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mon bonheur est dans la ville
26 septembre 2023

WHEN MAIDENS MOURN, de C.S. Harris

11879594

Titre original = When maidens mourn

Auteur.e  = C.S. Harris, littérature anglophone USA

Genre = polar historique, ère georgienne, guerres napoléonienne, archéologie, légendes arthuriennes, trafic d’antiquités

Personnages = Sebastian St-Cyr, vicomte Devlin, enquêteur privé ; Alistair St-Cyr, lord Hendon, son père ; Charles, lord Jarvis, homme de confiance de la couronne ; Hero, sa fille désormais lady Devlin ; Paul Gibson, médecin légiste, ami de St-Cyr ; Tom, jeune garçon des rues, travaillant pour St-Cyr ; Sir Henry Lovejoy, chef enquêteur du Yard ; Jules Calhoun, valet personnel de Devlin ; Philippe Anceneaux, lieutenant français, prisonnier de guerre ; sir Stanley Winthrope, mécène ; Gabrielle Tennyson, victime ; ses jeunes cousins George et Alfred Tennyson, possibles victimes aussi

Série = Sebastian St-Cyr

Place dans la série = 7ème enquête

Résumé = Londres, été 1812 – fête de Lammas-Luchnasa celtique - Sebastian St-Cyr et sa récente épouse, Hero, ci-devant Jarvis (son père en est malade), voient leur lune de miel annulée après la découverte sur un site archéologique du corps de Gabrielle Tennyson, amie d’Hero – il s’agit du lieu-dit Camlet Moat, où des traces de la légende arthurienne sont évidents et la jeune femme a d’ailleurs été couchée dans une vieille barque comme la Dame de Shalott –

Sebastian, bien sûr, décide d’enquêter et pas seulement pour faire plaisir à sa nouvelle épouse, d’ailleurs celle-ci lui fait bien comprendre qu’elle a l’intention d’enquêter de son côté – miss Tennyson était une antiquaire particulièrement douée et sa présence sur le site archéologique était due au mécénat de sir Stanley Winthrope qui admirait la jeune femme – le gros problème, en dehors du meurtre de Gabrielle, est que ses deux jeunes cousins George (9 ans) et Alfred (3 ans) ont disparu sans laisser de traces – la famille Tennyson est dévastée et l’oncle des enfants a même offert une récompense afin qu’on aide la police à les retrouver – ceci a mis Sebastian et son ami sir Lovejoy en rage car ce genre de promesse amène tout ce que Londres a de malheureux indigents prêts à vendre leurs enfants – il est évident que pour avoir enlevé et peut-être tué les jeunes enfants, l’assassin est un être vil et sans scrupules –

comment faire, par où commencer pour avoir la moindre piste des enfants ? chaque jour qui passe est un moment d’angoisse supplémentaire pour les retrouver vivants –
nos 2 héros, qui ne sont pas vraiment des partenaires en enquête, chacun se débrouillant de son côté, vont découvrir des personnages très peu reluisants, notamment un « collègue » de Gabrielle se livrant à un trafic d’antiquités – serait-ce lui le coupable pour avoir été découvert par la jeune femme ? – Sebastian découvre un jeune lieutenant français, prisonnier de guerre, amoureux de miss Tennyson et qui souhaitait l’épouser, si les circonstances l'avaient permis – aurait-il essuyé un refus et donné un coup de poignard dans un moment de rage ? –
ou alors serait-ce l’épouse de sir Stanley, férocement jalouse de Gabrielle Tennyson, non seulement car elle soupçonnait son mari d’une aventure extra-conjugale, mais surtout jalouse de l’érudition et du savoir de la jeune antiquaire –
et enfin, il y a ce personnage sombre, tout vêtu de noir, qui était très en colère sur la jeune femme car elle exigeait de voir sa cave, où se trouve une mosaïque ancienne, le type étant un trafiquant d’alcool, c’est sûr qu’il n’allait pas accepter -

Avis personnel = j’ai fait un bond de 3 enquêtes dans la vie de l’anti-(mais si séduisant) héros, Sebastian St-Cyr, désormais aidé de son épouse Hero, parce que cette enquête-ci parlait d’archéologie et découverte d’un probable site dédié aux celtes et aux légendes arthuriennes –
je n’ai pas été déçue car l’enquête est passionnante et offre à nouveau une série de protagonistes intéressants – néanmoins je reprendrai le cours « normal » des enquêtes, car il y a un suivi dans la vie des personnages principaux -

le personnage de Gabrielle Tennyson, par exemple, même si elle n’est présente que comme victime, prouve des caractéristiques d’une jeune femme érudite, méprisée pour son érudition par des femmes bigotes ou carrément incultes (même parmi la haute bourgeoisie)  pour qui la place d’une jeune femme de bonne famille (et les autres) est dans la maison, à s’occuper des enfants et de l’intendance – et ne parlons même pas des hommes en général, sauf quelques exceptions comme le mécène Winthrope, sinon elles suscitaient surtout de la jalousie de la part des autres savants et professeurs, craignant l’intelligence d’une femme, supérieure à la leur -

j’ai ainsi appris par cette enquête qu’au cours des guerres napoléoniennes, les prisonniers de guerre, s’ils étaient des officiers supérieurs, avaient le droit de résider dans Londres et étaient relativement libres de leurs mouvements à condition de ne pas dépasser un certain périmètre en dehors du centre-ville, et bien entendu ne pas tenter de s’échapper ou de comploter, tout cela par une déclaration sur l’honneur –
ils échappaient ainsi aux terribles bâteaux-prisons, dénommés « ponton » ou bâtiment de servitude – en anglais ils se nommaient « prison hulks » ; il s’agissait de navires de guerre totalement privés de possibilité de naviguer puisque plus de mât et certainement plus d’armes à bord – les hommes y étaient entassés dans une promiscuité terrible, ancrés non loin des côtes mais suffisamment loin pour qu’un homme ne puisse y aller à la nage – il n’y avait pas beaucoup de personnel de surveillance à bord –
les Anglais n’ont pas été les seuls à utiliser ce type de prison, les Français aussi les utilisaient pendant la sinistre Terreur –

on aborde également dans le roman, le poème d’Alfred, lord Tennyson « the Lady of Shalott », l’un des épisodes les plus émouvants des légendes arthuriennes – et oui, cet Alfred-là est l’un des deux enfants disparus cette histoire-ci - c'est d'ailleurs une première fois que je découvre des personnages ayant réellement existé dans les enquêtes de St-Cyr -

je regrette une fois de plus que la série ne soit pas traduite, du moins pour les amateurs/amatrices de polars historiques comme moi –

shalott

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Commentaires
T
Donc au moins un des enfants a été retrouvé 😉. Merci pour ce billet bien intéressant.
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A
Moi aussi je regrette qu'elle ne soit pas traduite ... mystères de l'édition.
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