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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2009

GODS BEHAVING BADLY, de Marie Phillips

51uEynkX3TL__SL500_AA240_Titre français : Les Dieux ne valent pas mieux !

Voyons, vous vous imaginez qu’en tant que “mortel” vous n’avez pas vraiment de bol dans la vie ?

Mettez-vous donc un peu dans la peau des « immortels » : Artemis, Apollon, Eros, Aphrodite, Persephone, Hephaistos, Hermes, Demeter, Zeus, Hera …

Ces dieux grecs si beaux, si célèbres, sont désormais obligés de vivoter dans une maison de la banlieue londonnienne, réduits à des tâches réellement subalternes pour des dieux.

51tU881f3iL__SL500_AA240_Par exemple :

Aphrodite, déesse de l’amour, est devenue la déesse du téléphone rose et passe ses journées à exciter les malheureux en mal de sexe.

Hephaistos, son époux diforme, met ses qualifications de bricoleur en application dans cette maison où tout s’écroule.

Demeter pleure parce qu’elle n’arrive pas à faire pousser les plantes qu’elle souhaite dans leur jardin. Quant à sa fille Persephone, elle déteste de plus en plus les six mois où elle remonte des Enfers, devant abandonner son Hades d’époux qui lui déteste franchement les humains, les mortels, et sa famille. D’ailleurs, même en le payant, il ne remonterait pas pour un empire.

Artemis promène des chiens, Hermes fait toujours le courrier mais pas uniquement entre les dieux, Zeus est devenu un vieux gaga qui passe ses journées dans la chambre du dernier étage (forcément, il est quand même le dieu qui est au-dessus de tous les autres !), et regarde la télé.

Athena prépare des conférences et gère cette famille dysfonctionnelle du mieux qu’elle peut – elle a du mérite, il faut bien l’avouer.

Dionysos par contre est celui qui s’amuse le plus : il est toujours frabricant de vins, forts, et de plus dirige un bar branché, le « Bacchanale » où il est également D.J. Chez lui, chacun trouve l’ivresse qu’il recherche : cocaïne, alcool, filles nues, etc.

Comme Dionysos, Ares – dieu de la guerre – s’amuse comme un petit fou chez les humains : il suffit qu’il paraisse devant deux d’entre eux pour que ceux-là se bagarrent instantanément, sans même comprendre ce qui leur arrive. Sans oublier tous les conflits mondiaux où il peut s’amuser à accroître la zizanie ; de plus il est doué pour inventer des jeux video tous plus violents les uns que les autres.

Oui, Ares, finalement, il aime bien vivre sur terre.

Eros, lui, a découvert Jesus au grand déplaisir de son Aphrodite de mère qui lui reproche de préférer un charpentier illuminé, plutôt que de rester un vrai dieu grec. Elle oublie qu’Eros est le dieu de l’amour et que pour lui, comme pour tous les humains croyants, Jesus était amour – même si, comme le lui rappelle sa mère, c’est à cause de lui que les humains ont cesse de croire aux dieux de l’Olympe.

Quant à Apollon, le plus prétentieux, le plus fat, le plus amoureux de sa propre image, il ne supporte pas que les femmes « mortelles » ne s’intéressent pas à lui – il utilise encore ce qui lui restent de pouvoirs (en cachette de sa jumelle Artemis) pour transformer en arbre, les jeunes femmes qui lui résistent.

Il a une émission télé où – avec l’aide de ses deux pythies – il prédit l’avenir l’après-midi à un public de vieilles dames.

C’est au cours de cette émission, qu’Eros poussé par sa mère, lance une flèche sur Apollon et lorsque celui-ci porte ses yeux sur la jolie Alice, ça y est, il est raide amoureux ! Au point d’en être triste et malheureux/

Qui donc est cette charmante Alice ? une jeune diplômée, linguiste, mais qui adore qu’il fasse propre et rangé, aussi a-t-elle décidé de devenir nettoyeuse professionnelle. D’abord engagée dans une grande société, elle perd son boulot suite à sa présence sur les plateaux télé où elle n’était pas supposée être.

Il est vrai qu’Alice est très amoureuse (en secret) de Neil et que c’est pour lui faire plaisir qu’ils sont allés sur le plateau.

Du coup, Alice se cherche du boulot à titre indépendant, Neil le lui ayant conseillé, estimant qu’elle a tout pour réussir par elle-même…. Je ne vous l’ai pas dit, mais lui aussi est amoureux d’Alice en secret.

