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mon bonheur est dans la ville
30 juillet 2009

THE THREE MUSKETEERS, de George Sidney

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i_10581_jar_91575_309x240_eLe jeune gascon, d’Artagnan, se rend à Paris afin d’y rejoindre les mousquetaires de Mr de Treville ; en route, l’impétueux jeune homme interpelle un homme avec une balafre qui se moquait de lui. L’homme en question discute avec une femme d’une grande beauté ; exaspéré il fait rosser d’Artagnan et par la même occasion lui vole la lettre destinée à Treville.

Celui-ci s’étonne qu’il n’ait aucune recommandation, mais lorsque d’Artagnan lui explique sa mésaventure et les ennemis qu’il s’est déjà faits, il reçoit l’accord de Mr de Treville pour entrer aux cadets – passage obligé avant de devenir mousquetaire.

10581__bataille_dans_l_auberge_copC’est alors que d’Artagnan reconnaît l’homme à la balafre, Rochefort – en fait,  l’homme de main de Richelieu ; il se lance à sa poursuite et bouscule, se faisant, Athos, Porthos et Aramis, trois mousquetaires amis qui lui lancent un duel.

Seulement, ordre du cardinal, les duels sont interdits et arrivent les gardes conduits par Jussac ; cinq contre trois donc ? non, d’Artagnan se joint à eux. Lorsque les gardes sont vaincus, les quatre hommes sont amis.

Lorsque tombe le soir, une jeune femme charmante entre dans la maison de Bonacieux, à l’étage du dessous ; alors qu’elle va se faire enlever, d’Artagnan se précipite à son secours et tombe irrémédiablement amoureux. Malgré la promesse qu’elle lui demande de ne pas la suivre, l’amoureux transi et jaloux désobéit. Constance Bonacieux aide le duc de Buckingham à se rendre chez la reine ; d’Artagnan leur sert donc d’escorte.

i_10581_bthreemuskkLa reine Anne d’Autriche reçoit le duc mais le supplie de ne plus jamais essayer de la revoir car le cardinal fait tout pour la compromettre ; elle est d’ailleurs espionnée par une de ses dames d’honneur. En gage d’amour, la reine donne à Buckingham des ferrets de diamant.

Espionnée par Mme de Chevreuse, la reine s’entend demander par le roi de porter le collier de diamants à l’occasion du prochain bal de la cour ; tout cela à la suggestion de Richelieu évidemment, qui espère enfin compromettre la reine et enfin avoir une bonne raison pour déclarer la guerre à l’Angleterre.

Pas de chance, d’Artagnan et ses amis sont là ; le jeune homme retrouve les diamants, malgré les embuscades semées sur le chemin par les gardes du cardinal. Sans oublier la comtesse de Winter envoyée chez le duc, et ayant volé deux des ferrets que le joaillier de Buckingham peut heureusement remplacer.

L’honneur de la reine de France est sauf.

i_10581_bthreemusketeersEt, comme promis, Constance accepte de devenir la compagne du prochain mousquetaire.

Hélas la jeune fille a été enlevée avant leur rendez-vous par les hommes de Richelieu ; de plus, après avoir offert à d’Artagnan de travailler pour lui – ce qui est refusé – le cardinal le confie à Milady de Winter. Le Gascon espère tirer des informations à la belle dame afin de retrouver Constance, mais hélas il tombe sous le charme de la séductrice qui le méprise d’ailleurs. Il va user d’un stratagème pour en savoir plus, mais sans succès. Avec en plus, une dispute sérieuse avec Athos qui a découvert l’identité de Milady : il s’agit de Charlotte, sa traîtresse d’épouse, femme marquée au fer pour prostitution et qui l’a quitté emportant les bijoux de famille.

D’Artagnan refuse de l’écouter, le traitant de vieil ivrogne ; hélas, il va découvrir le jour même que son ami avait raison. A présent qu’il connaît son secret, la séductrice n’aura de cesse que de le tuer.

Ou de tuer celle qu’il aime, s’il ne prend pas garde.

i_10581_jar_363447_323x240_eLa guerre a éclaté entre la France et l’Angleterre ; les mousquetaires doivent se rendre au front. Heureusement la reine a retrouvé Constance ; elle sera cachée par Buckingham, mais avant cela devient la femme de d’Artagnan.

De son côté, Richelieu sous prétexte de négocier la paix avec le duc, envoie Milady de Winter en Angleterre – en réalité, elle doit assassiner l’ennemi. Elle demande alors un sauf-conduit (carte blanche) de la part du  cardinal, plus la propriété de comte de la Fère (Athos). Accordé !

Les mousquetaires arrivent à prendre le sauf-conduit et Planchet est envoyé en mission ; en Angleterre, Milady est déjà chez le duc et tente d’accuser Planchet de vol, mais Constance qui est là reconnaît son ami et demande des nouvelles de d’Artagnan. Du coup, Milady est mise dans les geôles du duc sous la garde de Constance. Il suppose que les charmes de la séductrice n’opéreront pas sur la gentille couturière ; c’est mal connaître Milady qui joue la comédie de la maladie, demande l’aide de Constance « pour en finir  dignement au lieu de pendue à une corde » ; ce sera la perte de la douce jeune femme et du duc, tous deux poignardés par l’espionne.

