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mon bonheur est dans la ville
22 octobre 2016

SILENCE IN COURT, de Patricia Wentworth

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Titre français = Silence devant la cour

Dans le box des accusés, la douce Carey Silence se remémore les événements qui précédèrent le fait qu’elle se retrouve devant le tribunal, faisant face à une accusation de meurtre par empoisonnement, qu’elle sait parfaitement ne pas avoir commis.
Ce qu’elle fit, fut de donner le verre d’eau contenant le remède calmant à sa vieille cousine Honoria Marquisten et c’est tout.

Nous sommes vers la fin de la 2ème guerre mondiale - Miss Silence venait de passer  plusieurs semaines à l’hôpital, le train dans lequel elle voyageait avec son patron, membre du parlement, ayant été attaqué par des troupes ennemies – son patron s’est jeté sur elle pour la protéger, est mort, et elle s’est retrouvée à l’hôpital, choquée, affaiblie.  
Son patron étant décédé, elle a perdu son emploi et l’épouse du parlementaire n’a pas les moyens de la garder.
C’est là qu’elle reçut une lettre de Mrs. Honoria Marquisten, une vieille dame fort riche, qui fut l’amie de  Julia, la grand-mère de Carey – Mrs. Marquisten lui propose de venir se remettre au calme de sa propriété londonienne, en compagnie des jeunes cousins qu’elle a élevés. Carey accepte cette aide généreuse avec reconnaissance, sans famille, sans travail, l’avenir lui paraissant assez sombre.

L’engouement d’Honoria pour Carey est immédiat, elle est le vivant portrait de Julia, jeune ; Mrs. Marquisten décide immédiatement de modifier son testament car elle veut léguer une belle somme à la jeune femme sans famille, ainsi que les célèbres parures de rubis Marquisten.
La maisonnée accepte la jeune Miss Silence avec gentillesse – sauf peut-être la jalouse Ellen, femme de chambre d’Honoria depuis 35 ans, et qui déteste les jeunes en général, mais surtout Carey Silence à cause de la ressemblance avec Julia.

Bon gré, mal gré, l’ambiance dans la grande maison ne se passe pas trop mal – Nora, l’une des cousines, est secrétaire/chauffeur d’un général, son mari est au moyen-orient ce qui ne l’empêche pas de sortir le soir – au grand déplaisir d’Honoria. Une autre cousine est totalement effacée, objet de quolibets non seulement de son cousin Dennis, mais aussi des commentaires acerbes de la vieille dame.
Quant au cousin Dennis, blessé à la jambe, il se met à flirter gentiment avec Carey.
Celle-ci a d’ailleurs un autre soupirant, également lointain cousin de la famille, Jeffrey, jeune et riche entrepreneur américain, qui a bien l’intention de l’épouser, à condition évidemment qu’elle ne tombe pas amoureuse du cousin.

Environ 3 semaines après ces débuts positifs, avec Honoria Marquisten qui a joué à ses habituels caprices à l’égard de son testament = « un jour tu y es, demain je t’en enlève », jeu dangereux, mais qu’elle adore espérant ainsi conserver son pouvoir sur cette belle jeunesse qui n’a pas le sou, y compris Miss Silence – la vieille dame est suffisamment riche – après ce jeu, la vieille dame reçoit une lettre d’une amie, et comprend qu’on l’a manipulée.
Elle entre dans une rage folle, elle est habituée à ce type de colère, vite calmée, mais là c’est plus sérieux et elle convoque sur le champ son notaire – comme ce dernier est en Ecosse pour deux jours, elle convoque son assistant.

Le lendemain matin, on retrouve la cousine Honoria morte, empoisonnée par son remède calmant, dont on lui a administré une trop forte dose. Pour le médecin il ne peut s’agir que d’un crime.
Après avoir interrogé toute la maisonnée, l’inspecteur chargé de l’enquête arrête Carey Silence – des témoignages « dignes de foi » pointent le doigt vers elle.

Un véritable cauchemar commence pour la douce jeune femme, qui ne cherche même pas à se défendre d’une autre manière que « je ne suis pas coupable ». La  seule à la croire innocente est Nora, conquise par la douceur et la gentillesse de Carey, et bien sûr Jeffrey – même Dennis est persuadé de sa culpabilité.

Distraite, j’ étais persuadée qu’il s’agissait d’une enquête de la célèbre et sympathique Miss Silver (la couverture de mon édition mentionnait « by the author of Miss Silver mysteries ») ; en fait il s’agit d’un polar indépendant, comme Patricia Wentworth en écrivit, à part de ses personnages récurrents (Miss Silver, inspector Lamb ou Frank Garrett).

Un excellent polar, une intrigue bien ficelée, où l’on sait que Carey est innocente, mais le complot fomenté contre elle est tellement bien mis au point que l’on se demande comment elle pourrait échapper à la pendaison (le roman a été écrit en 1947, l’intrigue se passe vers la fin de la 2ème guerre mondiale, la peine de mort s’applique encore en Angleterre aussi bien pour les femmes que pour les hommes).

J’ai trouvé qu’il y avait des petits accents d’Agatha Christie dans le personnage de Carey, elle m’a fait penser à Audrey Strange dans « Towards Zero » = presque tout le monde (lectrice y compris) pense que la jeune femme est innocente, mais pas moyen de le prouver devant un coup monté machiavélique.  
Ou alors la jeune femme de « Sad Cypress », elle aussi innocente de ce dont on l’accuse mais toutes les preuves pointent vers elle.
De plus, comme dans ces polars-là,  la jeune femme ne se défend pas, elle accepte son sort avec une sorte de fatalisme qui donne quand même envie de la secouer un peu, mais elle n’est pas encore en très bonne santé.

Bref, comme je l’ai dit, bien ficelé et facile à lire – le livre est court, se lit très vite, on n’a surtout pas envie de le lâcher pour savoir si Carey Silence va s’en tirer ou non.

A  propos du titre et du nom de l’héroïne (Silence in court) vous aurez sans difficulté saisi l’astuce – vous allez me traiter de monomaniaque mais je trouve que cela « sonne » mieux en anglais qu’en français.
J’ai découvert une critique de ce polar, via ClassicMysteries, dont j’ai déjà eu le plaisir de vous parler.

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Commentaires
M
J'ai lu tous les Miss Silver mais ceux que j'ai lu, autre que la série, sont également bons, même parfois meilleurs que certains tomes de Miss Silver ! Celui-ci semble très bien !
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M
Effectivement, moi aussi je préfère le titre en anglais... Ca fait longtemps que je n'ai aps lu cet auteur... Je note ce titre !
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K
Petit coucou du dimanche Niki<br /> <br /> Cela doit être terrible d'être accusée d'un meurtre que l'o n'a pas commis !<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br /> Béa kimcat
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L
J'aime bien les "sans Miss Silver" de Wentworth donc je note ce titre. En lisant les premières lignes de ton billet, j'ai aussi immédiatement pensé à "Sad cypress" de Christie ;-)
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A
Elle se résigne comme dans Le Quinconce, de Charles Palliser... (chouette, un autre roman doudou à envisager)
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