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mon bonheur est dans la ville
4 août 2013

L'ETE SE LIVRE - THE DYING OF THE LIGHT, de Michael Dibdin

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PRENEZ GARDE AUX  GENTILLES VIEILLES DAMES !

Titre français = Derniers feux

Ce court - mais très amusant - roman d’humour noir serait un pastiche d’Agatha Christie – personnellement je ne suis pas totalement d’accord avec cette comparaison-là.
J’y ai surtout vu un sympathique hommage aux polars de l’Âge d’or du genre policier, penchant plutôt vers la Miss Maud Silver de Patricia Wentworth.

On y trouve tous les ingrédients classiques = une vieille demeure dans la campagne anglaise, un policier se demandant ce qu’il est venu faire dans cette galère, surtout lorsqu’il se trouve face à l’inénarrable Miss Rosemary Travis, vieille dame adorant imaginer des intrigues policières et qui va lui donner du fil à retordre (mais qu’a-t-il donc fait pour mériter ça !).
Dans cette maison de retraite où hélas les résidents sont très mal traités, voire maltraités, on trouve un colonel, une invalide fortunée, un vieux couple s’étant trouvé des affinités en jouant au puzzle, un clergyman, et quelques autres derniers résidents dont le duo Dorothy Davenport et sa meilleure amie Rosemary Travis.
Ensemble elles s’amusent à imaginer de possibles scénarii de polars.
 

Tout cela serait amusant et innocent si un jour un riche résident ne se retrouvait gravement blessé dans la chambre voisine de Dorothy, pour avoir tenté de sortir de la résidence.
Car comme déjà stipulé, les résidents d’Eventide Lodge sont réellement mal traités ; lorsque la vieille propriétaire, Mrs. Anderson, qui les traitait avec respect, gentillesses et leur faisait prodiguer d’excellents soins, mourut, elle légua la résidence à son fils et sa fille, stipulant dans son testament qu’Eventide Lodge leur appartiendrait totalement après le décès du dernier résident.
Comme le dit Miss Travis « c’était leur donner carte blanche pour nous éliminer les uns après les autres ». D’autant plus que les Anderson frère et sœur terrorisent les vieux résidents afin qu’ils leur laissent tous leurs biens en héritage.

Lorsque la gentille Dorothy meurt, avant d’être transportée à l’hôpital où on devait la traiter pour un cancer, son amie Rosemary refuse le diagnostic de « mort naturelle due au cancer en phase terminale ». Ceci n'est plus un jeu désormais.
Entre en scène l’inspecteur Stanley Jarvis, qui essaie  de garder son calme en se mémorisant les scores du club de foot dont il porte le nom (« Accrington Stanley » - merci papa ! – on en a assassiné pour moins que ça).
Entre lui et Miss Travis va commencer un amusant jeu de chat et souris, mais qui est le chat et qui est la souris ? Qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui ne l'est pas ?

Une excellente chose au moins sortira de cette enquête = le service national de santé, horrifié par les témoignages de l’inspecteur et ses adjoints, décide de prendre les choses en main et les résidents seront enfin traités dignement, avec soins adéquats.

Si l’enquête est amusante, surtout grâce aux joutes entre l’inspecteur et Rosemary, on est horrifié par les descriptions de ce qui se passe dans cette résidence pour personnes âgées – pire qu’un mouroir, c’est aussi un endroit où les vieilles personnes sont quasi martyrisées, surtout par l’horrible sœur du directeur,  mais avec son assentiment de faux-cul évidemment.
Cruautés physiques et mentales, manque de soins, repas dégoutants, rien n’est épargné aux résidents depuis le décès de leur hôtesse.
Tout cela dans une superbe propriété que les actuels propriétaires laissent à l’abandon sous prétexte de manque d’argent.
En lisant cela, j’espérais sincèrement que ce genre de situation ne s’est jamais produite dans la réalité, mais pas sûr non plus !
Parenthèse un peu glauque dans le roman, mais qui a toute son importance, vous vous en doutez bien.

J’ai découvert le romancier Michael Dibdin, décédé récemment, en regardant une série  britannique adaptée de sa série policière consacrée à Aurelio Zen, policier à Rome.
Ayant été professeur d’anglais à Perugia en Italie pendant 4 années, Dibdin a rendu hommage à son pays d’adoption avec cette série de thrillers, que j’ai très envie de découvrir après avoir visionné les 3 épisodes de la série.
Michael Dibdin se lança dans l’écriture de romans en 1978, avec un pastiche des enquêtes de Sherlock Holmes, très apprécié semblerait-il par les fans de sherlockmania (qui c'est qui va l'ajouter à sa pal =^-^=)

dibdin460

« The Dying of light » a été écrit en 1998, mais c’est réellement grâce à Aurelio Zen qu’il obtint la reconnaissance en tant que romancier de thrillers. La série « Aurelio Zen » comporte 11 romans.
Ce roman-ci et son pastiche des aventures de Sherlock Holmes, ne sont pas les seuls pastiches-hommages écrits par Dibdin – en dehors de ceux-ci et de la série « Zen », il a écrit 5 autres romans pastiches dans différents domaines (historique et politique).

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Commentaires
L
Je ne connaissais pas du tout ! Mais évidemment c'est fort tentant, surtout que je suis très tournée vers les polars anglais cette année plus encore que d'habitude... merci pour cette découverte :)
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L
Ah, vous me tentez une fois de plus ! Je note, je note, et ma liste n'en fini plus de s'allonger ;-)
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M
Dommage qu'il ne soit pas traduit car mon anglais est trop lointain désormais. C'est une histoire intéressante pourtant. Des mouroirs affreux, il en existe hélas et j'en frémis rien que d'y penser!
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T
Si je comprends bien, dans 20 ans il faudra se méfier de toi ! :lol:
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M
Bon, ben snif si ce n'est pas traduit.
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