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mon bonheur est dans la ville
13 janvier 2011

THE JEWEL OF SEVEN STARS, de Bram Stoker

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Titre français = Le Joyau des Sept Etoiles

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L’avocat Malcom Ross a été appelé à la rescousse en pleine nuit par la jolie Margaret Trelawny : son père a été victime d’une agression étrange et est dans un état ressemblant à la mort. Elle a par ailleurs envoyé un membre du personnel chez le docteur Winchester qui, après examen du corps, constate que le professeur Trelawny est seulement dans un état de catalepsie. Ce qui semble évident, c’est qu’on ait tenté de lui arraché un bracelet avec une petite clé qui paraît être celle du coffre. Beaucoup de sang s’est échappé d’ailleurs de la blessure, heureusement soignée par le jeune docteur.

La maison de Trelawny est un véritable musée en soi – l’homme est un égyptologue sérieux et convaincu, reconnu pour sa science, mais qui préfère conserver tout ce qu’il a acquis. Le docteur Winchester est d’ailleurs convaincu que c’est parce qu’il est entouré d’effluves de momies, que le professeur est en catalepsie.

Ross a aussi fait appel à Scotland Yard, car l’affaire est réellement trop mystérieuse ; le policier et ami de Ross fait appel à un champion du Yard, le jeune sergent Daw. Le docteur Winchester de son côté organise la garde du malade par une nurse très efficace. Là-dessus, Margaret Trelawny trouve sur le bureau de son père une lettre lui adressée et contenant des instructions très précises, entre autres qu’il ne doit en aucun cas être changé de chambre.

Le médecin et le sergent décident de suivre ces instructions à la lettre et des gardes s’organisent autour du malade grâce à toutes les personnes présentes, y compris la gouvernante totalement dévouée à Margaret. Malcolm Ross, pour sa part, décide de se munir d’un masque respiratoire afin d’éviter les effluves qui  stagnent dans la chambre. Malgré toute cette vigilance et ces précautions une seconde agression a lieu sur la personne du professeur, et une nouvelle fois il est blessé au bras. Rien ni personne n’a vu quoi que ce soit, même Ross malgré son masque a été temporairement inconscient, par contre Nurse Kennedy est également en catalepsie. Comme le docteur n’a pas pour elle les mêmes instructions que pour le professeur, il la change de lieu pour qu’elle soit hors de ces miasmes.

Une partie du personnel décide de quitter le service des Trelawny, ils sont persuadés que des forces maléfiques sont à l’œuvre – seuls demeurent la dévouée Grant et un ou deux autres membres du personnel. Quant au sergent Daw, il commence à sérieusement soupçonner la belle Margaret car les deux attaques se sont produites lorsqu’elle était près de son père. Malcolm Ross est outré de ces soupçons, il est vrai qu’il a d’autres sentiments à l’égard de la ravissante personne dont les grands yeux l’appellent au secours.

Entre en scène l’égyptologue Corbeck, grand ami de Trelawny, qui leur raconte alors l’histoire de la tombe de la reine Tera et comment son sarcophage et sa momie  ont abouti dans la chambre du professeur, avec tout le contenu de la tombe – y compris et surtout le magnifique et énorme rubis dans lequel on distingue très nettement la constellation de la « Grande Ourse » et sa forme si particulière de chariot. = le fameux Joyau des Sept Etoiles.

Lorsque le professeur Trelawny sort enfin de sa stupeur, les événements vont se précipiter.

Partie à la recherche dans ma PAL des classiques anglais (oui, j’ai aussi une PAL des classiques anglais), convaincue d’avoir quelque part – par là – le roman « Dracula » de Bram Stoker, quelle ne fut pas ma surprise – et ma joie – de découvrir qu’en fait je possédais, de cet auteur, « The Jewel of Seven Stars », l’un de ses meilleurs romans, qui parle d’une momie il me semble que le succès de « Dracula » ait  relégué dans l’ombre les autres romans de Stoker.

J’ai dû acheter le roman à l’époque où je découvris la version cinématographique que les studios Hammer en ont réalisée = « Blood from the Mummy Tomb ». Une version « moderne » (1971) bien sûr et  dont un remake sera réalisé 9 ans plus tard. Les deux versions cinématographiques prennent de grandes libertés avec le roman original qui pourtant aurait, sans beaucoup d’amendement, pu faire un scénario des plus valables.

