SPOTLIGHT, de Tom McCarthy

Titre français = identique

Scénario de Tom McCarthy & Josh Singer basé sur des faits réels

Voilà un film comme je les aime = sobre, tant dans l’interprétation que dans la mise en scène – même la musique se fait discrète dans cette dénonciation des actes de pédophilies commis par des prêtres à Boston, dénoncés par les journalistes de « Spotlight », une cellule de journalistes d’investigation au sein du Boston Globe.

En 2001, le nouveau rédacteur en chef du « Globe » lit une chronique concernant un avocat, Mitchell Garabedian, qui n’hésite pas à accuser un prêtre d’avoir abusé de plusieurs enfants  - faits connus du cardinal Law, auxquels ce dernier ne donna d’autre suite que de faire en sorte que toute cette histoire soit étouffée le plus rapidement possible. Il ne fit rien non plus pour arrêter le prêtre en question.
Bien que le rédac chef de la cellule  « Spotlight » lui explique que leurs investigations prennent parfois des mois, Marty Baron insiste que l’on fasse la lumière sur cette histoire.  

L’enquête des journalistes va révéler des faits prouvant que le prêtre Geoghan ne fut pas le seul à être impliqué dans des actes de pédophilies commis sur des enfants. Certains d’entre eux sont des adultes brisés, d’autres ont survécu après l’alcool et la drogue parfois pour oublier.
Les prédateurs, tous prêtres qu’ils fussent, s’en prenaient surtout à des enfants de familles en difficultés. Bientôt le groupe d’investigateurs réalise que tout le Massachussets présente un même schéma, où les prêtres sont envoyés en « congé », ou dans une autre paroisse, où les actes recommencent. Des documents ont disparu, à la demande de l’église catholique, qui a hypocritement  fermé les yeux pendant des années durant.

Il y a beaucoup de pudeur dans le film,  il est une reconstitution minutieuse de ce qui s’est passé = coups de téléphone, rencontres avec les victimes, avec des avocats – rien de théâtral, toujours un ton juste. Comme l’interprétation de Michael Keaton, Mark Ruffalo, Stanley Tucci, Rachel McAdams, Liev Schreiber, et toute l’équipe du film.

Avant le générique de fin, une liste de tous les pays où des actes de pédophilie commis par des membres du clergé sur des enfants apparaît à l’écran – la Belgique y figure également, car comme l’actualité nous l’a démontré, notre pays n’a pas été à l’abri de ces ignominies.

Par ailleurs, le réalisateur et scénariste a insisté, dans plusieurs interviews, qu’il ne s’agissait pas ici d’attaquer l’église catholique en elle-même, mais des actes odieux commis sur des enfants par des membres du clergé.

Un film que je recommande, car il démontre à quel point le journalisme – lorsqu’il est bien fait – peut aider la justice.

Comments

[maggie 76]

Je compte justement aller le voir ! Effectivement, la sobriété manque dans beaucoup de films...

[Céline]

Oui je suis d'accord avec toi sur le rôle du journalisme... C'est bien de montrer que certains font vraiment leur métier d'information et de dénonciation, pas juste de communication.

[Céline]

Le film a l'air très bon mais le sujet quand même... Ce n'est pas léger ! Je pense que je le verrais.

[dasola]

Bonjour sheherazade2000, personnellement, j'ai trouvé la réalisation de ce film assez terne et le tout manque d'émotion et vu le sujet, c'est un comble. Désolé. Bonne après-miidi.

[:)]

Je verra ce film avec grand intérêt !