LES 39 MARCHES de Patrick Barlow

Mise en scène de de Thibaut Nève

Avec les comédien.ne.s = Julie Lenain, Thibault Packeu, Stéphane Pirard, Elsa Tarlton

Scénographie & Costumes = Sofia Dilinos – création lumières = Alain Collet

Conception originale d’après le roman de John Buchan & Alfred Hitchcock = Simon Corbie & Nobby Dimon
Adaptation de Patrick Barlow – Adaptation française de Gérald Sibleyras

J’avais déjà pu voir, au cours de mon existence, plusieurs adaptations du roman de John Buchan, roman nettement plus dramatique que les adaptations cinématographiques et théâtrales –
il y a eu l’adaptation d’Alfred Hitchcock (1935), sans doute la plus connue avec Robert Donat – mais aussi celle de Ralph Thomas (1959) avec Kenneth Moore et celle de Don Sharp (1978) avec Robert Powell (un très élégant Richard Hannay) –
comme toujours la version d’Hichcock est celle qui dévie le plus du roman – celle que l’on considère comme la meilleure, car plus proche du roman, est celle de Don Sharp –
je n’ai pas vu la mini-série télévisée avec Robert Powell également, mais j’ai entendu la version livre audio du Mercury Theater d’Orson Welles –

Et puis il y a la version théâtrale  de Patrick Barlow, elle-même adaptée de la pièce homonyme de Corbie & Dimon –
j’avais déjà vu cette version là il y a 10 ans et j’avais beaucoup apprécié – vu les critiques dithyrambiques concernant la version du TTO (théâtre de la toison d’or), je pensais m’amuser autant qu’il y a 10 ans – hélas non –

Pourtant il y a énormément de bonnes choses dans cette version = comme le veut l’adaptation théâtrale des 3 susmentionnés, il faut un caractère masculin qui interprète uniquement Richard Hannay tout au long de la pièce plus 3 autres comédiens, soit 2 hommes et une femme, soit carrément 3 femmes ou encore 2 femmes et un homme, comme ici –
Les comédien.ne.s font tous un travail formidable  pour interpréter environ  36 personnages (policiers, la victime des assassins, le chef de l’organisation des 39 marches, la demoiselle en détresse (si l’on veut car pas si en détresse que ça), le fermier et son épouse – bref, littéralement = ils mouillent leur chemise -
Tous y mettent tout leur cœur pour rendre la version très loufoque que Barlow a concoctée – un seul bémol, mais de taille, ça ne criait pas, ça gueulait pendant 2 heures – je suis sortie du théâtre avec un mal de crâne, je ne vous dis pas ! cela m’a rappeler des comédies loufoques à l’américaine où tout est fou-fou-fou -

Ce qui m’a le plus plu, ce sont les décors – minimalistes, mais totalement adéquats, là aussi les comédien.ne.e y mettent du leur car ils les changent très rapidement d’une scène à l’autre – il y a encore une toile blanche avec  ombres chinoises – beaucoup de petits détails amusants dans les décors –

Dans le vaudeville, c’est connu on surjoue – ce fut le cas ici –

Ce qui m’intrigue le plus, ce serait de connaître l’opinion du romancier John Buchan sur ces adaptations qui ne respectent pas toutes son roman d’espionnage très thriller (oui je l’ai lu, il y a longtemps,  avant d’avoir un blog) - ceci dit cette parodie est un bel hommage tout de même

Je ne dirai pas que j’a aimé, mais c’était une expérience intéressante =^-^=
Pour plus de détails sur l’histoire proprement dite, voyez mon billet d’il y a 10 ans 

Comments

[Hedwige]

Ca me met déjà en rogne quand on traite un roman sérieux de façon burlesque, et si en plus ils se mettent à crier, là ça devient carrément pénible.

Ce n’est plus les vieux qui sont sourds Teki, ce sont les jeunes à force d’écouter leurs musiques de dément à fond de balle :-D

[sheherazade2000]

je pense que cela fait partie de la mise en scène burlesque, mais cela m'a gâché la soirée

[Teki]

S'ils criaient, c'était une version pour le 3ᵉ et 4ᵉ âge, tu n'y avais donc pas ta place ;)

Je te comprends tout à fait ton souci, ces gens qui crient, c'est vraiment pénible :(