J’ai eu la bonne idée de lire deux ou trois commentaires de lecteurs britanniques à propos du roman paru dans les éditions Penguin Classics ; ces lecteurs expliquaient tous avoir commis l’erreur de lire l’introduction avant d’entamer le roman proprement dit (ce qui est tout de même dans la logique des choses).

A chaque fois, le commentaire était le même = il faut éviter cela à tout prix, car  la romancière et essayiste Kate Hebblethwaite qui est à l’origine de la réédition des romans de Stoker chez Penguin, tout en donnant une très intéressante vision du roman, y dévoile absolument toute l’intrigue.

J’ai donc scrupuleusement évité l’intro avant l’histoire et j’en suis ravie – j’ai d’autant plus apprécié les commentaires de Ms. Hebblethwaite après lecture. (Et je remercie tous les lecteurs qui ont déconseillé la lecture de l’intro avant celle du roman.)

Et quelle lecture, j’en suis encore totalement sous le charme (d’où mon coup de cœur en début de chronique). Une écriture anglaise  absolument superbe, sans qu’elle soit pour cela trop classique et ampoulée, mais un vrai plaisir de lecture, ajouté à une intrigue passionnante, bien dans le ton des romans gothiques un peu inquiétants du siècle dernier.

Je ne suis pas quelqu’une qui pense que les « classiques » soient intouchables, je n’ai pas pour eux  non plus une révérence particulière, mais j’adore quand une histoire est relatée dans une belle écriture. En conséquence, mon plaisir de lecture alors est double si l’histoire m’intéresse.

Et ici, elle ne pouvait que m’intéresser puisqu’il s’agit d’une histoire de MOMIE ! je n’en reviens pas que j’aie pu oublier que je possédais ce roman, moi qui adore les momies – autant je déteste les vampires dans les romans, autant j’adore les momies que ce soit au cinéma ou en littérature. Rien de tel que de frémir à ces êtres entourés de bandelettes qui n’ont qu’un souhait revivre à tout prix.

Ce n’est pas seulement cela bien sûr qui m’a passionnée dans ce roman ; l’ambiance, les descriptions des lieux et personnages sont formidables – tout y est parfaitement rendu, j’ai vraiment regretté que le roman soit terminé.

La nouvelle édition du roman de Bram Stoker, publiée en 2008, contient – en plus de l’intéressante introduction à ne pas lire avant de lire le roman –  les deux fins.

En effet, lors de la parution du roman en 1903, les lecteurs s’étaient récriés à la fin très dramatique de l’édition originale ; du coup lors de la réédition en 1912, une nouvelle fin a été écrite – et la question se pose encore et toujours si cette nouvelle fin fut ou non de la main de Bram Stoker qui était déjà fort malade à l’époque ; les spécialistes de Stoker pensent qu’il n’a pas eu la main dans cette autre fin.

J’ai lu les deux, évidemment, inutile de dire que je préfère la première, justement à cause de cette intensité dramatique et du suspense qu’elle provoque.

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Commentaires
A
Je prends note ! :-)<br /> <br /> <br /> <br /> Tiens, je ne lis jamais les introductions si elles ne sont pas rédigées par l'auteur du roman lui-même. Une petite manie qui date de mes études de traduction : interdiction absolue de lire les introductions, sinon on pouvait répondre aux questions des profs sans lire le livre :lol: (inutile de dire que plein de personnes trichaient...)
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N
oui, la bannière est aussi de mes pinceaux - c'étaient mes deux chats = sultane et pacha, que j'ai dû peindre plus ou moins "de tête", car comment faire poser un chat !? :o))<br /> merci pour ce gentil commentaire<br /> <br /> en principe "le joyau" est à nouveau disponible en français, il me semble qu'il a été réédité récemment
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M
J'avais déjà noté ce titre, il ne me reste plus qu'à mettre la main dessus...<br /> PS : est-ce toi qui a dessiné la bannière ? Elle est vraiment jolie !
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N
pas ici en tout cas - crois-moi quand c'est vieillot, je n'ai aucune envie de lire - c'est très bien écrit
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M
C'est bizarre, malgré que j'ai un excellent souvenir de Dracula, il me semblait que le style était vieillot !
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