ALICE IN WONDERLAND, de Tim Burton
Titre français = Alice au Pays des Merveilles
Scénario de Linda Woolverton, librement adapté des romans de Lewis Carroll « Alice in Wonderland » & « Through the Looking glass »
Lorsqu’elle était enfant, Alice Kingsley faisait le rêve récurrent qu’elle tombait dans un trou sombre et qu’elle arrivait dans un monde où les animaux parlaient, les fleurs chantaient ; la petite fille craignait d’être folle, mais son père lui répétait avec tendresse qu’elle l’était effectivement parce que seuls les gens extraordinaires le sont !
Treize ans plus tard, Alice est une ravissante jeune fille, qui refuse de porter corsets et autres fariboles – sa mère et elle se rendent à une réunion mondaine ; lorsqu’elle réalise que c’est pour l’annonce de ses fiançailles au désagréable fils de la maison, elle se précipite à la poursuite d’un lapin qu’elle voit dans les buissons ; finalement, elle arrive au pied d’un arbre et tombe dans le terrier.
Elle arrive à Underland, un lieu étrange où les animaux parlent et lui rappellent qu’elle est déjà venue, elle est « leur » Alice ! or la jeune fille ne se souvient de rien, au désespoir du lapin blanc, du chapelier toqué, du lièvre de mars et de tous en fait, qui comptaient sur elle pour s’emparer de l’épée magique qui détruira le Jabberwocky, l’animal chéri de la reine de cœur qui a détruit le pays de sa sœur, la reine blanche.
Lorsque le chapelier toqué est fait prisonnier par le valet de cœur qui fait tous les caprices de la reine, Alice part à sa recherche ; elle n’a toutefois aucune envie de se mêler de la guerre entre les deux reines et de tuer le Jabberwocky.
Ceux qui aimaient la petite Alice sont profondément déçus par cette « grande fille » qui refuse de les sauver.
Inutile de dire que je trouve ce film une grande réussite – d’abord parce que j’adore l’histoire d’Alice, même si Tim Burton s’est un peu éloigné des livres de Lewis Carroll. Je suis une grande fan de Tim Burton, même si je n’ai pas vu tous ses films – seulement je trouve qu’il a une imagination, une inventivité réellement intéressantes. Avec cette « Alice » de Tim Burton l’expression « magie du cinéma » prend tout son sens !
Techniquement parlant, le film est formidable aussi mélangeant allègrement l’animation et les personnages réels. (Mr. James « Avatar » Cameron n’a pas pu s’empêcher de critiquer son collègue Burton, en exprimant qu’il n’y a aucune raison de tourner en 2D et de la convertir ensuite en 3D – comme c’est sympathique ce monde de la création cinématographique, une vraie grande famille !).
Cette Alice-ci donc s’éloigne de la mignonne version dessin animé que je ne me lasse jamais de revoir, mais j’avais décidé d’apprécier aussi cette version-ci, même sachant qu’elle ne correspondait certainement pas à l’image que j’avais d’Alice au pays des merveilles. De toute façon le dessin animé de Disney avait fortement adapté les livres de Lewis Carroll.
Décors et costumes du monde imaginaire sont vraiment très beaux.
La crème de la crème des acteurs anglais ont apporté leur voix aux personnages, à commencer par Mme Tim Burton, alias Helena Bonham-Carter en « Red Queen/Queen of Hearts » - il y a ensuite Stephen Fry, en Chat de Chester – Alan Rickman en Chenille – Michael Sheen (Frost/Nixon) en Lapin Blanc – Crispin Glover, Timothy Spall, Tim Pigott-Smith, Imelda Staunton, Geraldine James, Christopher Lee, Michael Gough, Barbara Windsor.
Evidemment, je n’allais pas oublier Johnny Depp, qui en est ici à sa 7ème collaboration avec son copain Tim Burton – le rôle du Chapelier toqué va comme un gant à Johnny Depp, qui aime les rôles un peu « frappés » (rappelez-vous « Pirates of the Caribbean »). Sa prestation est époustouflante une fois encore.
La jolie Alice toute en blondeur et fausse innocence est jouée par Mia Wasilowska, que je trouvais peu charismatique, mais la jeune femme qui m’invitait au cinéma m’a très justement fait remarquer que tout au long de l’histoire Alice a l’impression d’être manipulée par tout le monde et n’est donc pas très « éblouissante » jusqu’à ce qu’elle montre son indépendance de caractère.
Et Anne Hathaway est particulièrement amusante en « White Queen », dont le maquillage lui donne quand même un petit air « psychopathe » ; ses grands yeux aux battements de cils et sa voix ultra douce finissent par flanquer la chair de poule encore plus que les hurlements de sa sœur à la grosse tête.
Comme dans la plupart des récits de fantasy, il y a le Jabberwocky-dragon et une épée magique qui est la seule à pouvoir le détruire grâce au « champion » de la reine blanche.
J’ai l’impression qu’il faut presque voir cette « Alice in Wonderland » made in Burton plusieurs fois pour en découvrir toutes les subtilités, tout l’humour, tous les détails de la mise en scène.
En tout cas, le film répond parfaitement à ce que j’en attendais et est tout à fait le genre de film qui parle complètement à mon imagination.
Je suis convaincue que Lewis Carroll apprécierait fortement cette version de ses livres.