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mon bonheur est dans la ville
24 juillet 2009

LES DERNIERS JOURS DE POMPEI, de Marcel L'Herbier et Paolo Moffa

22mA Pompei, on juge un homme. Le jeune grec Lysias, amoureux de la belle Hélène (non non pas LA belle Hélène, une autre mais tout aussi belle). Le jeune homme, comme fou, est accusé d’avoir tué la petite esclave aveugle, Nidia, rachetée deux jours auparavant à de vils exploiteurs pour en faire cadeau à Hélène qu’il aime. Son ennemi le plus acharné à sa perte est Arbax, grand prêtre d’Isis et tuteur d’Hélène.

La voix du conteur explique alors  les circonstances qui ont mené Lysias où il est, devant la cour du sénat de Pompéi, et étant grec, il risque la peine de  mort puisqu’il n’est pas citoyen romain.

Après une course de char particulièrement endiablée avec Claudius qu’il croit être son ami, Lysias a perdu la course pour avoir secouru la jeune aveugle Nidia. Il se rend ensuite chez Diomède, l’un des hommes les plus riches de Pompéi, dont la fille Julia est promise à Lysias.

Entretemps, Lysias a retrouvé Hélène, jeune patricienne rencontrée à Naples et dont la beauté et la pureté l’ont séduit. Pour elle, il annule ses fiançailles avec Julia, au grand déplaisir de son pique-assiette d’ami, Claudius, un homme qui ne recule devant aucun mensonge pour arriver à ses fins.

Après avoir racheté Nidia, Lysias l’offre à Hélène, mais ce que le jeune Grec n’a pas compris, c’est l’amour que l’esclave lui porte.

Portant un présent chez Julia de la part d’Hélène, la jeune aveugle surprend une conversation où Arbax, le grand prêtre d’Isis, donne à Julia une fiole contenant soi-disant un filtre d’amour.

Pensant faire opérer le charme à son profit, Nidia remplace le contenu de la fiole par de l’eau et verse la potion magique dans un verre d’eau qu’elle donne à Lysias. Qui sombre dans un sommeil dont il se réveille complètement transformé en tueur. Se saisissant d’un poignard, il n’a que le mot « tuer » aux lèvres et ne reconnaît plus personne.

Se rendant en ville,  suivi de Nidia qui espère le sauver, il croise le grand prêtre. Nidia accuse Arbax à propos de la fiole et l’homme la tue d’un coup de poignard ! sous les yeux d’un jeune chrétien désireux de sauver Nidia. Arbas le fait emprisonner afin qu’il ne puisse témoigner et fait arrêter Lysias.

Lorsqu’Hélène le rejoint dans la prison, elle réalise que celui qu’elle aime a perdu la mémoire, mais il est trop tard pour Lysias ; il est condamné à se retrouver dans l’arène afin d’être jeté aux lions. Il aura un poignard pour se défendre.

Mais pendant ce temps, le Vésuve gronde et la terre commence à trembler.

J’ai beaucoup ri aux deux versions différentes des « Derniers Jours de Pompei » que je viens d’avoir le plaisir de revoir.  J'espère qu'à l'occasion, la cinémathèque fera une autre rétrospective, où sera projeté la version du cinéma muet.

Comme j’adore les peplums et les nanars, cette première version - une co-production franco-italienne datant de 1948 – m’était cependant totalement inconnue. C’est d’ailleurs l’un des rares peplums du cinéma français. Dire qu’elle soit réussie serait très exagéré.

Elle est interprétée de manière totalement théâtrale, interprétation manquant particulièrement de naturel, par Micheline Presle et George Marchal, très fades hélas et loin du talent qu’on leur reconnaîtra plus tard, de manière méritée.

Leur interprétation assez mièvre est totalement écrasée par le jeu théâtral, mais excellent de Marcel Herrand dans le rôle du  très méchant grand-prêtre Arbax (Arbaces dans la version italienne).

L’autre méchant, le fourbe Claudius, se prétendant l’ami de Lysias est interprété par Jaque Catelain ; quant à la belle Julia, elle est jouée par Laure Alex, dont il semble que ce rôle ait été le seul.

En dehors de ces comédiens, connus en France, le reste de la distribution est formée de comédiens italiens.

La jolie aveugle Nidia est interprétée par Adriana Benetti et le loyal jeune chrétien se sacrifiant pour ses amis est interprété par Antonio Pierfederici.

En ce qui concerne les décors et costumes, j’avoue que pour un film datant de la fin des années 40, le travail de Veniero Colasanti est impressionnant. Il est vrai que les studios de Cinecitta en Italie étaient parfaits pour ce type de mise en scène.

Le scénario est bien évidemment inspiré de l’œuvre d’Edward Bulwar-Lytton, « The Last Days of Pompei », mais il s’agit ici d’une adaptation vraiment très éloignée du sujet, sauf bien sûr l’éruption du Vésuve qui est fort bien rendue ; la ville qui s’écroule sous les tremblements de terre, la cendre et la lave est digne des films actuels disposant pourtant de bien plus grands moyens.

Mais les scénaristes ont réellement « trafiqué » les personnages principaux de Lysias et Hélène.

Ceci dit, pour ceux qui aiment le cinéma, qui ont envie d’agrandir leur « culture » cinéphile, il est intéressant à voir, ce qui n’empêche que le ton apprêté et manquant de naturel des comédiens (les Italiens sont mal doublés) est fort drôle.

Le film est co-réalisé par Paolo Moffa et Marcel L’Herbier qui rappelons-le fonda en 1943 l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques en France, école soutenue par le gouvernement français.

Après la seconde guerre mondiale, le succès de cette école s’intensifia ; son but était l’ enseignement des diverses branches de l’art cinématographique = histoire, théorie et critique. L’institut eut des élèves prestigieux tels Louis Malle, Volkor Schlöndorff, Costa-Gravas notamment.

Dans les années 80, l’institut fut absorbé par la Fondation Européenne des Métiers de l’Image et du Son.

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