THE COLD LIGHT OF MOURNING, d'Elizabeth J. Duncan

Non traduit 

Penny Brannigan, portant bien ses 50 ans, arriva il y a plus de vingt ans, en touriste,  dans le village de LLanelen  avec pour tout bagage son sac à dos ; elle n’était alors qu’une jeune Canadienne, avide de découvrir l’Europe après ses études artistiques. La vallée de Conwy et sa lumière captèrent  immédiatement son œil d’aquarelliste.
Après deux nuits passées dans le B&B pourtant peu onéreux, elle fut invitée par l’institutrice du village à louer une petite chambre dans son cottage.
Ce sera le début d’une longue et belle amitié, qui vient hélas de se terminer par le décès d’Emma, une femme généreuse.
Bien décidée à gagner sa vie à l’époque afin de s’installer définitivement dans la petite ville qui l'adopta d'emblée, Penny devint d’abord serveuse à l’auberge ; un jour, elle aida une vieille dame de la résidence pour personnes âgées à se faire une manucure – le bouche à oreilles fonctionna à merveille, et finalement, grâce au succès de ses manucures,  Penny put ouvrir sa boutique. Dans ses moments de liberté elle poursuivit le dessin et l’aquarelle – là aussi, le succès fut au rendez-vous. 

A présent que la voilà confirmée dans sa réputation d’excellente spécialiste en manucure, elle a été sollicitée par une jeune femme, née au pays de Galles, mais devenue une Londonienne avide de réussite, afin de lui faire une manucure le matin de son mariage avec le jeune et riche fils du propriétaire terrien local. Pour les amis du jeune homme, la très belle Meg Wynne Thompson ne l’épouse que pour son statut. Peu importe, il l’aime et il plaît à son père, que souhaiter de plus ?
Qu’elle se présente à l’autel peut-être ? car Meg Wynne a disparu le matin même de la noce ! Ses demoiselles d’honneur, son futur époux, sa mère sont dévastés, affolés, car il n’y a plus aucune trace de la belle ; pour le meilleur ami du futur, ceci est la preuve que la jeune femme n’était pas sincère. Que croire ? 

Lorsque la photo de Meg Wynne paraît dans le journal local, Penny Brannigan – qui est la dernière personne à l’avoir vue – signale à l’inspecteur en chef Davies et son efficace et ambitieuse sergent  Bethan Morgan que la jeune femme qui est venue se faire faire les ongles ce matin-là n’est pas celle qui devait se marier.
Les mains ne trompent pas la spécialiste qu’elle est. Cette déclaration jette une tout autre lumière sur leur cas et le pire peut désormais être envisagé.

« Où, pourquoi,  comment, qui ? » sont à présent les questions qui se posent, et le fiancé devient le  premier suspect.

Je ne sais pas trop ce qui se passe  pour le moment (trop d'imagination peut-être ?), mais je prends mes lectures très « à cœur », m’identifiant à certaines situations ou aux personnages – dans le cas comme « le Dîner » ou « la Femme en vert » , cette identification  fut une expérience un peu déplaisante,  car cela me trotta longtemps en tête.
Heureusement, ayant pris la ferme décision de ne plus lire du glauque pendant quelque temps, j’ai découvert dans ma pal ce sympathique  « cozy  mystery » reçu à l’occasion de mon anniversaire passé.
Là aussi je me suis identifiée à la principale héroïne,  dont l’occupation préférée est l’aquarelle, d’une nature curieuse et d’un abord par toujours facile, avec pour amie une institutrice qui l’aida à s’adapter dans sa nouvelle vie. 

Premier polar dans une nouvelle série, je me réjouis de retrouver cette spécialiste de la manucure mais surtout de l’art, qui a un esprit très en éveil et aide, grâce à ses réflexions pertinentes, l’inspecteur principal Davies à découvrir des indices pour son enquête. De plus, entre eux, cela se « termine bien », ce qui est bien agréable à mon cœur de midinette.

Il n’y a pas que l’inspecteur en chef  et Penny Brannigan qui m’ont plu dans cette histoire – toute la population du village de Llanelen est amusante à découvrir = la jeune femme sergent assistant l'inspecteur en chef, la postière qu’Internet a privée en partie de travail et qui a donc pas mal de temps pour commérer, sa nièce la journaliste employée au journal local,  Victoria la harpiste, le pasteur et son épouse (un couple vraiment très chouette, très complice), le propriétaire terrien, le pub où tout le monde se retrouve régulièrement, bref tout un petit monde que j’ai adopté et que j’espère retrouver bientôt puisqu’ils formeront le noyau des personnages récurrents.
A côté de cela, j’ai aussi aimé les portraits dressés par la romancière des autres protagonistes de l’histoire, notamment le couple Thompson, dont le père est réellement un personnage odieux (pas étonnant que sa fille ne veuille plus avoir à faire  à lui).

J’ai refermé le livre avec une pointe de regret après la dernière page,  l’intrigue était bien ficelée et l’ambiance générale sympathique, avec de légères mais nombreuses touches d'humour. Cela fait du bien de lire un livre où la plupart des protagonistes (en dehors du meurtrier, bien sûr) sont plaisants.

Cerise sur le gâteau, ce charmant roman (merci Manu) m’a aussi permis de « retrouver » le Pays de Galles où j’ai passé d’agréables vacances en 2009,  qui m’avait inspiré le paysage ci-dessous.

(niki van espen - reproduction interdite)

Comments

[niki]

c'est tout à fait cela que j'ai ressenti, plus aussi le fait de l'amitié entre l'institutrice âgée et la principale protagoniste - quelle chaleur là-dedans - un pur moment de bonheur :)

[Joelle]

Ce n'est pas courant de trouver une héroïne qui fait de l'aquarelle et je comprends pourquoi tu t'y es identifiée ;) Et puis, en connaissant un peu le Pays de Galles, ça aide encore plus pour s'immerger dans l'histoire !

[niki]

oui, vraiment beaucoup - encore mille mercis, cela m'a réconciliée avec la lecture ;)

[Manu]

Je suis contente que ce cadeau t'ait autant plu :-)

[niki]

merci pour cette amusante spécification