FFOLKES, d'Andrew McLaglen

 

Autre titre anglais = North Sea Hijack

Titre français =  Les Loups de Haute mer

Scénario de Jack Davies, adapté de son roman « Esther, Ruth and Jennifer »

Ce n’est pas exagéré  de traiter Rufus Excalibur ffolkes d’excentrique misogyne, préférant  la compagnie des chats – une race supérieure aux humains – aux femmes.

Il travaille régulièrement pour la Lloyd Insurance qui assure les plate-formes de forage ; il développe des stratégies afin de contrer d’éventuelles atteintes à la sécurité. Chaque opération qu’il étudie jusque dans les moindres détails est rigoureusement minutée. Les hommes de ffolkes n’ont aucun droit à la moindre seconde de retard.

Et ses talents de tacticien vont être mis à rude épreuve lorsqu’un commando décide de prendre les stations de forage et leur personnel en otage, menaçant de tout faire exploser, eux y compris, si on ne leur donne pas 25 millions de livres en monnaies étrangères. Ils ne se revendiquent d’aucun mouvement terroriste, leur seul but est l’appât du gain.

L’amiral de la flotte britannique doit se rendre avec la rançon à bord du bateau, en compagnie du commandant de l’une des 2 plate-formes.

ffolkes les accompagne mais est remballé par le chef des pirates parce que « sa tête ne lui revient pas » - ce n’est guère un problème pour le tacticien qui a toujours plus d’un plan en tête pour sauver la situation. Le seul problème est que le chef des pirates devient nerveux.

Film d’action et de suspense teinté d’humour, très simple à résumer, même si la situation devient assez confuse au fur et à mesure que le chef des pirates s’énerve.

L’intérêt de ce scénario sans autre prétention que de divertir sont les rôles à contre-emploi des deux acteurs principaux =

Anthony Perkins est Kramer,  le chef des pirates, visage totalement imperturbable, qui abat les gens sans qu’aucun de ses traits ne bouge. Il commencera à perdre son self-control » lorsque la situation n’évolue pas suffisamment rapidement à son gré.

Son opposant dans cette partie de bras de fer est Roger Moore, encore plus à contre-emploi que Perkins.

En ffolkes (il insiste sur les « f » minuscules), il casse son image de James Bond, beau gosse, tombeur de filles, rôle qu’il interprète aussi dans « The Persuaders » ; ici non seulement il est affublé d’une barbe qui ne lui va pas vraiment bien, mais en plus il n’arrête pas de montrer aux femmes tout le mépris qu’il éprouve pour elles, qu’il considère comme des « femelles sans cervelle ». Comme on était en pleine période « bondesque », il est amusant de voir Roger Moore se parodier (il est quand même là pour sauver la mise à tous) « à rebours ».

L’acteur disait d’ailleurs que ce rôle fut l’un de ses préférés.

Le bras droit de Kramer/Perkins est joué par Michael Parks – qui fut « Adam » dans « The Bible » ; lui aussi était habitué aux rôles de beau gosse et s’amuse ici à s’enlaidir avec une paire de lunettes vraiment hideuses.

James Mason  interprète avec humour l’amiral Brinston, chargé des négociations et qui n’est pas très à l’aise avec un gars comme ffolkes qui boit du whisky pur à 8 h du matin, et à la bouteille encore bien !

J’aime particulièrement cet acteur car non seulement il était un grand ami de chats (il y a d’ailleurs un petit clin d’œil à ce sujet dans le film), mais après qu’il reçut moins de rôles au cinéma, il se dévoua à la cause des animaux.

David Hedison est le sympathique commandant de la station de forage. Jack Watson est le capitaine du bateau ravitailleur « Esther ».  et Jeremy Clyde est le ministre de l’intérieur.

Petit clin d’œil aussi à George Baker, en directeur de la Lloyd’s – l’interprète habituel de l’inspecteur en chef Wexford dans la série télévisée.

Dans le rôle du premier ministre britannique on trouve l’actrice Faith Brooke. Le Royaume-Uni était sous la houlette (hélas !) de Miss Maggie (alias Margaret Thatcher) à l’époque et le cinéma a suivi le mouvement de mode tout simplement.

Andrew McLaglen, fils de l’acteur britannique Victor McLaglen, a grandi à l’ombre des studios et a été assistant-metteur en scène sur pas mal de films interprétés par son père et John Wayne, avant de devenir metteur en scène à part entière, réalisant surtout des films d’action ainsi que  des westerns teintés d’humour dont le seul but était de divertir. On  ne se prend pas vraiment la tête avec le cinéma de McLaglen et on ne refait certainement pas le monde.

Comments

[niki]

c'est l'un des plus jolis compliments que l'on m'ait fait récemment - merci ;)

[Manu]

Je suis assez d'accord en ce ui concerne la compagnie des chats. Moi, je la préfère à la compagnie de presque tous les humains ;-) (tu es bien sûr une exception ma chère Niki :-) )