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mon bonheur est dans la ville
27 juillet 2009

FINDING NEVERLAND, de Marc Forster

78mLorsque James Barrie, écrivain, auteur de théâtre et journaliste célèbre, rencontre la jeune veuve Sylvia Llewellyn-Davies et ses 4 fils au parc, cette rencontre sera décisive dans sa vie. La dernière pièce qu’il a écrite n’a eu aucun succès, son couple bat de l’aile, son épouse se sentant délaissée. Grâce à la famille Davies, Barrie va pouvoir développer son immense talent de créateur pour qui l’imaginaire était plus important que la vie d’adulte.

Il va encourager les enfants Davies à faire passer leur imagination avant toute autre chose, tout en acceptant les réalités de l’existence ; il apportera la joie et la bonne humeur dans une famille éprouvée malgré l’opposition agressive de la mère de Sylvia et de la bonne société qui en 1905 regarde d’un mauvais œil cette jeune femme accepter aussi librement un homme marié comme simple ami de la famille, au détriment de sa réputation. C’est de ses relations d’ami, de compagnon de jeux des enfants, que va naître le chef d’œuvre de Barrie « Peter Pan ».

Ce film est un réel bijou d’émotion, de tendresse et, malgré les quelques petites modifications apportées à la vie des Davies (4 enfants au lieu de 5 et Sylvia transformée en veuve alors qu’Arthur, son époux, était bel et bien en vie et ne voyait pas d’un très bon œil l’immixtion de Barrie dans leur existence), cette histoire a un merveilleux accent de vérité.

Johnny Depp est tout simplement époustouflant dans le rôle de l’écrivain en quête de création, pour qui l’imagination passait avant tout, pour qui un chien n’était pas « rien qu’un chien ». L’acteur américain parvient à rendre réel l’accent écossais de l’écrivain.

A ses côtés, Kate Winslet est belle, émouvante en mère désireuse d’épargner les tourments de la vie à ses fils, au prix de petits mensonges dont ils ne sont pas dupes.

th_JulieChris_Pimen_10312242_400Quant à Julie Christie, que l’on prend beaucoup de plaisir à retrouver dans un rôle plus long que de la simple figuration, elle est parfaite dans le rôle de la grand-mère abusive, surprotégeant sa fille dans une époque où la réputation était le plus important.

L’actrice Radha Mitchell, interprétant Mary l’épouse de Barrie, est très juste dans le rôle de femme frustrée par ce qu’elle prend pour de l’indifférence de son époux, coincée dans le qu’en dira-t-on, émouvante également dans son chagrin qui la poussera dans les bras d’un autre homme ; elle est excellente dans le rôle de cette jeune femme désireuse de grimper dans l’échelle sociale selon les standards victoriens. Dans le (petit) rôle du producteur de théâtre ne reculant pas devant les risques, Dustin Hoffman apporte un sens de l’humour caustique approprié.

28mQuant aux jeunes interprètes des enfants Davies, ils sont épatants et nullement petits singes savants comme c’est souvent le cas des jeunes acteurs (souvenez-vous de McCaulay Culkin !). Ils sont drôles, charmants, blessants quand ils ont de la peine, leur performance sonne très vrai.

Et le plus extraordinaire pour moi est que ce film n’est jamais sirupeux comme on pourrait le craindre. Par instant, lorsque l’imagination de Barrie nous fait entrer dans son monde merveilleux, je me suis prise à penser à Big Fish, une autre histoire où l’imagination était au pouvoir.

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Commentaires
S
C'est un tout beau film, plein de féérie, de rêverie et de tendresse!
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