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mon bonheur est dans la ville
25 octobre 2016

THE GHOST AND MRS. MUIR, de R.A. Dick/Josephine Leslie

muir

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Titre français = Mrs. Muir et son fantôme

Ayant revu pour la xième fois le film charmant de Joseph Mankiewicz, avec « sexy rexy » alias Rex Harrison (qui mérite bien ce surnom),  la superbe Gene Tierney et la craquante Natalie Wood, je me suis dit que j’aimerais découvrir le roman, qui n’est malheureusement plus réédité en français alors qu’il l’est en anglais.
Comme toujours, le roman diffère de l’adaptation cinéma, mais pas trop finalement – le scénariste Philip Dunne a bien conservé l’essence du roman, en supprimant certains personnages, comme Cyril, le fils de Lucy et l’autre belle-sœur.

C’est une histoire  très sympathique, qui propose tout de même un sujet un peu plus en profondeur que simplement « comédie romantique et fantastique » - l’histoire de Lucy Muir débute vers la fin de l’ère victorienne et on ne peut qu’applaudir à la force de caractère de cette jeune femme bien décidée à désormais prendre son destin en mains, elle qui toute sa vie fut sous la coupe des autres = mariée à 17 ans, avec un homme qui se disait architecte mais n’était pas un très bon architecte, puis se retrouver dans la maison d’Edwin, avec sa larmoyante mère qui le couve et ses deux sœurs (une seule dans le film), la détestable Eva – celle qui sait tout mieux que tout le monde et qui considère Lucy comme une simple d’esprit quasiment, qui aimerait d’ailleurs lui retirer la garde de ses enfants.
C’est un réel plaisir de découvrir que Mrs. Muir a de nombreuses ressources de caractère pour tenir tête à cette femme qui n’hésite pas à accaparer l’attention (et l’affection) de son neveu, estimant qu’il est nettement plus intelligent que sa mère. 
Ce que veut Lucy, est que ses enfants grandissent de manière indépendante, se fassent leurs propres opinions dans la vie – tout ce qui lui fut refusé en fait, en raison de l’époque.
Et cette manie de croire que parce qu’elle est menue, elle est incapable (là je m’y retrouve complètement, combien n’ai-je pas reçu des avis et conseils jamais demandés parce que mon allure fluette donnait une fausse impression).

Tombée amoureuse du cottage, face à la mer, LUcy veut absolument y habiter, malgré les difficultés que fait l'agence de location, lui expliquant que la maison est hantée - cela fait sourire la jeune femme qui lui dit qu'elle a toujours voulu vivre à la mer et rien ne la fera changer d'avis.

Les enfants de Mrs. Muir vont devenir ce qu’ils souhaitent, grâce à leur mère – ils feront aussi des choix de mariage – ils tenteront de la convaincre qu’à son âge, elle ferait mieux de venir vivre chez eux ; ils ne comprennent pas totalement non plus ce besoin d’indépendance de leur mère, mais finiront par le respecter, car Lucy Muir, sous ses dehors de « petite dame mignonne et bien gentille » a une volonté et une obstination de fer.

Le capitaine dans le roman est tel que l’acteur Rex Harrison l’interpréta à l’écran = bougon, râleur, énergique (pour un fantôme), souvent très critique à l’égard de Lucy, qui le remet vertement à sa place, ce qui n’est pas fait pour lui déplaire.
Il décide de l’appeler « Lucia », car pour lui c’est un nom d’amazone …

Pour l’aider financièrement, Daniel Clegg – non seulement lui dévoile la cache secrète de son petit pactole, ce qui lui permettra d’acheter le cottage – mais il lui dicte aussi ses mémoires de capitaine des mers qui devient « Blood and Swash ».
Les démêlés avec l’éditeur sont amusants aussi, puisque ce dernier s’imagine que Mrs. Muir vient lui proposer une histoire romantique à l’eau de roses. Jamais, dira-t-il, un livre ne l’aura autant passionné et il lui tarde de faire la connaissance du capitaine.
Avec son humour charmant, Lucy lui explique que cela risque de prendre du temps.

En cours de roman, il y aura évidemment un autre homme, dont  Mrs. Muir découvrira le vrai caractère, ce sera une expérience supplémentaire qui lui fera apprécier son indépendance.

Ne croyez pas qu’en vous racontant tout cela, je vous ai dévoilé tout ce beau roman de peu de pages, qui est une intéressante étude de caractères.
Qui va au-delà d’une romantique aventure entre un fantôme et une jeune femme – relations familiales, parents/enfants, mais aussi la belle-famille envahissante, etc.

Il y a beaucoup de choses dans « The Ghost and Mrs. Muir », et je vous encourage  à les découvrir.

R.A. Dick est le pseudonyme de Josephine Leslie – une romancière irlandaise (MUIR en irlandais signifie « mer » - elle écrivit « the Ghost and Mrs. Muir » en 1945 et il fut adapté à l’écran en 1947. Il a également fait l’objet d’une série télé, que je n’ai jamais regardée.

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Commentaires
M
J'avais adoré le film ! Un bon souvenir ! Si j'arrive à le trouver en biblio, je serai contente de retrouver ces personnages...
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C
Je note. En plus, il ressort en français le 4 novembre chez Libretto (exprès parce que tu en parles je suis sûre). Je verrais plus tard pour le film !
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