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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2009

HIGH FIDELITY, de Stephen Frears

highRob Gordon se fait larguer une fois encore ! Pour ce jeune homme de trente ans, la vie amoureuse est digne d’un Top5. Dans ce cas, celui des histoires d’amour qui finissent mal.

Il est vrai que pour une jeune femme ayant envie d’aller de l’avant dans l’existence, Rob c’est plutôt glandouillage & c°, au sein de son magasin de disques vinyl, certains fort recherchés par les collectionneurs. Mais, il faut bien l’avouer, l’entreprise n’est pas exactement des plus rentables. Et pourtant Rob est un connaisseur en musique.

Il est secondé – enfin si l’on peut dire – par Dick et Barry, aussi glandeurs que lui. On se demande aussi comment, avec un vendeur aussi désagréable que Barry – il puisse vendre quoi que ce soit.

Il décide donc, lui qui adore faire des listes des « Top5 » dans tous les domaines, de faire un « Top 5 » des ruptures et du coup, les souvenirs resurgissent.

Afin d’en savoir un peu plus sur ce qui a occasionné ces ruptures dans le passé, pourquoi ses histoires de cœur se terminent toujours mal pour lui et pourquoi on le quitte, il décide de recontacter ses anciennes copines.

Pendant ce temps, il contacte Laura qui vient de le quitter, avec le vain espoir qu’elle lui reviendra. Mais Laura a, entretemps, rencontré Ian, un homme d’affaires, amateur de la zen attitude qui semble s’amuser des tentatives malheureuses de Rob.

Lorsque deux jeunes gars tentent de lui voler des disques, Rob – qui déteste déjà les jeunes – les rattrape. Cependant, après avoir écouté une démo de leur musique personnelle, il réalise leur potentiel et propose de devenir leur producteur sous son label « Top 5 Records ». Pas encore créé, mais peut-être que Rob a enfin trouvé une nouvelle voie dans l’existence, une raison de se bouger un peu.

Entretemps, Laura – pas vraiment bien avec Ian – renoue avec lui. Mais Rob est-il guéri de ses mauvaises habitudes ?

Suite à une discussion avec des amis sur mon livre positif de cette année – L’Art des Listes – ils m’ont prêté ce film que je n’avais pas vu à sa sortie. Par contre, toujours d’après un bouquin de Nick Hornby, j’avais vu « About a Boy », que j’avais trouvé plutôt superficiel, mais que j’avais surtout vu pour le craquant Hugh Grant.

« High Fidelity » est exactement du même type et tout aussi superficiel. Je dois reconnaître que les portraits d’adolescents attardés ont le don de me faire bondir, je ne sais pas trop pourquoi.

Comment se sentir proche de ce type qui ne sait que parler en terme de « Top 5 », qui ne sait absolument pas ce qu’il veut, mais quand il ne l’a plu alors il veut le reprendre. Du genre « gnagnagna, c’est mon jouet ! ».

Apparemment sans ses listes du Top 5, Rob ne sait pas fonctionner dans l’existence, c’est sa seule manière d’affronter le quotidien. C’est pathétique.

En fait, l’intérêt majeur du film réside dans sa bande-son, on y retrouve – très brièvement – quelques bons moments des classiques du pop et rock américains. Avec même une petite apparition en caméo de Bruce Springsteen, le Boss en personne à la guitare. Bref tout n’était pas perdu dans cette histoire très artificielle, les amateurs de musique s’y retrouveront !

Je me demande si l’erreur de l’adaptation cinématographique de Stephen Frears – une excellente référence dans le monde du cinéma – n’a pas été de transposer l’histoire du roman d’Hornby dans la banlieu de Chicago, alors qu’à l’origine l’histoire se situait à Londres.

Malgré pas mal d’avis positifs, j’ai trouvé que ce film était comme une coquille vide et je me demande qui arrive à se sentir concerné par ces histoires d’amour foireuses.

Le rôle de Rob Gordon repose entièrement sur les épaules de John Cusack, un acteur qu’on ne voit pas assez souvent. Son interprétation de Rob est excellente, même si le personnage m’horripile.

Ses acolytes sont Jack Black, dans le rôle de Barry le vendeur déplaisant avec les clients qu’il considère comme ringards ; bon je n’aime déjà pas beaucoup Jack Black et ce n’est pas ce rôle qui me fera changer d’avis.

L’autre vendeur, Dick, est joué par Todd Louiso.

Les rôles féminins sont tenus par : d’abord Laura : Iben Hjejle. Les anciennes : Catherine Zeta-Jones, Lili Taylor, Joelle Carter, Shannon Stilo. L’une de celles qui le console dans sa rupture : la ravissante Lisa Bonet. Une autre potentielle « consolatrice » est jouée par Natasha Gregson-Wagner.

La copine du couple, Liz, est interprétée par la sœur de John Cusack, Joan Cusack que l’on ne voit pas suffisamment non plus à l’écran.

Reste encore le « zen » Ian Raymond, joué par Tim Robbins, que j’ai vu dans des histoires plus inspirées.

Une série de bons acteurs donc, mais une histoire à laquelle je ne suis pas parvenue à croire.

Tout n'est pas à jeter dans ce film, au contraire, simplement je n'ai pas accroché du tout.

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