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mon bonheur est dans la ville
4 octobre 2015

LA FIN DU MONDE A DU RETARD, de J.M. Erre

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Julius est amnésique, mais pas insensible. Alice (pas celle du pays des merveilles, même si elle semble aussi avoir traversé le miroir) est non seulement amnésique, mais totalement insensible. L'explosion dont elle fut victime a atteint un centre du cerveau où sont les sentiments.
Lorsque Julius lui avoue son amour, elle ne se sent vraiment pas concernée, tout comme elle ne se sent pas totalement concernée par ses délires sur la fin du monde et ses théories du complot, mais bon puisqu’il le dit ….
Julius parvient à convaincre Alice de fuir la clinique psychiatrique où ils sont enfermés (pardon ! on ne dit pas clinique psychiatrique = c’est un centre de revalidation pour personnes « confuses » - et d’ailleurs ils ne sont pas enfermés, mais traités, puisqu’ils peuvent circuler dans le centre).

Julius est investi d’une mission = sauver le monde, pour cela il faut sortir du centre et retrouver Tiresias, celui qui tient le monde dans sa paume et tire toutes les ficelles afin d’endormir le peuple par la publicité et autres arguments aussi stupides, bref il trompe tout le monde. Il doit être détruit.
Lui Julius en fait sa croisade et convainc  Alice de quitter la clinique et de partir à la recherche du dénommé Tiresias.

Pendant ce temps, le commissaire Gaboriau, décomptant les jours qui le séparent de la retraite, reçoit un adjoint, un jeune, moderne, qui ne lui envoie pas dire qu’il est bon pour le placard. On peut aspirer à la retraite, mais avoir sa fierté. Le commissaire décide donc de retrouver Alice et Julius avant tout le monde, et surtout avant la presse. Là c’est pas évident, car une campagne de soutien aux fugitifs est déjà en cours. Et qui sont ces deux bonshommes qui prétendent être des soigneurs et hantent la clinique ?

A l’aide d’un autre déjanté, un autre  convaincu des théories du complot, voilà nos anti-héros lancés dans une course folle folle folle à travers Paris, ses toits, ses égouts.
Sur les toits ils rencontrent un pigeon borgne qui semble ne pas vouloir les quitter…
Cela fait pas mal de monde à la poursuite de Julius et Alice, ils feront quelques rencontres, forcément quand on court partout. Notamment une bande de réfugiés dans les égouts.

Je ne l’ai jamais caché, depuis que j’ai lu « le Mystère Sherlock », je suis conquise par J.M. Erre et son style inclassable, car que l’on ne s’y trompe pas = le bonhomme écrit du déjanté, mais ses romans tiennent bien la route et la fin est toujours une surprise de taille, comme ici.

J’ai peut-être moins apprécié la course dans les égouts, car ce n’était pas très ragoûtant. Je crois d’ailleurs que c’est cette course dans les égouts qui m’a fait trouver le roman un peu long.
Julius et son associé m’ont parfaitement tapé sur les nerfs, j’aurais aimé avoir l’indifférence d’Alice pour les suivre.

Malgré ces bémols, cette lecture m’a bien divertie, qui serait un hommage détourné aux thrillers ésotériques de Dan Brown, et leurs héros en quête de vérité.

d'autres avis sur ce roman = leslivresd'aline,   critiqueslibres, 

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Commentaires
M
J'avais adoré le début après des déceptions ( je n'avais pas fini sa parodie de sherlock holmes et Prenez soin du chien). Je ne sais même pas pourquoi j'ai interrompu ma lecture mais il faut que je le reprenne
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A
J'adore ton résumé Niki ! :-D <br /> <br /> Et ton allusion à "l'autre déjanté" m'a bien fait rire : c'est un personnage qui m'a beaucoup plu.
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T
Une nette préférence pour le Sherlock et Prenez soin du chien.<br /> <br /> Mais tout aussi déjanté :D
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A
Je n'ai pas encore lu cet auteur, mais je compte bien le faire, vu tout ce que je lis sur ses romans.
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