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mon bonheur est dans la ville
28 juillet 2009

STREET KINGS, de David Ayer

16131_thumbD'après une idée de James Ellroy, également co-auteur du scénario.

Dans la nuit, un policier solitaire – porté sur la vodka -  enfile son gilet pare-balles et arrive près d’une maison isolée ; là il entre avec fracas, tire sur tout ce qui bouge et sauve la vie à deux petites filles terrorisées, enlevées par un gang traitant, entre autres de pédophilie.

Ses collègues arrivent, avec leur chef qui une fois encore félicite son meilleur élément, celui grâce à qui il obtiendra, lui le chef, sa promotion très convoitée.

Légèrement blessé, le policier solitaire se rend à l’hôpital où sa petite copine est infirmière et pendant qu’il l’attend, il discute avec un gars se présentant comme inspecteur dans les assurances, jusqu’à ce que Tom Ludlow, le policier blessé, réalise qu’il s’agit en fait d’un chef de la police des polices.

Se demandant qui a bien pu lui coller le « bœuf-carottes » sur le dos, il s’avère que c’est son ex-copain, ex-partenaire, Terence Washington qui l’aurait dénoncé. Lorsqu’au cours d’un braquage, Washington est tué alors que Tom se trouvait aussi sur les lieux, c’est bien sûr celui-ci qui se retrouve dans le colimateur. Une fois de plus, son chef décide de le « couvrir », alors qu’il n’y a rien à couvrir. Ce sont les braqueurs qui ont massacré son ancien ami.

Tout cela n’étant pas net du tout ; tout le monde lui dit de se tenir tranquille, de ne plus faire de vagues, bref de ne plus se mêler de rien jusqu’à ce que l’affaire soit classée mais Tom, malgré ses faiblesses depuis la mort de son épouse, est un homme intègre. Une rencontre avec la veuve de Washington lui fait comprendre qu’il est grand temps de se ressaisir.

Et il va bien vite réaliser qu’il est seul contre tous … seul, pas sûr, un jeune policier intègre va lui donner un coup de main. Au péril de leurs vies.

Totalement Ellroy, ce thriller illustrant une fois encore les multiples corruptions policières de la police de Los Angeles. Très violent également, ce qui n’a rien de surprenant dans un récit de James Ellroy.

Le réalisateur David Ayer est aussi un spécialiste de la dénonciation des brutalités et corruptions policières dans ses films, tels « Training Day », « S.W.A.T. », ou « Bad Times ».

Ici encore interventions musclées, interrogatoires peu orthodoxes, résultats obtenus sans que l’on ne s’embarrasse de scrupules sur les méthodes utilisées.

Afin de coller au plus près de la vérité, les réalisateurs se sont entourés de vétérans de LAPD pour bien s'inspirer des méthodes d’infiltration notamment. 

On retrouve également l’un des thèmes récurrents chez James Ellroy, celui d’une mort ou d’un crime non elucidé, menant à la descente aux enfers de celui qui reste.

L’interprétation est excellente. Keanu Reeves, qui a pris un peu de bouteille entretemps, est parfait en policier borderline, buvant plus qu’il ne faut, incapable de surmonter la mort de sa femme, complètement suicidaire dans ses interventions mais dont l’honnêteté naturelle va reprendre le dessus, quitte à se mettre tous ses collègues sur le dos. J’ai souvent pensé d’ailleurs à « American Gangster » en voyant « Street Kings ».

Face à lui, il y a Forest Whitaker dans le rôle de son chef direct, ambigu au possible, ne s’encombrant guère de scrupules ; cet acteur a prouvé son grand talent dans de multiples réalisations, comme ici.

Le représentant de la police des polices est interprété par le séduisant Dr House, alias l’acteur anglais Hugh Laurie, que j’ai toujours adoré dans les émissions farfelues et déjantées de la BBC, avec son complice Stephen Fry. Laurie faisait aussi partie de la distribution des « Black Adder », où il était absolument hilarant. Depuis qu’il interprète l’odieux Dr. House à la télé, il semblerait que le régistre d’acteur d’Hugh Laurie passe dans le régistre sérieux. C’est normal, mais je vais regretter ses rôles comiques, je l’avoue.

Dans le rôle du jeune policier ayant décidé de donner un coup de main à Ludlow/Keanu Reeves, on retrouve le sympathique Chris Evans, que j’avais beaucoup apprécié dans « Cellular » avec Kim Basinger et qui est un amusant Johnny Storm dans la série des superhéros à la Marvel, l’un des « Fantastic Four ».

Le reste de la distribution est à la hauteur des interprètes principaux ; la jolie Martha Higareda interprète l’amie de cœur de Ludlow, Terry Crews est Terence Washington, l’ex-partenaire et ami ; il y a encore, entre autres, John Corbett dans le rôle d’un des collègues de Ludlow qui lui conseille avec son équipier interprété par Jay Mohr de laisser tomber.

Un film intéressant à voir, mais mieux vaut être prévenu : c’est une histoire de violence, assez dure à encaisser de temps en temps. Comme dans « The Departed » ou tout autre thriller de Martin Scorsese. J’avais été prévenue par un copain cinéphile et malgré tout, j’ai souvent fermé les yeux !

18928231  18930480_w434_h_q80  18930479_w434_h_q80  hugh  chris john

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