui a rejeté sa demande en mariage 3 ans auparavant.
La jeune fille est bouleversée et fuit la réunion. Elle rencontre alors un magnifique papillon bleu qui n’est autre qu’Absalem, la chenille – il passe à travers un miroir et Alice le suit.
Dans Underland (ou Wonderland) les choses ont bien changé aussi =Mirana, la Reine Blanche, lui explique que le Mad Hatter va très mal – tous les amis confirment cela ; il est désespéré d’avoir perdu sa famille à cause de l’attaque du Jabberwocky. Cela s’est produit tout juste après que Tarrant ait créé un petit chapeau que son père a rejeté.
Chez eux, on ne fait que des « HIghtopp ».
Pour sauver Tarrant et l’aider à retrouver sa famille, la Reine Blanche demande à Alice de demander au Seigneur du Temps d’emprunter la « chronosphère » et remonter le temps. Mais le Temps n’est pas quelqu’un de sympathique, il refuse, de plus c’est chez lui que se trouve la Reine Rouge, qui déteste toujours autant Alice, surtout depuis qu’elle a vaincu son Jabberwocky chéri.
Comme vous vous en doutez, Alice s’empare de la chronosphère malgré les dangers qu’encourent les personnages – et d’ailleurs le Temps le lui confirme = on ne peut pas changer le passé.
Alice l’apprendra à ses dépens, elle apprendra aussi quelques petits secrets en passant à travers les époques, mais cela lui aura appris une jolie leçon = la famille est quelque chose de très important et elle se sent prête à affronter l’avenir elle aussi.
Les personnages restent pittoresques, même si en tant que spectatrice j’avais un peu perdu leur magie de vue. Il y en a quelques nouveaux, notamment Humpty Dumpty, l’œuf qui se casse en tombant.
On est beaucoup plus dans la science-fiction mais toujours dans la fantasy aussi. Les effets spéciaux restent épatants, je le reconnais pour cela je suis bon public. Le voyage d’Alice dans le temps m’a beaucoup plu.
Quel plaisir aussi de retrouver la superbe voix d’Alan Rickman dans le rôle beaucoup trop court du papillon Absalem. Johnny Depp est toujours aussi bien maquillé en Mad Hatter et cette fois, il a un papa interprété par Rhys Ifan.
Mia Wasikowska revient en Alice et sa mère est interprétée par Lindsay Duncan.
Les reines sont toujours jouées par Anne Hathaway et Helena Bonham-Carter, quant au maître du temps, un personnage mi-humain/mi-horloge, il est interprété par Sacha Baron Cohen.
On trouve aussi Andrew Scott (le Moriarty de la série Sherlock) dans le rôle d’un médecin sadique d’un hôpital psychiatrique du 19ème siècle. C’est Hattie Monahan qui joue la mère des reines, jeunes.
Les voix des personnages animés sont, en plus d’Alan Rickman, Stephen Fry – Timothy Spall – Martin Sheen – Barbara Windsor et quelques autres.
Si l’on cherche l’histoire telle qu’écrite par Lewis Carroll, il est certain que l’on est déçu, par contre si on se laisse porter par la fantaisie de l’histoire, on passe un bon moment.
Et puis c’est une jolie leçon que de dire que la famille est importante et surtout, que les femmes peuvent tout faire, être tout ce qu’elles veulent.