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mon bonheur est dans la ville
14 novembre 2023

APRIL IN SPAIN, de John Banville/Benjamin Black

56383032

Titre original = April in Spain

Auteur.e  = John Banville/Benjamin Black, littérature anglophone (Irlande)

Genre = thriller, enquête sur une disparition, vacances

Personnages = Quirke, médecin légiste à Dublin, en vacances à Donostia (nom basque de San Sebastian) ; Evelyn Quirke-Blake, son épouse ; inspecteur St-John Strafford ; Phoebe Griffin, fille de Quirke ; Terry Tice, tueur à gages ; Angela Flawless (ou April Latimer ?), jeune docteure à San Sebastian ; William Latimer, ministre de la santé à Dublin ; Jeronimo Cruz, médecin, amant d’Angela/April

Série =>double => Quirke et St-John Strafford

Place dans les séries = 8ème enquête de Quirke et 3ème enquête de l’inspecteur Strafford

Résumé = Quirke, désormais marié à la sympathique Evelyn, psychiatre de son état et qui adore taquiner son mari, Quirke donc boit un peu moins, il parvient à modérer son alcoolisme mais pas son caractère bougon – et pour lui, se retrouver sous le soleil basque, à San Sebastian, est une torture, du moins c’est ce qu’il prétend – des journées passées au soleil, en balades au bras de son épouse, s’arrêter aux terrasses pour savourer un petit vin blanc de pays, en principe il y a pire mais Quirke est une personnalité sombre, qui n’aime pas montrer qu’il est heureux –

pourtant il l’est (au fond de lui il est bien obligé de le reconnaître) – c’est à la terrasse d’un café qu’il entend une voix à l’accent irlandais, du moins lui semble-t-il – et lorsqu’il se retourne, il a la surprise de reconnaître April Latimer – or April Latimer a été assassinée par son frère qui s’est suicidé peu après – la jeune docteure dit s’appeler Angela Lawless ! mêmes initiales, pratique  non ! – en tout cas, elle fait tout pour éviter Quirke et prétend ne rien savoir de ce qu’il raconte – son compagnon, le docteur Cruz n’apprécie pas trop l’intrusion de Quirke dans leur existence mais accepte néanmoins une invitation à dîner, espérant se débarrasser de Quirke une fois pour toutes – la jeune femme l’accompagne, totalement déguisée –

seulement voilà, le légiste irlandais n’est pas capable de se débarrasser d’une impression et pour confirmer ce qu’il ressent, il téléphone à sa fille Phoebe qui était une grande amie d’April – il ne réalise pas à quel point ce simple coup de téléphone va tout bouleverser pour tout le monde, il a demandé à Phoebe de venir à San Sebastian et elle arrive en compagnie de l’inspecteur St-John Strafford mais elle aussi a contacté quelqu’un à Dublin, qu’elle aurait dû ignorer -  

bref, les dés sont jetés et le drame n’est pas loin

Avis personnel = positif mais … il me reste un goût un peu amer dans la bouche car le drame ne pourra être évité – merci Quirke, via l’auteur –
qu’est ce qu’il lui a pris à Quirke de téléphoner en Irlande ? a-t-il donc si peu de jugeotte ? et il n’était même pas ivre, même s’il boit encore – quand on est alcoolique, difficile de se défaire de cette addiction.

Ce qui m’a le plus sidérée, c’est à quel point le début du roman est « presque » léger par rapport aux autres polars mettant Quirke en scène, et puis soudain le ton change pour se terminer en paroxysme –

En alternance avec l’histoire de Quirke en vacances, on assiste à la vie d’un tueur à gages nommé Terry Tice, véritable psychopathe tuant sans aucun état d’âme ; tuer c’est un job comme un autre et surtout cela rapporte - 

J’ai été agréablement surprise par le personnage de la psychiatre Evelyn Blake, épouse Quirke – elle ne veut plus parler de son passé, pour elle la vie continue même après les horreurs du nazisme, auxquelles elle échappa grâce à un oncle,  mais toute sa famille a été décimée, sauf l’oncle en question – elle est une femme chaleureuse, pas dupe du ton bougon de son époux pour qui elle a une immense tendresse – sinon, comme on se trouve dans l’Espagne franquiste, il règne une atmosphère plaisante pour les touristes, mais il est évident que pour les gens du pays, il n’en va pas de même et l’angoisse de certaines situations est palpable – ceci est dû au talent de l’écrivain évidemment –

venons -en à présent à l’écrivain => Benjamin Black est le pseudonyme de John Banville, auteur irlandais très apprécié, détenteur de plusieurs titres prestigieux – depuis qu’il a introduit son nouveau personnage, à savoir l’inspecteur St-John  Strafford, ses livres sont désormais édités sous son patronyme –

heureusement que j’aime me promener sur des sites de lectures pour parvenir à me débrouiller dans les méandres de la vie des écrivains – cela m’a ainsi permis de savoir que les Quirke, quand Strafford y apparaît, seront édités sous John Banville – peut-être lui a-t-on conseillé de faire cela, après tout il offre désormais deux personnages à son lectorat – je vais lire le premier opus mettant Strafford en scène, sans Quirke, afin de découvrir le personnage et poursuivre ma lecture des enquêtes du légiste au caractère très sombre –

j’aime beaucoup l’atmosphère que Banville/Black apporte à ses romans, il y a la corruption des instances politiques, les caractères apparemment influencés par le mauvais temps mais surtout par leur passé –
et je suis certaine que vous comprendrez l’astuce du titre = April in Spain, fait non seulement allusion à la période où les Quirke passent leurs vacances, mais aussi à la jeune April Latimer, en principe décédée

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Commentaires
M
Bien compliqué toutes ces histoires de pseudos ...
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C
Et bien, je n'ai jamais rien lu de John Banville ! <br /> <br /> Sans connaître les livres précédents , je suppose qu'on peut lire celui-ci, non?<br /> <br /> Merci de m'avoir donné envie...
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T
Moins tentée par les intrigues policières que par ses autres romans, j'ai encore beaucoup à lire.
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T
Voilà un billet qui donne très envie de retrouver le Dr Quirke, j’espère qu’il sera traduit en français un de ces jours…
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