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mon bonheur est dans la ville
21 juin 2012

L'AMITIE, d'Aristote, lu par Pierre Tissot

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PHILIA, grec ancien pour exprimer l’amour inconditionnel – et l’amitié, qui en est selon moi (et Aristote) la plus belle expression.
Cet audio-livre reprend les livres VIII et IX de l’ « Ethique à Nicomaque » d’Aristote. Textes lus d’une manière magistrale par Pierre Tissot.
Sa voix profonde exprime clairement des textes qui ne le sont pas toujours. Pour une fois, je crois que j’eusse aimé avoir le texte écrit en même temps que le livre-audio car Aristote, pour l’envie d’être clair qu’il ait, ne l’est pas toujours.
Toutefois, étant adepte d’un amour inconditionnel – selon moi, dès que l’on pose des conditions en amitié ou en amour, il ne peut plus être question d’amour ou d’amitié – j’avais très envie de savoir ce que le précepteur d’Alexandre le Grand avait à dire sur le sujet.

Pour Aristote, la « philia » se divise en des exemples différents = des connaissances qui travaillent ensemble, relations un peu superficielles qui ne vont guère plus loin que les tractations professionnelles. Des bons copains qui mangent un bout ensemble, boivent le coup, ceux-là aussi peuvent avec le temps se séparer, sans nécessairement devenir ennemis mais parce que les goûts et les gens changent.
Pour devenir « amis », il est nécessaire d’avoir des goûts communs, il ne suffit pas de dire = celui-là, je l’aime bien. Si les caractères diffèrent trop, il est possible que des dissensions éloignent des gens qui se croyaient des amis.
Néanmoins, malgré les différences l’amitié est toujours possible, la tolérance est pour cela indispensable. 

Quelque part dans ses théories, le précepteur d’Alexandre le Grand dit qu’une personne indépendante de caractère se suffit parfois à elle-même et n’a pas nécessairement besoin d’amis. Il reconnaît dans « L’Amitié » que cette affirmation entre en contradiction avec ces déclarations.
Aristote déclare aussi (quelque chose à quoi j’adhère) que l’on peut être une personne solitaire, satisfaite de cette solitude qui n’est pas du tout un isolement à la vie ; cette personne sera active, mais il est évident qu’en compagnie d’autres personnes avec qui l’on s’entend bien, ces activités sont plus faciles.

Même si j’ai trouvé le texte un peu âpre à écouter, j’ai beaucoup apprécié, me confirmant  que l’amitié vraie, ce n’est pas sur facebook ou autre réseau erronément nommés sociaux, qu’on la trouve.
Je suis quelqu’une qui a toujours privilégié les sentiments vrais, je suis plutôt entière, c’est dire si des « amitiés » virtuelles n’ont guère de grande signification pour moi.
C’est, certes, une manière de rester en contact avec des amis que l’on voit peu, mais rien de tel que d’essayer de se retrouver de temps à autre autour d’un thé ou d’un petit repas sympathique, pour renouer des liens que le temps a tendance à distendre car nous avons tous nos occupations, nos distractions, des métiers, des vies personnelles qui nous éloignent parfois des ami(e)s.

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Commentaires
N
le premier "livre" (le VIII) est facile à suivre, mais le IX est une répétition de ce qui s'est dit au VIII, en les développant et finalement s'en devient un peu lassant
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T
Voila un texte qui pourrait m'intéresser, mais en texte écrit ;) ayant déjà du mal à suivre un simple audio livre ...
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