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mon bonheur est dans la ville
26 juillet 2009

THE MYSTERY OF THE WAX MUSEUM, de Michael Curtiz

200px_MysteryofthewaxmuseumVersion de 1933

A Londres, en 1920, le  musée de cire du sculpteur Ivan Igor n’a pas un immense succès car on y montre surtout des scènes historiques mais peu de scènes de crimes, qui attirent le public.

Le sculpteur Ivan Igor est cependant très fier de montrer ses réalisations à des amis, ses sculptures sont toute sa vie ; peu après arrive son associé qui veut reprendre sa part, ce qui signifie la fin du musée.

L’associé du sculpteur est un homme que les scrupules n’étouffent guère et il propose à Ivan de faire brûler le musée afin d’empocher la prime d’assurances. En tentant de l’arrêter pendant que brûlent ses chefs d’œuvre, Ivan Igor s’écroule grièvement blessé pendant que son associé quitte les lieux en le laissant à la proie des flammes.

Treize ans plus tard, à New York on fête le jour de l’an. Mais ce n’est pas la fête pour tout le monde, une jeune femme s’est jetée de la fenêtre d’un immeuble, crime ou suicide ? La police a arrêté un play-boy, ex-fiancé de la jeune femme.

Dans les bureaux du journal où elle travaille, Florence jeune journaliste pleine d’ambition, est déterminée à faire la première page du journal malgré l’opposition de son rédacteur en chef qui estime que le journalisme n’est pas fait pour les femmes. Mais comme il ne peut rien lui refuser, il est d’accord de publier son reportage si toutefois elle lui ramène des éléments intéressants. Au poste de police où elle a des copains, la jolie reporter apprend que le cadavre de la jeune morte a disparu de la morgue ; il semblerait d’ailleurs que depuis quelque temps, plusieurs cadavres aient disparu de la morgue.

Cela intrigue la journaliste, qui commence son investigation par le riche play-boy qui  crie son innocence ; la jeune femme le croit et décide de tenter de prouver son innocence.

A New York un nouveau musée de cire « en direct de Londres » vient d’ouvrir ses portes et remporte un beau succès ; il s’agit du musée d’Ivan Igor, qui a pu se sauver des flammes. Désormais il a des sculpteurs travaillant pour lui car ses mains sont détruites.

L’artiste est amer quant à ses mains désormais incapable de créer la beauté, lui donnant une âme ; ceux qui travaillent pour lui ne reçoivent que sarcasmes et critiques pour leur travail.

Dans son atelier travaille le fiancé de l’amie de Florence, la jolie Charlotte. Lorsqu’il l’aperçoit Ivan Igor revoit « sa » Marie Antoinette détruite par les flammes et lui demande de poser dans son atelier. La jeune femme accepte, mais sans grand enthousiasme.

Pendant ce temps, notre journaliste-détective amateur se promène égalemant dans le musée et trouve que Jeanne d’Arc ressemble à s’y méprendre à la jeune femme dont le corps a disparu.

Le fiancé de Charlotte n’est pas le seul à travailler pour Igor, ce dernier utilise aussi les services d’un sculpteur sourd et muet, très inquiétant, et d’un dessinateur de génie devenu alcoolique.

Dans des caves où l’on entrepose de l’alcool de contrebande, Florence aperçoit un homme atrocement défiguré ; en le suivant, elle arrive dans les caves du musée ; la police se moque d’elle, pourtant après avoir arrêter le dessinateur alcoolique qui, en état de manque, leur révèle la vérité, les policiers se rendent au musée où ils sauvent de justesse la malheureuse Charlotte et son fiancé.

Florence tient enfin son papier et  elle trouve même un mari dans la foulée.

Bien que le procédé couleur de ce film des années 30 soit moins spectaculaire au niveau de photographie couleur justement, j’ai trouvé que la réalisation technique de cette première version du film tiré de la pièce de Charles Belsen était plus intéressante que la version de 1953, qui vaut surtout pour le jeu de Vincent Price.

Les décors dans les caves menant aux ateliers du musée sont particulièrement bien faits pour un film des années 30, ils ont un certain dépouillement et un sens artistique tendant vers l’expressionnisme.

Par ailleurs, cette version de Michael Curtiz accentue plutôt le côté « comédie policière » que film d’horreur proprement dit.

Personnellement je trouve que les deux versions sont identiquement efficaces dans leur genre.

J’avoue avoir une petite préférence pour cette réalisation-ci, même si celle de Andre de Toth était plus spectaculaire.

Ici  on suit en parallèle deux couples, dont l’un est un presque triangle amoureux. Celui, très drôle, est formé par la délurée et fûtée Florence dont sont amoureux et le play-boy et son rédac’chef.

L’autre couple est plus sérieux, c’est celui formé par Charlotte, l’amie de Florence et son fiancé, le jeune sculpteur.

Lionel Atwill interprète avec maestria l’artiste devenu fou suite à la destruction de ses œuvres. Le maquillage qu’il a subi pour être Ivan Igor défiguré est proprement hideux et je n’aimerais guère le rencontrer le soir. (Le journée non plus d’ailleurs !)

200px_Glenda_Farrell_in_Havana_Widows_trailer_croppedC’est l’actrice Glenda Farrell qui est Florence qu’elle interprète avec aplomb et humour.

Sa colocataire et amie est jouée par Fay Wray, célèbre pour avoir joué dans le premier « King Kong » ; c’est d’ailleurs grâce à elle que les studios RKO furent sauvés de la faillite, lorsqu’elle accepta le rôle.

200px_Wray_2C_Fay__28King_Kong_29_publicity_photoFay Wray sera surnommée « scream queen » (reine du cri) après son rôle dans « Mystery of the Wax Museum », un jeu de mots sur « screen queen » (reine de l’écran) ; ce type de jeu de mots n’est valable qu’en anglais et perd tout son humour et sa saveur en traduction.

MichaelCurtizJ’ai été surprise que le réalisateur de cette première version de « House of Wax » était Michael Curtiz, que je connais mieux pour son merveilleux "Robin Hood" avec Errol Flynn ou "Elisabeth & Essex" avec Bette Davis, avec laquelle il passa paraît-il son temps à se disputer.

Ce réalisateur a une large palette de genres à son actif : du film noir au film historique, en passant par le peplum.

Ne l’oublions pas, Curtiz est l’homme de « Casablanca » et c’est grâce à lui que Richard Widmark sera lancé dans le monde du film noir.

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