C’est par hasard qu’Alice débarque devant la maison des dieux ; elle se retrouve devant Artemis qui l’engage comme femme de ménage, à condition qu’elle n’enfreigne jamais le nombre invraisemblable de règles que comporte le règlement de la jeune déesse.

Enfin, jeune, tout est relatif : comme toute sa famille, Artemis vieillit ; ils sont peut-être immortels, mais ne pouvant pratiquement plus utiliser leurs pouvoirs, nos dieux de l’Olympe commencent à être un peu défraîchis.

Lorsqu’elle voit l’état de la maison, Alice a un mouvement de recul – il est vrai que des dieux, ça ne fait pas le ménage et la crasse dans cette maison est innommable ; la jeune femme y voit cependant comme un défi et elle accepte un boulot dur mais qui paie bien, ce qui n’est pas à dédaigner.

C’est alors qu’Apollon la voit et comprend que celle qui est désormais (pour quelque temps du moins, il n’est pas du genre fidèle) la femme de sa vie est dans cette maison, où il pourra la voir et l’aimer tous les jours. Il va même pouvoir lui montrer à quel point il est doué pour la musique.

Seulement on n’est pas un dieu prétentieux pour rien ; lorsqu’il réalise qu’Alice est gentille mais n’a aucune envie de de venir sa maîtresse, il tente de la saouler, puis de la violer ! C’est mal interprété tout ça.

Et Alice va se réfugier chez Neil qui lui avait fait une crise de jalousie à propos d’Apollon et à juste titre finalement.

Apollon n’aime vraiment pas qu’on lui résiste ; du coup il va se plaindre à son papa, le vieux Zeus qui ne le reconnaît pas vraiment, après tout il a couché avec tant de femmes du temps de sa gloire de dieu des dieux !

Lorsque son fils lui dit qu’une mortelle connaît leur maison, Zeus n’est pas content et décide de provoquer un orage.

Alice et Neil, qui se sont enfin avoué leur amour, se promènent et la tendre jeune femme est frappée par la foudre au désespoir de Neil. Elle est envoyée au royaume d’Hades, pendant que Neil se précipite vers la maison des dieux.

Là il explique la situation à Artemis ; qui râle sec car elle trouvait qu’Alice nettoyait vraiment bien.

Malgré le scepticisme du jeune homme, la déesse parvient à le convaincre de qui ils sont tous et qu’il peut tenter de récupérer son Alice à condition de se rendre au royaume d’Hades et de plaider sa cause.

Ce n’est pas gagné, ça c’est sûr  car Apollon a décidé de bouder – bin tiens, il est tellement capricieux celui-là. Du coup, il a décidé que le soleil ne brillerait plus, NA.

J’ai vraiment adoré ce bouquin totalement loufoque et impertinent qui réinvente le mythe d’Orphée et Eurydice.

J’ai souri du début à la fin, même lorsqu’Alice est frappée par la foudre, car toute cette histoire est un immense clin d’œil humoristique à tous les amateurs de mythologie, dont je suis. Je suis une grande adepte de contes et légendes.

Je n’ai pas été déçue, croyez-moi, non seulement j’ai souri tout le temps, mais en plus, certaines réflexions m’ont bien fait rire, car le ton utilisé par Marie Phillips est toujours ironique et surtout fort insolent. Certains moments sont franchement désopilants.

L’auteure, Marie Phillips, après avoir travaillé à la télévision britannique comme documentaliste, est devenue libraire et ce roman bourré d’imagination est le premier qu’elle a écrit.

417aLysMtpL__SL500_AA240_« Gods behaving badly » revisite les tragédies des dieux grecs avec un humour ravageur ; après l’avoir lu, vous vous demanderez si finalement cette dame qui promène des chiens, ne serait-elle pas Artemis ?

Ou cette conférencière un peu pompeuse, peut-être est-ce Athena. Quant à cette belle dame, un peu libre de son corps, c’est certainement Aphrodite, non ?

Les dieux de l’Olympe placés dans des situations quotidiennes, croyez-moi, il fallait y penser et ils valent leur pesant d’or.

A lire un jour gris (c’est d’ailleurs ce qui a déclenché cette envie de lecture chez moi : il tombait un sale petit crachin hier, qui vous trempe jusqu’aux os et le ciel plombé avait de quoi plomber le moral même aux plus optimistes).

51sliJoaQkL__SL500_AA240_Mais peut aussi se lire par beau temps ! ce qu'il faut, c'est le lire.

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Commentaires
S
j'espère qu'il a été bien traduit et qu'il est aussi drôle en français qu'en anglais. Bonne lecture :D
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L
Ah! Oui, je crois que je vais aimer ça!
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