Les mousquetaires la retrouvent dans le domaine d’Athos ; elle tente d’abord d’implorer la pitié d’Athos qui l’aime toujours, mais il est résolu à venger l’honneur de son nom mais surtout la mort de la compagne de son ami. Même d’Artagnan n’a aucune pitié et Milady de Winter part avec dignité vers le bourreau qui l’attend.

Comme je le disais dans le billet sur “Prince Valiant”, je suis en pleine phase “cape et d’épée”.

Voici donc le tour des « Trois Mousquetaires » d’Alexandre revus et corrigés par George Sidney et son scénariste Robert Ardrey. Qui n’a pas hésité à condenser en un film de deux heures ( !!) une histoire que d’autres ont toujours filmée en deux épisodes d’au moins une heure et demie chacun, vu le nombre de rebondissements.

Néanmoins, de manière assez surprenante, ce condensé n’est pas mauvais du tout. Par contre, le film n’a pas très bien supporté l’épreuve du temps, notamment au niveau du jeu d’acteurs.

Le bondissant Gene Kelly interprète d’Artagnan un peu à la manière de Douglas Fairbanks Jr., tout en dynamisme et sourire éclatant. Il faut reconnaître que dans les duels, il est éblouissant ; ces scènes sont réglées pratiquement comme des ballets.

Ses trois amis – Athos, Porthos et Aramis – sont joués respectivement par Van Heflin, très convaincant en Athos, Gig Young et Robert Coote.

200px_Van_Heflin_in_Grand_Central_Murder_trailer 220px_Gig_Young_in_Old_Acquaintance_trailer

220px_June_Allyson_in_The_Secret_Heart_trailer_2C’est June Allyson qui interprète Constance Bonacieux, filleule de Mr Bonacieux, le propriétaire de la maison où loge d’Artagnan.

Il est évident qu’Hollywood dans les années 40 n’allait pas faire de Constance Bonacieux une femme mariée, épouse du propriétaire, c'est-à-dire une femme qui trompe allègrement son mari avec le beau d’Artagnan, comme dans le roman, elle se devait d’être une pure jeune fille, couturière au service de la reine Anne d’Autriche.

175px_Angela_Lansbury_in_The_Picture_of_Dorian_Gray_trailerCelle-ci est jouée avec énormément de grâce et d’élégance par Angela Lansbury (hé oui, « Jessica Fletcher ») ; on l’oublie souvent mais Angela Lansbury a joué dans énormément de films, elle était d’ailleurs recherchée pour sa beauté dans sa jeunesse – avant de devenir la romancière de polars bien connue. Avec tout le talent qu’on lui connaît.

220px_Frank_Morgan_in_Sweethearts_trailerSon mari, Louis XIII, est présenté une fois encore comme un benêt (moins caricatural que Jean-Pierre Cassel dans le film de Richard Lester) ; il est joué par Frank Morgan.

220px_Lana_Turner_in_The_Postman_Always_Rings_Twice_trailer_2Je laisse souvent le meilleur (à mes yeux) pour la fin dans la distribution, et c’est ce que sont Vincent Price en Richelieu – il est véritablement démonique, avec son air impassible et sa voix menaçant. Il vous donne la chair de poule, rien qu’à le regarder, surtout lorsqu’il se met à parler d’un air doucereux.

Et Lana Turner en Milady de Winter – elle fait de l’espionne de Richelieu une femme flamboyante, à la manière d’une vamp hollywoodienne ; elle est l’incarnation de la femme fatale, vénale à souhait. Et la manière de la photographier met sa beauté en évidence. De même que les costumes magnifiques qu’elle porte dans le film.

On a là le typique cliché comme les aimait Hollywood = la pure demoiselle d’un côté opposée à la séductrice.

La scène où elle concocte sa vengeance, dans sa prison, pratiquement sans maquillage, révèle encore plus la beauté de l’actrice, qui prend alors un air terriblement maléfique dans l’orage et les ombres. Superbe scène ! tout comme est très belle la scène où elle part vers son exécution, avec les couleurs et les ombres lunaires.

La photographie de Robert Planck est d’ailleurs l’une des choses qui m’emballe le plus à chaque fois que je revois le film.

Les effets spéciaux sont dus à Warren Newcombe.

les_trois_mousquetaires_affiche_13717_10581Les décors  sont plutôt baroques, un peu trop kitsch à mes yeux, mais les costumes sont chatoyants à souhait, même s’ils ne sont pas totalement exacts selon moi.

J’ai par instant eu l’impression de me retrouver dans une opérette, pourtant on marche à fond même si l’ensemble, au bout du film, paraisse un peu enfantin.

Quant à la musique d’Herbert Stothart, il paraît qu’elle est inspirée par TchaÏkowsky, mais franchement ce n’est pas évident du tout !

Deux heures donc, là où généralement on en prend trois ou quatre au total, mais deux heures de bonne humeur, de bons sentiments, de traîtrises, de duels bondissants, de cascades fort amusantes.

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