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mon bonheur est dans la ville
6 janvier 2024

MURDER ON BLACK SWAN LANE, d'Andrea Penrose

 33024254

Titre original = Murder on Black Swan Lake

Auteur.e  = Andrea Penrose, littérature anglophone UK

Genre = polar historique, vol de livres traitant d’alchimie, expériences en chimie, ère georgienne, Bow Street

Personnages = lord Wrexford, pair du royaume, scientifique, suspect ; Christopher Sheffield, son meilleur ami, pique-assiette ; Tyler, valet personnel de Wrexford ; Charlotte Sloane, alias A.J.Quill caricaturiste ; Griffin, un « Bow Street Runner » ; Raven & Hawk, deux jeunes frères, gamins des rues ; révérend Josiah Holworthy, 1ère victime ; Drummond, membre de l’Institut des Sciences, 2ème victime ; lord Lowell, administrateur à l’Institut des Sciences ; Basil Henning, chirurgien utilisé comme légiste

Série = Wrexford & Sloane

Place dans la série = 1ère enquête

Résumé = Lord Wrexford, totalement anticonformiste ce qui lui vaut pas mal d’inimitiés dans le Londres de l’époque Regency où tout est dans le paraître – un comte qui s’occupe de science et chimie, et non de paraître dans les bals afin de donner des espoirs aux mères ayant des filles à marier, c’est louche !
il est nettement plus énervé par un certain A.J. Quill, caricaturiste qui remporte un certain succès dans les salons londoniens, notamment pour l’acuité de ses dessins –
un dessin notamment qui vient de paraître concernant le meurtre odieux du révérend Josiah Holworthy, égorgé dans une vieille église de Londres –
comme Wrexford est arrivé sur les lieux pratiquement en même temps que le « Runner » Griffin, celui-ci n’a pas cherché plus loin et a décidé qu’il finirait tôt ou tard par arrêter le comte, bien qu’il sache que s’attaquer à un pair du royaume est fort mauvais pour la carrière du policier – de plus le révérend était particulièrement agressif dans ses sermons à  l’égard de Wrexford, qu’il dénonçait pour ses intérêts scientifiques, Griffin est donc convaincu de sa culpabilité -

pendant ce temps, A.J. Quill poursuit ses caricatures, elle est en fait la jeune veuve d’un artiste-peintre, mort dans de mystérieuses circonstances et avec pas mal de problèmes financiers – ce travail, grâce à l’art de la jeune femme, est donc vital – elle est aidée par des jeunes gamins des rues, pauvres, qu’elle a pris sous son ailes = elle leur apprend à parler correctement, leur paie des leçons chez un professeur compréhensif, quand les finances le permettent elle leur cuisine des plats Raven et son frère Hawk ne mangent pas toujours à leur faim –
le comte de Wrexford a plus d’un tour dans son sac et a suivi ceux qu’il traite de « fouines » (les gamins des rues), mais avec une indulgence certaine –
il découvre donc le secret de Charlotte Sloane ; l’homme n’est cependant pas sans cœur et il décide de conclure une sorte de « contrat » avec la jeune femme, qu’il scelle avec une somme d’argent et surtout sa promesse de gentilhomme de ne jamais dévoiler son secret sinon elle perdrait ses moyens d’existence –

pendant ce temps, un autre meurtre est commis, dans les bureaux de l’Institut des Sciences de Londres – et il ne fait aucun doute qu’il s’agisse d’un meurtre lié à celui du révérend – tout semble tourner autour de l’Institut des Sciences et des hommes qui y donnent des conférences, mais surtout y font des expériences qui intriguent – de plus, plusieurs livres importants relatifs à l’alchimie ont disparu – pourrait-on avoir tué pour cela ? Wrexford, autant pour s’affranchir des soupçons sur lui mais surtout par esprit de justice, mène sa propre enquête avec l’aide de A.J. Quill, mais leurs vies seront rapidement en danger – qui tire les ficelles de ces crimes ?

Avis personnel = positif – je ne sais si j’ai raison, mais j’y ai vu comme un pastiche, sinon un certain clin d’œil à Holmes & Watson avec les Irregulars, gamins des rues qu’emploie Sherlock Holmes dans ses enquêtes – pastiche voulu ou non, ce fut une enquête passionnante et qui, ici également, met bien l’accent sur la société 19ème siècle (regency) où il est des plus inconvenant pour une femme de travailler, du moins comme artiste – il vaudrait mieux qu’elle soit domestique, dame de compagnie ou institutrice – quant à un comte s’intéressant aux sciences, c’est pareil, pas pire mais inconvenant également –

Le Londres des rues avec les enfants qui utilisent toutes les ficelles pour survivre est bien amené, on ne peut qu’admirer leur résilience –
Charlotte Sloane est un personnage réellement intéressant, elle rive régulièrement son clou au comte de Wrexford qui n’en a guère l’habitude – à deux, ils forment un tandem vraiment intéressant et je vais poursuivre cette série avec attention car les personnages m’ont « tapé dans l’œil » - le médecin utilisé par Bow Street comme légiste, ami du comte, est Irlandais,  comme dans d’autres polars historiques de la même époque – apparemment, les Irlandais avaient le droit d’exercer une médecine légale que les Anglais refusaient d’exercer ! on est au temps des guerres napoléoniennes, c’est dire si le médecin a vu des horreurs –

Le suspense dans ce polar historique est total du début à la fin, haletant dès le dernier chapitre – je me suis dépêchée de lire les derniers chapitres voulant savoir qui était le coupable (que je n’avais pas deviné) et ce fut un fameux rebondissement –

Anecdote = pour qui cela intéresse => les Bow Street Runners étaient des officiers, que l’on pourrait associer à la police actuelle – ils sont les « ancêtres » (si j’ose dire) des policiers de Scotland Yard – avant cela, c’était les membres de la haute société britannique qui utilisait ses moyens personnels pour trouver les coupables – la force de police des « Bow Street Runners » a été créée par lord Henry Fielding (qui a d’ailleurs eu sa propre série policière historique - voir l'anecdote sur la chronique du blog où j'en parle déjà, avec un peu plus de détail (ici)

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Commentaires
M
Pas traduit, je suppose. <br /> <br /> J'ai regardé une intéressante série sur "les irréguliers", mais c'était assez ado et dans l'air du temps.
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H
Tu en parles très bien Niki mais ce genre de polar historique ne me tente pas en général. J’ai sans doute tort, je changerai peut-être d’avis un jour mais pour le moment ça ne passe pas.
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T
Ton excellent billet me donne l’impression que j’ai déjà lu ce roman, à moins qu’un film ait été fait à partir de celui-ci…<br /> <br /> Ma mémoire de poisson rouge 😉 me fait défaut une nouvelle fois 🙀
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